Je me sentais plutôt bien dans ses bras, quoique, je dirai plutôt apaisée. Les larmes avaient enfin cessé de couler. Soudain je me demandais quelle heure il était, pour finalement me rendre compte que nous devions être en cours de défenses contre les forces du mal depuis maintenant un quart d'heure. Je me sentais un peu honteuse (mais pas trop quand même, le vieux professeur Pouchkine ne risque pas de m'apprendre grand chose).
- Allons, debout! Ce serait bien d'aller en cours même si le vieux Pouchkine va nous coller une retenue pour manquement à ses cours.
- Je suppose que je n'ai pas le choix. Reprit Malefoy.
- En effet, répondis-je en faisant disparaître les traces de maquillage.
Nous sortîmes rapidement de la Salle Sur Demande pour nous rendre au troisième étage où se trouvait la salle de cours de Pouchkine. Alors que nous ouvrions la porte nous le vîmes tellement occupé à houspiller les autres septième années que nous pûmes nous glisser incognito parmi les élèves. Il continuait son cours comme si de rien n'était. Mes avis qu'il a sûrement remarqué notre arrivée tardive mais qu'il a soit jugé inutile d'en faire une affaire d'état... A moins bien sûr qu'il nous réserve un traitement de faveur à l'issue du cours. Nous verrons bien.
Le cours semblait porter sur l'origine des détraqueurs. Un sujet intéressant pour ceux qui voudront se spécialiser après Poudlard dans la défense contre les ténèbres. Les autres en revanche cela doit les saouler bien comme il faut. D'ailleurs plusieurs commençaient à piquer du nez. Enfin, il commençaient seulement car Pouchkine ne se privait pas de lancer des micro sorts d'expulsion sur les élèves fautifs. cela leur faisait l'effet d'une chiquenaude sur la joue. Je sais pas expérience que quand tu dors, c'est très désagréable. Finalement le thème m'intéressait ou plutôt j'étais intéressée de connaître le point de vue des humains sur des créatures qui les dépassent de très loin.
- Voyez-vous jeunes gens, les détraqueurs ne sont pas à proprement parler des êtres vivants. Il s'agirait davantage de morts-vivants. Ni vivants ni morts, il errent de ci de là, prisonniers sur notre monde. Et désirant ardemment s'en échapper.
- Mais pour quelles raisons s'attaquent-ils à nos souvenirs professeurs ? Demandait alors Susan Bones, une élève de Poufsouffles.
- ils s'en abreuvent, répondit Hermione. Une peu comme les humains ont besoin de boire de l'eau, eux, s'abreuvent de notre bonheur, c'est le mode de survie des spectres.
- Elle lève la main d'abord pour répondre à une question d'habitude n'est-ce-pas ? Demandais-je discrètement à Drago.
- D'habitude oui. Mais j'espère que tu as remarqué qu'elle s'est transformée ces derniers temps et ce n'est pas pour me déplaire.
- Je croyais que t'aimais pas les sangs-de-bourbes ?
- Les sangs-de-bourbes, non en effet. Mais les jolies formes, si.
- Je te déteste quand tu es comme ça... Répondis-je en grimaçant.
- Entre haine et amour il n'y a qu'un pas.... Reprit Drago en souriant discrètement.
- Et toi tu n'es qu'à deux doigts de prendre ma main dans la gueule à force de dire des conneries. Continuais-je. Je peux écouter le suite du cours maintenant ?
- Bien-sûr maman.
- Connard....
- ....Mais pourquoi les souvenirs heureux en particulier ? poursuivait Susan Bones.
- Je suis sûr que De Winther saura répondre à cette question, puisque cela fait déjà un moment qu'elle bavasse avec monsieur Malefoy sans parler du fait qu'elle s'est permise d'arriver en retard à mon cours....
Finalement il s'en ait rendu compte.
- Eh bien oui, je connais l'explication. Répondis-je calmement tout en soutenant le regard de Pouchkine.
- Nous vous écoutons.
