CHAPITRE 25 : Lord Lucius Malefoy

- La situation est compliquée : la colonne vertébrale est atteinte et nous ignorons si nous parviendrons à la sauver.

- Que risque-t-elle docteur ?

- Les probabilités de paralysie sont importantes sans parler de la perte de ses pouvoirs. Cependant il est encore trop tôt pour se prononcer. Les potions de reconstruction n'ont pas encore eut leurs effets. Et en ultime recours, la chirurgie par baguette pourra être envisagée.

- Et notre seconde étudiante ?

- Le pronostique vitale n'est pas engagé, cependant elle souffre de multiples fractures. Nous avons commencé le traitement. Si tout se passe bien elle sera sur pied dans quelques jours.

Je me réveillais lentement mais je sentais que quelque chose me faisait mal... c'est alors que je réalisais que j'étais blanche de la tête aux pattes. On m'aurait qu'ils m'ont laissé tomber dans un bac de plâtre. C'est alors que je vis un médicomage s'approcher de moi.

- évitez de trop bouger s'il vous plait.

- Cela ne devrait pas être trop difficile avec cette armature de plâtre. Au fait.... c'était vraiment nécessaire ?

- Votre amie était dans un état grave, alors elle a été transférée ici à Sainte Mangouste. Et finalement vous y avez été emmené ici en même temps.

- Et je peux savoir à quoi sert tout ce plâtre ? Surtout pour trois fractures à deux galions ?

- Vous plaisantez ? Nous avons recensé 23 fractures de taille et de gravité variable. Pour s'assurer aucune complication, nous vous avons emplâtré durant le traitement rassurez-vous ; il n'y en a que pour 24 heures le temps que la potion pousse-os fasse son effet.

- Mouais... et Cho ? demandais-je.

- Je crains que son état soit bien plus inquiétant que le votre. Ils sont en train de l'opérer. Maintenant reposez vous.
C'est étrange mais je sentais comme une entrave magique. Le plâtre, on voulait que je passe la nuit ici, loin de Malefoy junior... ET MERDE !

Quelques parts dans Londres...
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Natalia était sereine, les renégats mangemorts ont lancé leur attaque comme elle l'avait senti sur Poudlard, braquant ainsi les projecteurs magiques sur Poudlard, elle allait pouvoir agir dans l'ombre.

Soudain elle sentit une présence et se retourna.
- Dites-moi Hermione, que vous avez réglé le problème De Winther.

- Une puissante entrave magique la retiendra à l'hôpital le temps des opérations. J'ai préféré cette option, car je ne me sens ni de taille et encore moins de coeur à l'éliminer. En plus de cela Arthur Weasley a décidé de la mettre sous bonne garde car il la soupçonne de savoir quelque chose sur l'attaque des mangemorts.

- Hum... Soit... tant qu'elle ne se dresse pas sur notre route le temps de nos manœuvres je considère votre première mission comme accomplie. Maintenant concentrons-nous sur les Malefoy. L'attaque des mangemorts à Poudlard avait deux objectifs. Le plus important était de détourner l'attention du ministère, et le second de moindre importance était de retrouver son fils.

- Très bien, et maintenant que compte-t-il faire ? demanda Hermione.

- Tout simplement assujettir le Seigneur des Ténèbres et devenir Calife à la place du Calife.

- Rien que ça... et de notre côté, quelle est la suite des évènements ?

- Nous allons rendre une petite visite à Madame Malefoy et si mes calculs sont exacts nous devrions croiser sur notre route le chef des services spéciaux du ministère, le trop fameux Mogrin...

- Et ? continuait Hermione.

- Je suis sûr qu'ils comprendront l'intérêt de coopérer avec nous.

Dans l'hôpital Sainte Mangouste, au même instant
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J'avais l'air maline avec cette entrave, j'étais hors course, plus le temps passait et plus je regrettais d'avoir accepté ce marché j'aurai préféré pourrir dans une geôle quelque part en Russie. Pour la première fois de ma vie j'avais l'impression d'être totalement impuissante, de ne contrôler absolument rien.

- Cela arrive de se faire baiser mais ce n'est pas pour autant la fin du monde, me chuchotait-on à l'oreille.

- Malefoy ! Qu'est ce que tu fous là ? dis-je toujours à voix basse.

- J'ai besoin de toi. J'ai ressenti tout un bordel dans ma tête, j'ai eu comme une vision et j'ai besoin de toi pour l’interpréter. Comme tu ne revenais pas, je me disais que le ministère avait finis par te mettre la main dessus.

