Décidément ces temps-ci, j'avais du mal à me faire discrète! Mais qu'est ce qui m'arrive, nom de diable ? Car profiter de la salle de bain des préfets en chef en soi c'est une bonne idée! encore fallait-il que je ne me fasse pas surprendre !
En effet, depuis mon arrivée à Poudlard, je n'ai pas pris le temps de me renseigner sur l'identité des deux préfets en chef (c'est à la limite de la faute professionnelle). Par conséquent je ne savais pas qui était les préfets en chef et surtout qu'il y avait toujours un mec et une femme ET avec ma chance habituelle, si je dois me faire surprendre, ce sera toujours par le mec...
J'étais si bien dans la baignoire, tellement bien que je m'y suis endormie! Cela s'explique facilement : en plus d'avoir poursuivis le récit de mes mémoires, j'ai épluché un rapport sur ces "zélotes" en croisade contre la magie noire, je me suis même permise une petite escapade dans la réserve de la bibliothèque. De quoi sérieusement écourter votre nuit.
Alors être allongée dans une baignoire remplie d'eau chaude sachant que j'avais des nuits entières de sommeil à rattraper à cause de la mission, je n'ai tout simplement pas pu résister. Et le réveil fut plutôt glacial. Alors que je somnolais encore, une porte s'ouvrit et une voix retentit, me tirant de ma torpeur.
- Nom de Merlin ! Mais c'est quoi ce bordel ? Pourquoi il y a de l'eau partout comme ça ? Et qu'est ce que... Wouahhh! qu'est ce que...
Subitement réveillée, je ne vous raconte pas ma tronche! j'étais nue, allongée de manière plus que compromettante dans la baignoire en face du préfet en chef qui se révéla être Drago Malefoy bien évidemment! j'étais vraiment gênée de me retrouver dans une telle situation, mais je n'étais pas la seule, car ce brave Malefoy qui n'était qu'en boxer, ne put contrôler sa virilité devant moi, même qu'il eut une légère tache un peu plus sombre au milieu de son boxer, pour couronner le tout, je lui envoyais un petit sourire narquois, avant qu'il ne parvienne à reprendre ses esprits et à quitter précipitamment la salle de bain.
Profitant de cette intermède, je sortis de la baignoire, me sécha en deux temps trois mouvements et mis mon peignoir (car normalement je devais disparaitre cette nuit donc je n'avais aucune raison de prendre une tenue de rechange... je ne ferai plus jamais cette connerie). Enfin je sortis discrètement des appartements des préfets.
Il fallut user de toute ma finesse en matière de déplacements furtifs car les couloirs commençaient à se remplir d'élèves et mon peignoir s'arrêtait juste à mi-cuisses, peut être un peu court pour les premières années... et même il était trop ouvert tout court je trouve... Quelle conne...
Quelques dix minutes plus tard, je parvins à ma planque et m'habilla pour aller en cours... avec quelques vingt minutes de retard, Un test intéressant, car cette fois ce fut le cours de métamorphose que je ratais en partie. Et comme je le lui avais demandé, Minerva, me fit toutes les remontrances possibles imaginables, mais s'abstint pour les retenues.
Une fois confortablement installée au fond de la classe, et après avoir pris quelques notes durant la première moitié du cours, histoire de maintenir les apparences, je pus continuer mon récit... cependant je vis quand même le visage réprobateur de McGonagall.
17 octobre 1740
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C'est comme si je rouvrais les yeux, depuis des siècles, mais non... deux ans seulement s'étaient écoulés depuis mon départ précipité de Florence. Et la mort de mon...p... de mon... j'ai beau m’efforcer mais non... il y a comme un blocage sur ce qui s'était passé ce jour-là. Le chapelain Bottiglionne fut heureux de me voir manger et discuter convenablement. Car pendant ces deux ans, je m'étais murée dans le silence. Je me remettais peu à peu du choc qu'avait causé la disparition de mon père.
en ce jour de l'an de grâce 1740, je revins à la vie et pus alors reprendre la lutte là ou mon père l'avait laissé.
Tant de temps s'était écoulé, il ne me reste que peu de souvenirs de ces deux années. Mais tout est allé si vite et j'ai tellement souffert à l'époque d'autant que je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait. Or pour bien comprendre les décisions que j'ai prise il faut voir dans quel état d'esprit j'étais à l'époque. Pour ce faire, je dois revenir sur certains évènements s'étant déroulés durant ces deux ans mais qui m'ont été racontés. Bottiglionne avait donc vu juste et une nouvelle inquisition vit le jour, l'Ordre de Saint Pierre, un ordre de chevaliers rependait la terreur dans la péninsule. Le sang coulait à flot dans toutes les villes tombées sous leur joug. Le nombre d'hérétique augmentait dangereusement...et tout cela pour de l'or et du pouvoir... Quand je pense que trois siècles plus tard on utilise toujours les mêmes préceptes... bref.