- Pour bien comprendre, la question qu'il faut se poser est la suivante: Les spectres sont-ils capable de ressentir des émotions comme nous. Oui ou non ? En fait les deux réponses sont vraies. Car si vous prenez un spectre de Mortis, (vous savez la bestiole que le professeur ci-présent avait jugé drôle de lâcher dans la classe il y a quelques temps). celui-ci ne ressentira rien. Il n'est qu'un simple pantin, facilement contrôlable par les conjureur et autres nécromanciens. En revanche, si vous prenez un détraqueur ou son grand cousin l'Ombreur, ces derniers seront à même de ressentir des émotions. Cependant tout ce qu'ils ressentent, c'est la douleur ressentie durant leurs derniers instants de vie avant de trépasser. Cruellement condamnés à revivre cette douleur éternellement, ils s'abreuvent du bonheurs des vivants pour apaiser leur douleur. Et plus le souvenir est intense, plus ils s'en nourrissent et plus ils sont apaisés... Enfin pour un temps.
- Mais alors pourquoi les personnes qui ont connus des choses horribles dans leur passé sont plus vulnérables que les autres ? Demandait Harry.
- Venant de toi, la question ne me surprend pas. Comme je viens de le dire, tout dépend de l'intensité du souvenir. Une personne qui a souffert dans sa vie, n'appréciera que davantage les moments de bonheurs, moments qui donneront naissance à des souvenirs heureux très puissants, bien plus que ceux générés par une personne ayant eut une vie normale. Et plus les souvenirs sont intenses, plus les détraqueurs sont ravis.
Je jetais un coup d’œil au prof pour constater avec effarement qu'ils s'était installé derrière sont bureau en posant ses pieds dessus, tout en lisant la Gazette du Sorcier.
- Ok, mais tu disais tout à l'heure que les spectres étaient des âmes condamnées à ressentir la douleur. Qui peut disposer d'un tel pouvoir pour condamner des âmes ainsi ? Poursuivait Harry.
- Eh bien, continuais-je mal-à-l'aise, il ne s'agit pas vraiment de personne mais plutôt de....
- Silence! M'ordonna Pouchkine. Ne dites rien!
Il semblait effrayé. soudain je sentis comme une atmosphère lourde, une pression au niveau de ma gorge, je remarquais que tout le monde ressentait la même chose que moi. Pouchkine lui, était occupé à scruter le plafond. Les élèves étaient inquiets, un peu comme moi, car je ne savais pas ce qu'il cherchait à entendre.
- Professeur, qu'est ce que.... Commençait Harry.
- Silence Potter! Je n'arrive pas à les entendre !
- Mais entendre quoi ?
- Chhht.
- Soudain je compris.... J'entendis des bruits de sabots.... L'atmosphère s'alourdissait encore, il était de plus en plus difficile de respirer. je n'étais pas la seule à les entendre. Drago et Hermione semblaient aussi les entendre, car eux aussi scrutaient le ciel.
- La Meute est là, juste au dessus de nous... Marmonnait Pouchkine. Vous alliez parler d'eux miss de Winther.... Cela est formellement interdit.
- Je sais, mais Ils ne sont pas là pour ça professeur.... répondis-je tout aussi discrètement. Il y a autre chose... quelqu'un leur ordonne de quitter les lieux...
Soudain plus rien, la pression disparut et l'atmosphère redevint vivable. Cependant je pouvais constater le visage concentré d'Hermione qui semblait serrer entre ses mains un chapelet en argent. Mais la cloche annonçant la fin du cours retentit et Pouchkine mit tout le monde dehors avant de s'enfermer dans son bureau. Toute la classe était sans dessus dessous.
- Par Merlin! Mais qu'est ce que c'était ce truc ? Demandait alors un élève de Poufsouffle.
- Je ne sais pas. lui répondit Cho Chang avant de se tourner vers moi. Puis elle reprit. Qu'est ce que c'était ?
- Ce n'est pas vraiment à moi qu'il faut poser cette question. répondis-je calmement en scrutant le groupe d'élève.
- Mais tu sais ce que c'est n'est-ce-pas? Me demandait alors Harry.