- Et dire que je croyais que si tu me sauvais, c'était pour mes beaux yeux.

- Tes beaux yeux ? à choisir je préfère tes belles jambes.

- Bref, Tu sauras défaire cette saloperie ?

- Trop simple, dit-il en tapotant mon plâtre avec sa baguette, c'est le même type d'entrave magique que celles qu'utilisaient les mangemorts pour leur prisonniers, attends encore quelques secondes. Voila ça y est.
Le plâtre venait de se désintégrer et je me retrouvais libre de mes mouvements. et Oh! surprise mes fractures s'étaient volatilisées. Sans vraiment réfléchir, je le pris dans mes bras pour l'embrasser langoureusement.

- On va dire que celui-là tu l'avais mérité lui dis-je en lui jetant un clin d’œil complice avant de me ruer vers la porte de sortie.

- Oh attends! Tu ne vas pas sortir en chemise de malade ! je t'ai amené quelques fringues.

- Monsieur a pensé à tout tu devrais intégrer les services spéciaux du ministère un jour, dis-je en fermant les rideaux avant de me changer.

- Ce serait avec plaisir s'ils daignaient à ne pas me jeter en taule si je me pointais à leur bureau de recrutement.

- Ok, c'est bon je suis prête. La suite maintenant ?

- Yep c'est parti. Je le vis sortir un sac de voyage que je connaissais bien il me tendit une de mes baguettes puis sortit autre chose, une sorte de disque d'argent. Il le tapotait avec sa baguette, puis je vis le plan de l'hôpital s'afficher sur le disque puis il s'affichait en trois dimensions. Voila nous sommes dans l'aile ouest la zone de soins intensifs et comme par hasard, plusieurs aurores patrouillent dans la partie centrale. En plus ils ont activé des capteurs de magie donc au moindre sortilège cela déclenchera l'alarme.

- Hum, Cela me parait assez léger comme sécurité. Ce n'est probablement pas Mogrin qui est derrière mon entrave sinon jamais il n'aurait pris le risque de me laisser dans cet hôpital, et surtout avec aussi peu de gardes en faction.

- Ok et alors ?

- J'ai une idée. Je pris ma baguette et la démonta pour en extraire le ventricule de cœur de dragon.

- Tu fais quoi là ? Me demandait Malefoy qui ne comprenait pas ce que j'étais en train de trafiquer.

- Cet organe comme d'autres éléments invocateurs (genre la plume de phénix) permettent bien des choses, notamment l'expression de la magie. Le bois de la baguette fait office de catalyseur et permet de diriger le flux de magie généré par le ventricule de cœur de dragon.

- Et après ?

- Si la magie s'exprime au travers d'un tel élément sans un catalyseur magique pour la contrôler, disons que cela crée comme une surcharge de magie brute détruisant tout objet magique se trouvant dans les environs.

- Dans les environs, c'est-à-dire ?

- Je ne sais pas cela dépend de la taille et de la capacité de l'élément invocateur. On va bien voir.

Je posais le ventricule sur le sol, je sentais les pulsations magiques. Je lançais alors un sort complexe pour mettre le ventricule à l'épreuve et permettre (du moins je l'espère) une expression de magie brute. Plus je me concentrais et plus le ventricule prenait une couleur orangée. Il allait arriver à saturation. Il finit par se rompre alors que j'allais achever l'incantation. Le résultat ne se fit pas attendre: une puissante décharge de magie nous projeta Malefoy et moi à plusieurs mètres de ce qui restait du ventricule. La baguette de Malefoy se désintégra. Quelques pièces plus loin, les aurors furent surpris par cette attaque sortie de nulle part et virent déconcertés, que leurs baguettes ressemblaient désormais qu'à des brindilles carbonisées.

- Debout Drago ! ça a marché ! Viens on se tire !

Prenant nos affaires, nous nous glissâmes hors des services de soins intensifs. Puis nous tombèrent nez-à-nez avec un auror. Avant même qu'il ait eu le temps d'appeler les autres, il eut droit à un uppercut en bonne et due forme, le faisant perdre connaissance.

- Un jour tu vas tuer quelqu'un comme ça. Me chuchotait Malefoy.

