CHAPITRE 01 : Une Nouvelle Destinée

- Tu as très bien travaillé, mon serviteur…. Je suis impressionné.

Une voix éthérée répondit.

- Mon seul désir est de vous servir, maître.

- Je sais mon ami, toutes les pièces sont en place pour notre victoire finale… Exceptée une … Elle sera l’objet de ta prochaine mission, je te la confie à toi car ton efficacité durant ces derniers mois n’est plus à prouver.

- C’est un honneur maître, que souhaitez-vous que je fasse ?

- Je te donnerai tout les éléments en temps voulu mon ami pour l’instant, rends toi au sanctuaire…

Voyant la réaction de son serviteur la voix d’acier ajouta …

- Ne conteste pas mes ordres Zaas !

Le dénommé Zaas ne se fit pas prier et se retira de la pièce, laissant la voix d’acier perdue dans ses pensées au milieu de la pièce zébrée d’éclairs. La situation ne se déroulait pas comme prévu, la résistance s’organisait, et déjà à plusieurs reprises ces inconscients de l’Ordre du Phénix ont fait échouer les plans de la voix et ce, malgré la mort récente d’Albus Dumbledore et à plusieurs reprises, le garçon lui avait échappé, comme si quelque chose l’empêchait de l’éliminer une bonne fois pour toute…

« Très bien se dit-elle » nous allons procéder à une approche plus « subtile » Sur ces mots, le visage morbide révélé par les éclairs prit une expression de démence…

Harry se réveilla en sursaut, comme souvent depuis quelques temps, les récents événements ne l’avaient pas épargné. Il n’arrivait pas à accepter la mort de Dumbledore, le plus grand sorcier de tout les temps, froidement assassiné par Severus Rogue, « le traître de sang mêlé » comme Harry avait pris l’habitude de l’appeler. En plus de devoir faire face à ces terribles pensées, il ne s’est jamais senti aussi seul. En effet, il n’avait reçu aucune nouvelle de la part de ses amis de toujours. Il se sentit presque comme abandonné à lui-même, enfermé dans une prison sans barreau qui, le jour de son anniversaire s’écroulerait d’elle-même. En ouvrant la fenêtre de sa chambre il sentit une bise fraîche… très fraîche pour une nuit de juillet…. Les détraqueurs s’approchaient-ils de la maison ?  Harry l’ignorait, mais il avait besoin d’air frais ne serait ce que pour pouvoir rassembler ses idées et faire le point sur ce qu’il devait faire pour tenter d’enrayer la machine infernale que représentait Voldemort et ses sbires de mangemorts….

Pour ce faire, il lui faudra sûrement de l’aide. Il pourra compter sur ses amis mais cela suffira-t-il ? Voldemort est de nouveau au sommet de sa puissance, les indices pour retrouver les Horcrux sont bien minces et Dumbledore n’est plus là pour le guider.

Ses sombres pensées furent perturbées par un éclat de voix digne du concierge le plus grognon que le monde de la sorcellerie ait pu connaître.

- POTTER !  SORS DE CETTE CHAMBRE IMMÉDIATEMENT, DES GENS VEULENT TE PARLER !

Des gens ? C’est bien rare par les temps qui courent… cela pourrait-il être … Dévalant l’escalier à toute vitesse, il s’attendait à trouver Mr Weasley  ou un autre membre de l’Ordre, mais pas du tout, il s’agissait d’une jeune personne, une fille qui ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans, une fine silhouette, une chevelure lisse, d’un bruns clair, habillée par une tenue de cuir de dragons noir, des cuissardes en acier, un baudrier avec une lame dans le dos, elle semblait prête pour le combat… Bien qu’Harry soit impressionné par la personne en elle-même, ce qui le surprenait le plus, c’était ses yeux d’un bleu très profond dotés d’un halo de lumière bleue comme le saphir. Plusieurs baguettes magiques étaient attachées sur des cuissardes et des runes étaient gravées sur ses gants… Reste à savoir ce que pouvait bien vouloir une telle sorcière à Harry…

- Bonsoir Harry, dit-elle d’une voix douce avec un petit accent du nord. Cela fait un moment que je rode dans le coin pour trouver la maison, j’ai l’impression que les gens ne sont pas très causants ces temps-ci.

- Que me voulez vous ? Si vous êtes venus jusqu’ici pour me trouver c’est bien que vous avez besoin de moi non ?