Cependant, il n'y avait pas que cela, deux mois plus tôt, des messagers furent envoyés en Angleterre pour demander une audience à Lady De Winther...ma chère mère, mais il n'y eut aucun retour. Nous n'avions pas la moindre nouvelle de ma mère et les représentants des comptoirs travaillant en Angleterre pour mon oncle Spimello étaient formels, ils ne virent aucune trace d'elle. Je me retrouvais donc coincée dans une chapelle dans l'Italie profonde car pour mon oncle comme pour Bottiglionne, il était impensable de m'envoyer en Angleterre sans point de chute. Trop dangereux qu'ils disaient. Ils avaient décidément l'art de me prendre encore pour une gamine, ce que je n'acceptais plus. Cette situation devait changer au plus vite que cela leur plaisent ou non !
Je fus tirée de mes pensées, notamment par la faim mais il n'y avais pas que cela... En effet, c'était aussi la fin du cours et en effet, il était temps de déjeuner. j'avalais très vite le contenu de mon assiette pour ensuite aller faire une petite sieste dans la salle sur demande (je me foutais éperdument du cours de divination même si la mère Trelawney était très gentille - c'est ironique bien sûr - ). Alors que je bataillais pour récupérer deux petites heures de sommeil, J'entendis des rires et des gloussements. Sûrement des élèves en train de s'embrasser, mais une intuition me poussait à aller voir, ne serait-ce que pour leur demander d'aller ailleurs mais une autre me retenait: j'avais la flemme de jouer le Rusard aujourd'hui... mais comme les gloussements s'amplifiaient... je me tirais de ma torpeur pour aller les voir...
Soudain, j'entendis un déclic... caractéristique de celui d'une grenade qu'on dégoupillait... d'instinct, je me jetais à terre et rampais jusque sous le lit afin d'attraper la baguette ou le pistolet qui devait s'y trouver pour ensuite me couvrir le visage. Puis la détonation retentit, ruinant au passage la belle porte en chêne massif. Cela dit, ce déclic ne provenait comme je le soupçonnais, d'une attaque à la grenade... (des grenades dans une école de magie, j'aurai tout vu).
il s'agissait en réalité des trop connus Feux-fous Fuseboum ! Ce genre de pétards améliorés bien foireux made in Weasley Corporation (Ils n'ont pas dû prendre le temps de les faire homologuer). Heureusement, il est facile de les contrecarrer: un simple sortilège de siphon d'énergie et le problème était réglé. Ce petit sortilège est une merveille : concrètement cela revenait presque à tirer une chasse d'eau. D'ailleurs en pratique, ce sortilège si utile reproduisait parfaitement la situation du siphon d'eau dans la cuvette. En revanche, je n'appréciais que froidement cette plaisanterie.
Je m'en vais choper les coupables et leur faire bouffer leurs fusées cela ne va pas traîner ! Prenant la première baguette magique à portée de main, je bondis hors de la Salle-Sur-Demande et partis à la chasse à l'étudiant poudlarien! Cela va saigner !
J'arpentais les couloirs à proximité quand je perçus un bruit infime provenant d'une armoire à ma droite... j'eus alors un sourire narquois... certains membres du commando terroriste poudlarien qui s'en était pris à ma pauvre porte semblaient se cacher dans cette armoire ; je me demandais alors quel sort j'allais leur réserver... j'avais bien une idée vicelarde derrière la tête ! Je sortis de ma poche une bombabouse très puissante et la posa sur l'armoire. Puis d'un coup de baguette, je la fis chauffer et je dirigeais la fumée avec ma baguette vers l'intérieur de l'armoire, après avoir cadenacé cette dernière (sinon ce n'est pas drôle). J'aimais bien cette idée d'enfumer comme des blaireaux les élèves planqués dans cette armoire. Et vous voulez connaître le meilleur ? Les élèves en question étaient... des poufsouffles... comme quoi il y a des signes qui ne trompent pas !