- T'inquiètes pas, c'est déjà fait.
Nous prîmes l'ascenseur magique pour descendre dans les sous-sols donnant sur un parking moldu. Et comme par hasard, ma voiture nous attendait sagement. Les portières s'ouvrirent à notre approche et une fois installés, elle démarra aussitôt. On mit le plus de distance entre cet hôpital et nous. Pendant le trajet personne ne disait mot. Nous semblions réfléchir tout les deux aux conséquences des évènements passés. Et soudain nous eûmes une idée tous les deux en même temps.

- Il faut que nous allions voir Mogrin ! lançait-on de concert.

- Les grands esprits se retrouvent continuait alors Malefoy.

- Je ne savais pas que les grands esprits étaient obnubilés par mes jambes ou alors nous n'avons pas la même définition de ce qu'est un grand esprit.

- Bien sûr que si c'est surtout que les autres n'osent pas te le dire.

- Mouais... tu devrais t'accrocher nous allons franchir un portail de magie.

Je pris alors de la vitesse. En appuyant sur un bouton se situant sur le volant, des éclaires apparurent dans le ciel. Ces derniers formèrent comme un cercle pour ensuite fondre sur la route. Quelques minutes plus tard, le portail était opérationnel. Nous l'empruntâmes pour arriver chez moi.

- Nous ne retournons pas à Poudlard ?

- Pas de suite... sur le trajet de retour je me disais que puisque les services secrets du ministère n'auraient jamais pris le risque de me laisser dans un hôpital sans une surveillance digne de ce nom, je me dis que nous avons affaire à quelqu'un d'autres. Quelqu'un qui voulait me tenir à l'écart du jeu pendant un moment.

- Tu penses à qui ?

- Ce coup foireux pourrait bien venir de Natalia. Seulement voila, il frôle l'amateurisme et jamais Natalia ne se serait permise ce genre de faire preuve d'amateurisme.

- Peut être qu'elle a délégué quelques tâches subalternes, proposa Malefoy.

- Cela ne lui ressemble pas des masses. Mais pour l'instant cela importe peu car nous arrivons.

- Cool je prendrai bien une douche. Conclut Malefoy.

Loin... Très loin dans une profonde caverne des landes écossaises.
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- Hâtez-vous ! Hâtez-vous ! Voulez-vous tâter de ma baguette ? bande de charognards !
Un sorciers vêtu de noir avait beau houspiller les gobelins mais rien n'y faisait, ils avançaient toujours aussi lentement. Le sorcier sortit alors sa baguette et lança un sortilège d'Avada Kedavra sur l'un des gobelins. Ce dernier fut alors projet, contre un rocher. Le corps se désagrégeait en quelques secondes, emporté par un voile vert.

- Hâtez-vous maintenant ! Le maître n'a pas que cela faire !

Il allait lever à nouveau sa baguette. Mais celui-ci fut retenu par un bras.
- Qu'est ce que...
Il se retourna et le sorcier vêtu de noir vit que Lucius Malefoy en personne retenait son bras. Celui-ci avait le regard froid. Il n'exprimait rien, absolument rien... un visage totalement neutre.

- Ne maltraite pas trop la main d’œuvre. Il est assez difficile de se trouver une telle marchandise sans attirer l'attention. Ce faisant j'attends que tu fasses preuve d'imagination pour les motiver, pas que tu ne te mettes à leur niveau et que tu agisses comme un primitif... Suis-je assez claire ?

- O... Oui mon seigneur...

- Bien... Greyback, suis-moi, il est temps de prendre l'air. Dit-il en se tournant vers le sorcier qui l'accompagnait.

Les deux sorciers sortaient de la caverne dans laquelle s'afféraient les gobelins et respirèrent le grand air. Un vent frais battait les falaises escarpées. Lucius Malefoy fit apparaître un épais manteau de fourrure alors que Greyback se métamorphosa partiellement, lui permettant de bénéficier de la fourrure du loup garou qu'il est.

- les choses n'avancent pas assez vite à mon goût mon seigneur. était-il vraiment nécessaire de laisser nos hommes à Londres et à Poudlard ?

- Absolument, personne ne doit soupçonner la moindre des activités que nous menons ici et moins nous serons nombreux sur le site et plus discrets nous serons. Le ministère étant noyauté par l'Ordre du Phénix, il a réagi au quart de tour à la petite escarmouche lancée par nos fidèles mangemorts... Et n'a donc attaché aucune importance à la disparition de quelques gobelins. Tout les regards se portent sur Poudlard, ce refuge de Sang-de-Bourbe et de Cracmols.
Les deux sorciers furent interrompus par l'arrivée impromptue d'un autre sorcier.