- Si on veut, à dire vrai, quelqu’un souhaite te rencontrer pour parler d’héritage…

- Héritage ?

En effet oui, certaines affaires appartenant à tes parents sont en notre possession et leur testament est bien clair, ces affaires devraient te revenir le jour de ta majorité.

- Mais c’est demain, pas aujourd’hui.

C’est vrai, mais la nécessité nous a obligé à venir te rencontrer un peu plus tôt, De plus nous aimerions éviter d’attirer l’attention du ministère comme celle des mangemorts.

- Je vois, et quelles sont ces affaires dont vous m’avez parlé ?

- Je suis désolée Harry, mais je ne suis pas autorisée à t’en parler ici.

- Et qui me prouve que vous êtes vraiment ce que vous êtes ? Qu’est ce qui me prouve que vous n’êtes pas une mangemort ?

- C’est très simple, j’ai pu entrer dans la maison. Car dans le cas où j’aurai été une mangemort j’aurai été projetée hors de la maison. Dans le pire des cas, je suis un agent du ministère… Mais aujourd’hui ils ont trop peur de se faire descendre par les mangemorts.

Cela dit, sache que tu n’es pas obligé de m’accompagner par contre, nous serons dans l’obligation de détruire les affaires de tes parents car il y est précisé que dans le cas ou leur fils ne parviendrait pas à récupérer leurs affaires de quelques manières que ce soit, ces mêmes affaires devront être détruites sans délai… Je reste dans les environs jusqu’à demain à la tombée de la nuit, cela te laisse un peu de temps pour prendre ta décision, sur ce, bonne soirée.

Harry avait bien du mal à digérer ce flot de nouvelles informations. Il était tiraillé entre deux points de vue tout à fait défendables. Le premier est que s’il suivait cette inconnue il pourrait en apprendre davantage sur ses parents et découvrir quelles seraient ces affaires dont il est l’héritier et qui sait peut être sait elle des choses sur le passé de Voldemort et sur les Horcruxs. Cependant il est aussi possible que se soit un piège tendu par Voldemort ou encore par le ministre pour lui soutirer des informations sur les activités secrètes de Dumbledore.

Si seulement il pouvait avoir un avis extérieur et bienveillant, si au moins il pouvait en parler à quelqu’un … c’est alors qu’un vieux hibou s’écrasa sur le gâteau qu’avait préparé la tante Pétunia pour son fils aux petit yeux porcins… le hibou projeta de la crème partout dans la pièce en secouant ses ailes. Fou de rage, l’oncle Vernon était monté chercher le fusil de chasse de son grand père et tenta d’aligner le hibou...

- MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS ? ARRÊTE !

- J’EN AI PLUS QUE MARRE DE CES MAUDITS PIGEONS ! Et un pot de confiture brisé…

- LAISSE-LE ! IL PORTE UNE LETTRE POUR MOI !

- JE M’EN MOQUE ! JE NE VEUX PLUS DE CELA CHEZ MOI C’EST TERMINE !

Alors que Harry se débattait avec son oncle, la détente du fusil fut pressée et une décharge vint éclater le pot en haut du placard faisant tomber plein de bonbons que Dudley s’empressa de mettre dans les poches avant de recevoir une gifle de sa mère.

Il n’y aura que l’intervention de Mr Weasley et de ses deux fils qui va permettre de calmer la situation.

- Allons calmez-vous et vous, posez ce fusil je vous prie ! Harry tout va bien ?  Demanda Monsieur Weasley pendant que ses fils se chargeaient de maîtriser un oncle Vernon déchaîné.

- Oui ça va merci, mais je ne comprends pas. Comment se fait-il que vous soyez déjà là alors que votre hibou vient d’arriver ?

- Errol ? Mais nous l’avons envoyé il y a une semaine et tu dis qu’il vient d’arriver ? Décidément il se fait de plus de plus vieux, il va falloir un jour le remplacer je ne sais pas comment je vais pouvoir convaincre Molly.

- Mais vous êtes venu que tout les trois ?

- Non bien-sûr, Tonks et Fol-Œil sont dehors et veillent, nous allons te ramener chez nous tu y seras plus en sécurité.

- Justement j’ai quelque chose à vous raconter…  Maintenant, répondit Harry en voyant monsieur Weasley ouvrir la bouche.