- J'ai une théorie.
- Je t'écoute.
- Non Harry, c'est dangereux. répondis-je. Si c'est ce que je pense, je n'ai aucun contrôle là-dessus.
- Emiliana, je... commençait Harry.
Soudain, la porte de la salle de défense contre les forces du mal s'ouvrit à la volée. Pouchkine en sortit d'un pas rapide. Il semblait se diriger vers le bureau du professeur McGonagall. Harry lui emboîtait le pas, suivit de Ron pour lui demander des explications. Je voulus le suivre, mais Drago me retenait par le bras.
- Quoi ? lui demandais-je.
- Granger. Elle s'est tirée par l'escalier. Suis-moi.
Nous descendions à toute vitesse, laissant le groupe des septièmes à lui même complètement désemparé. je vis qu'il m'emmenait vers les cachots.
- Je peux savoir ce que tu as en tête ?
- Ce que nous avons entendu c'est sûrement le bruit de Zélotes en manœuvre, ils se sont rassemblés pour une Traque. Il faut que je vois Granger pour en avoir le cœur net.
- Comment t'es arrivé à cette conclusion ? demandais-je à Drago alors que nous venions d'atteindre les cachots.
- Trouvons Granger, je t'expliquerai ensuite.
rapidement nous vérifions l'ensemble des cachots pour arriver dans le bureau de feu Severus Rogue, occupé aujourd'hui par le professeur Piquedram. Ce dernier était absent. mais pourtant il y avait du bruit, comme si quelqu'un cherchait quelque chose. Nous nous approchons lentement. c'est là que je vis Hermione fouiller de façon fébrile dans une armoire à potion. Soudain elle perçut une présence - la notre - et se retourna brusquement en braquant sa baguette sur nous.
- On se calme Hermione, ce n'est que nous ! Dis-je en levant les mains.
- Pour l'instant. Se contentait de répondre Drago Malefoy.
Je me tournais vers lui.
- Elle le sent venir n'est ce pas ? dit-il en regardant Hermione. Elle a tellement envie de le tuer qu'elle n'a pas hésité à renvoyer les Traqueurs qu'a envoyé Natalia pour l'éliminer... Penses-tu être de taille Granger ?
Elle ne répondait pas. Je vis qu'elle avait entre ses mains tremblantes le chapelet d'argent que j'avais vu en cours de défense contre les forces du mal. En le voyant de plus près, je vis que ce n'était pas un simple chapelet, mais un Crucifix de Canaan, un petit artefact extrêmement rare. Forgés par les plus puissants Zélotes de Saint-Pierre, on dit qu'ils ont le pouvoir d'appeler les âmes des frères tombés au combat, pour une dernière bataille avant de franchir les Portes de l'Au-delà.
Ces artefacts très puissants n'aurait jamais été accordés à une novice, humaine qui plus est. Elle l'aura sûrement dérobé.
- Drago... Lançais-je d'un ton autoritaire. Cela ne se fait pas...
- Laisse tomber, reprit alors ce dernier et écoute ce que j'ai à te dire. Il la cherche, Il la cherche, toutes ses pensées sont fixées sur elle. Et elle, dit-il en pointant Hermione du doigt, veut le retrouver. Renvoyer les Traqueurs revenait à lui envoyer un message. Un message du genre... "je suis là viens me chercher, je t'attends de pied ferme."
En voyant les mains tremblantes d'Hermione, je n'avais pas l'impression qu'elle était prête pour grand-chose.
- Et je peux savoir à qui elle envoyé ce message ? Demandais-je à Malefoy d'un ton sarcastique.
- Mais à Fenrir Greyback bien sûr. C'est pour ça qu'elle a rallié les Zélotes. Mais tout ça tu le sais, n'est-ce-pas mon amour. Répondit Malefoy en me souriant.
J'étais blême. je savais qu'Hermione allait retrouver Greyback à un moment ou à un autre mais pas aussi vite, et surtout sans aucune préparation. Il va me falloir jouer serré pour exploiter la folie vengeresse d'Hermione pour sauver Malefoy