- Yaxley ? Que fais-tu ici ? je t'avais dit de rester à Londres !

- Certes, mais il y a plus grave, dit-il en tendant le journal de la gazette du Sorcier d'aujourd'hui.

Malefoy le saisit et lut l'article relatant l'attaque de ses mangemorts contre le stade de Poudlard. Mais ce qui lui glaçait le sang était la photographie de l'une des deux victimes qu'il reconnut aussitôt: Emiliana De Winther.

- Ce n'est possible, il doit y avoir une erreur...

- Non Lucius, je suis formel, elle a été envoyée à l'hôpital Sainte-Mangouste mais elle s'est échappée dans la soirée.

- Se pourrait-elle qu'elle ait des doutes sur la nature de nos activités ? Reprit Lucius.

- Je ne sais pas. Reprit Yaxley. En revanche j'ai appris que c'est elle qui assure la sécurité rapprochée de ton fils.

- Mais comment cela se fait ? Et surtout pour quelle raison. je n'ai pas souvenir qu'elle portait ma famille en grande estime.

- Du peu que je sais, elle aurai conclu un accord avec le ministère.

- Intéressant... très intéressant. Lucius Malefoy semblait réfléchir à toute vitesse.

- Qu'est-ce qui est intéressant ? Demandait alors Greyback qui se sentait exclu de la conversation.

- De Winther est vivante et il semblerait qu'elle œuvre pour le ministère.

- Qui c'est cette De Winther ? Demandait alors Greyback toujours sans rien comprendre.

- Tu ne connais pas la Dame Noire ? Demandait alors avec ironie Yaxley. Pas étonnant que le Seigneur des Ténèbres ne t'ai jamais accepté au sein de son conseil.

- Fait attention à ce que tu dis Yaxley car tu pourrais bien finir déchiqueté par accident.

- Taisez-vous tout les deux ! coupa alors Malefoy. Il se tournait alors vers Greyback. Pour faire simple, Emiliana De Winther était la première lieutenante du Seigneur des ténèbres. Devant nous tous... Ses pouvoirs étaient plus puissants que tout les nôtres réunis. Certains ont même murmuré qu'elle était l'égal du Seigneur des Ténèbres.

- Par Merlin... oui je me souviens de cette rumeur... Mais cela ne devait pas être du goût de Miss Lestrange. Reprit alors Greyback qui ne gardait pas un bon souvenir de ses rapports avec Bellatrix.

- En effet poursuivait Yaxley car non seulement les pouvoirs de la Lady De Winther étaient bien supérieurs aux siens mais en plus, accroches-toi bien, elle a fait tourner la tête du Seigneur des Ténèbres.

- Non.

- Et si, reprit alors Malefoy qui sortit une flasque de Whisky Pur Feu. Ainsi non seulement Bellatrix était reléguée au second plan concernant les décisions politiques mais comble de l'humiliation, Le Seigneur des Ténèbres se contentait seulement de la féconder pour engendrer disait-il, une nouvelle génération de mangemort...

- En réalité, il ne faisait qu'apaiser sa frustration poursuivait alors Yaxley avec un léger rictus aux lèvres...

- Comment ça ? Poursuivait alors Greyback.

- Eh bien... A ce stade nous ne pouvons que spéculer mais la rumeur disait qu'elle s'était toujours refusé à lui... et que le Seigneur des ténèbres craignait d'entrer en confrontation directe avec elle. Alors il se déchainait sur nos femelles... épouses... poursuivait Malefoy d'une voix cassée.

- Et filles. Acheva Yaxley d'une voix triste.

- Tu es en train de me dire qu'il avait... Peur de cette nana ?

- Oui c'est bien ça mon petit louveteau, et pour te dire la vérité nous avions tous peur d'elle. Elle était d'une froideur extrême durant nos conseils. Elle exécutait les ordres du Seigneur des Ténèbres sans discuter et le pire, c'est qu'elle n'a jamais essuyé le moindre échec. Alors que nous tous, nous avons tous à un moment ou à un autre été confronté à l'échec mais elle, rien ne semblait lui résister. Continuait alors Yaxley.

- Et le ministère ? Il n'a rien fait pour la capturer ? Si elle était aussi dangereuse que cela, pourquoi n'ont-ils pas concentré tout leurs efforts sur elle ? Demandait maintenant Greyback qui semblait abasourdi par cette histoire.

- Je ne suis même pas sûr que durant la guerre le ministère la connaissait et je suis encore moins sûr qu'ils furent au courant de son activité de mangemort.

- Et maintenant elle bosse pour le ministère ? Reprit alors Greyback. C'est un sacré coup de maître ! Pourquoi n'avez-vous pas tenté de la rallier à notre cause ? Elle ferait un allié de poids !

- Parce qu'hier, comme aujourd'hui, nous n'avons toujours pas de certitude quant à qui va sa loyauté. En ce qui me concerne, je les ai eu depuis le début poursuivait Yaxley. Mais comme elle était la favorite du Seigneur des Ténèbres j'ai préféré garder ces doutes pour moi. Cependant, dés les premiers signes j'ai pris mes dispositions.

- Tu veux parler des Rafles après la première défaite du Seigneur des ténèbres ?

- Certes, pour moi il ne faisait aucun doute qu'elle avait conclu un accord avec le ministère, car après tout, Karkaroff a fait de même autrefois. Mais...

- Quoi ?

- L'évasion massive de nos frères et sœurs de la prison d'Azkaban peu après le retour du Seigneur des ténèbres, c'est elle qui l'a orchestré et d'une main de maître. A ce moment-là, nous ne savions plus quoi penser et aux yeux du Seigneur des ténèbres elle était d'une indéfectible loyauté.

- Et nouvelle humiliation pour Lestrange je suppose ? Reprit alors Greyback qui ne pouvait s'empêcher de sourire.

- C'est le moins que l'on puisse dire et je...
C'est alors qu'ils cessèrent cette conversation car le sorcier qui maltraitait les gobelins venait de faire son apparition.

- Messieurs, les gobelins ont trouvé quelque chose. Nous attendons vos ordres.

- Excellent ! Excellent ! allons-voir ! Notre heure approche mes amis ! répondit Lucius en jubilant.
Ils redescendirent dans les profondeurs obscures. Les gobelins malgré leur infériorité, demeuraient de grands mineurs : le fond de la caverne ressemblait plus à une mine désormais. Des pilonnes composés d'un bois enchanté sur lesquels des gravures magiques apparaissaient étayaient la galerie. Au fond de cette dernière, se trouvait un mur de pierre qui semblait ancien, très ancien.

- Lucius, sommes-nous parvenu jusqu'au tombeau ? demanda alors Yaxley.

- Le tombeau ? Oh non... non pas encore. Derrière ce mur enchanté il n'y a que la clé de la puissance que nous recherchons. Répondit alors Malefoy. Chaque chose en son temps.
Malefoy se tourna ensuite vers Greyback et reprit : Dis aux gobelins d'amener le sang, et qu'ils commencent à creuser une brèche dans le mur.

- Bien My Lord.

- Du sang ? demanda alors Yaxley.

- Du sang de Basilic oui. Les gobelins vont en répartir sur l'ensemble du mur afin de maintenir les sécurités du tombeau en sommeil.

- Mais tu venais de dire qu'il ne s'agissait pas de son tombeau.

- Tout dépend de la signification que tu donnes à tombeau. Les souvenirs du Seigneurs des Ténèbres se trouvent derrière ce mur. Ils sont la clé qui nous mènera à son corps et par conséquent à ses pouvoirs.

- Mais comment est-ce possible qu'il ait gardé un souvenir du lieu où le ministère l'a enterré puisqu'il est mort bien des heures auparavant ?

- Le Seigneur des Ténèbres prenait les vies comme bon lui semblait mais parfois, au cours des innombrables excès de rage qu'il infligeait à ses ennemis comme à ses amis, il arrivait qu'il prenne autre chose, comme une part d'âme de quelqu'un d'autre. Une âme comme la mienne par exemple.

- Ce qui signifie...

- Que j'ai vu sa mort, son enterrement et l'ensemble des mesures de sécurité mises en place par le ministère pour que personne ne puisse un jour retrouver le corps du Seigneur des Ténèbres.

- Mais comment c'est arrivé ?
C'est là que Yaxley vit la souffrance dans le visage de Lucius, une larme perlait, malgré les efforts de ce dernier de rester digne, fier et froid.

- Par l'usage d'un sort que tu ne connais que trop bien, le sortilège Doloris.

- Désolé mon vieil ami. J'aurai du m'en douter.
Soudain Greyback réapparut et se tourna vers Lucius Malefoy.

- Mon Seigneur, les gobelins sont parvenus à percer le mur du tombeau. Ils attendent vos ordres.

- Bien dites-leur d'entrer dans le tombeau. Répondit alors Malefoy.
Puis lui-même se rendit dans le tombeau suivit de Yaxley et de Greyback. Le tombeau n'était en réalité qu'une salle sombre et circulaire. Une fine couche de poussière commençait à cacher les gravures qui ornaient les murs de la salle. Cette dernière était faiblement éclairée par des cristaux d'une couleur vert émeraude. Malefoy fermait les yeux, il cherchait quelque chose... oh oui, il cherchait une part de lui-même qui lui fut arraché accidentellement par Lord Voldemort lors d'une séance de "correction disciplinaire". Il ne prit connaissance de ce manque que la veille de la mort de son maître sans pitié. Après la défaite de celui-ci.
C'est alors que Lucius entrevit l'opportunité de laver cet affront et de rendre à sa famille la puissance et le rang qui était les leurs jadis. Mais il sentait une ombre se profiler à l'horizon... on lui parlait de Zélotes et d'une certaine Natalia que ses aïeux auraient connus bien des siècles avant lui, réclamant vengeance auprès de lui et de son fils. Et que dire de la Dame Noire qui après une longue absence choisit de réapparaître aux côtés de son fils qui semble déterminé à le renier... Ces épreuves seront éprouvantes pour lui. Oh oui, il avait besoin de ces pouvoirs. Quittant ce flots de pensée, il marchait jusqu'au centre de la salle. Là, il prit sa baguette et entreprit de fendre la roche à grand coup de sortilège. Une douce chaleur s'échappait de la brèche qu'il venait de créer dans les dalles. Ensuite une volute d'argent apparut; elle prenait de la hauteur tel un nuage d'hélium. Malefoy entreprit alors de respirer ces volutes argentées.

- Oh oui. Lève le voile sur tout ces noirs secrets, dit-il alors qu'il s'abreuvait encore et encore des souvenirs de Lord Voldemort.
Quelques minutes plus tard c'était terminé. Les volutes se tarirent. Lucius semblait entendre des chuchotements.

- Ils sont en moi, et me voila... RÉUNIFIÉ ! criait-il de joie tout en se tournant vers ses compagnons. Tout est désormais dans ma tête. Nous pouvons maintenant passer à l'étape suivante de notre plan : la récupération définitive des pouvoirs du Seigneur des ténèbres. Pour cela il nous faut retrouver son corps. Nous n'avons plus rien à faire ici.

- Très bien Mon Seigneur, reprit Greyback.

- Lucius, que fait-on des gobelins ? Demandait alors Yaxley.
Lucius semblait y réflèchir... la dizaine de gobelins vêtus de haillons étaient alignés contre les murs de la salle.

- Ils ne sont plus d'aucune utilité. Greyback, il me semble que tu avais faim non ? Ils sont tous à toi, cela devrait te faire patienter en attendant de retrouver ta petite Granger.

- Lucius! Non, ne fais pas ça ! Nous avons plus de classe que ça ! Nous les sangs purs, les vrais sorciers n'agissent pas de la sorte ! intervint Yaxley.

- Mais ce n'est pas moi qui agit mon cher Yaxley, se contentait de répondre Malefoy alors que Greyback se métamorphosa et commençait à démembrer les gobelins dans un concert de hurlements.
Malefoy fit alors signe à Yaxley de le suivre et de se hâter pour remonter à la surface. Ils retrouvèrent le jeune mangemort qui prenait un malin plaisir à maltraiter les gobelins. Sans prévenir Malefoy pointait sa baguette sur lui...

Avada Kedavra !

Le sorcier fut emporté par une tornade verte et projeté dans la galerie que les gobelins ont creusée. Puis sans perdre de temps il lançait un sort extrêmement complexe : le terrain s'anima et s'empressait de boucher la galerie que les gobelins ont creusé avec tant de difficultés. Mais avant que le sort ne soit totalement achevé ils perçurent un hurlement.
- MALEFOOOOOY ! JE T'ETRIPERAI !

- Une simple question Lucius, quand viendra mon tour ? demandait alors Yaxley qui se préparait discrètement au combat.

- Ton tour ne viendra pas Yaxley, car contrairement aux autres membres du conseil tu fus l'un des rares à ne pas m'avoir poignardé dans le dos et je n'ai pas oublié non plus ce que tu as fait pour moi après la défaite du Seigneur des ténèbres. Répondit Lucius en tendant sa main à Yaxley.

- Bien, j'espère ne pas me tromper en t'accordant ma confiance reprit ce dernier en lui serrant la main.