Après leur avoir passé un savon du diable, je repartis dans ma chambre, répara la porte dévastée par les feux-fous fuseboum et éteignis les chandelles qui lévitaient dans la chambre pour ensuite rejoindre le dernier cours de la journée: l'étude des Runes. Un sujet plutôt intéressant... dommage que le professeur (Un certain monsieur Vector) soit aussi mou qu'un mollusque... De ce qu'on m'a dit ce prof n'est pas le pire... Pour le pire, on parle du légendaire professeur Binns... celui qui serait mort en donnant ses cours. On s'est toujours demandé si c'était la vieillesse ou les cours d'histoire de la magie qui avait eu raison de lui. Cela dit, pour lui la mort n'est pas une excuse pour arrêter de travailler! Après un coma ponctuelle de deux heures, (seule Hermione avait la faculté de rester éveillée), je descendis dans la grande salle peu avant le dîner pour rejoindre mon groupe de Serdaigles favoris.
- Salut Mina! C'est parfait on attendait plus que toi!
- Pourquoi faire ?
- Mais pour prendre l'apéro bien sûr! lançait un certain Jimmy Cooper.
- Et en quel honneur ?
- Disons... que c'est pour ne pas penser aux raclés que l'on va se prendre au Quidditch... reprit une brune aux yeux bleus. Surtout qu'avec Roger Davis à la tête de l'équipe... disons que nous n'avons aucune chance.
- Vous me paraissez bien pessimistes... Vous savez une équipe sportive, qu'elle soit de Quidditch ou de Football joue toujours mieux lorsqu'elle est soutenue par son public.
- C'est quoi le Football ? Demanda un des Serdaigles.
- Laisse tomber. Répondit une autre des Serdaigles.
- Oui c'est vrai, mais tu es nouvelle donc tu n'as pas vu les matchs de l'année dernière... enfin d'il y a deux ans. Une vraie misère. Une gestion des entraînements pourrie, une ambiance à trancher au couteau... bref un vrai supplice.
- A ce point ?
- Oui, et même durant certains matchs on a parfois joué sans gardien ou avec seulement deux poursuiveurs...
Ce coup là, je fus vraiment surprise... ils en étaient arrivé à un tel niveau de désillusion qu'ils allaient se souler pour oublier la défaite à un championnat n'ayant même pas commencé...
- Et pourquoi vous ne virez pas Davies ? demandais-je tout en les accompagnant vers la salle commune de Serdaigle.
- Parce que personne ne veut de ce poste. Personne ne veut prendre le risque de s'opposer à Davies. Il peut vraiment te pourrir la vie s'il ne t'aime pas... Répondit tristement Cho Chang, la seule attrapeuse de l'équipe.
Une équipe totalement en lambeaux... pas de chef, aucun plan d'action, des entraînements pourris, pas de motivation... tu m'étonnes que cela ne fonctionne pas... Mais j'y pense, peut-être que je pourrai m'essayer au poste de capitaine de l'équipe... Je demanderai à ce bon vieux Flitwick quelles sont les formalités pour candidater au poste de capitaine... Voila qui devrait me rappeler quelques souvenirs joyeux! je profitais de la soirée ainsi que des divers alcools que les élèves ont pu faire entrer en douce. On n'y trouvais à peu près de tout. Le degrés d'alcoolémie montait assez vite et je sentais que certains garçons me reluquaient un peu trop... je n'étais pas la seule à ressentir cela, Padma Patil et Cho Chang, semblaient partager le même sentiment. Le temps était venu de rejoindre les ténèbres apaisantes du sommeil en espérant qu'aucun étudiant ne s'avise à ruiner encore cette pauvre porte que j'ai dû réparer en toute hâte... nul besoin de réveiller l'administration de Poudlard pour un banal dynamitage de porte.
Cependant, il y a quelque chose qui cloche, je n'arrive pas à trouver le sommeil... pourtant j'ai eu la main particulièrement lourde sur la potion de sommeil, sans parler de l'alcool, puis je sentis des pulsions, de violents désirs... de sang... mais aussi de sexe... finalement ce que je craignais est en train de se produire l'elfe noir qui est en moi est en train de prendre le dessus, et la potion de sommeil n'a d'effet que sur la partie humaine, il me reste encore une option. Je me levais et mis une petite robe de chambre. Pour ce qui est du sexe cela devra attendre au moins le weekend, cela devrait être possible enfin j'espère. Par contre pour ce qui est du sang, je peux arranger ça.
J'ouvris alors un petit placard et sortit un éprouvette remplie de sang, je trempais le bout de la langue dans le sang et l'effet fut immédiat, je ressentis une forte volupté et me détendis rapidement. Plutôt que de prendre du sang humain (ce qui risque de poser quelques problèmes) je me procurais à grand frais du sang de dragon dont les propriétés curatives et apaisantes étaient cent fois plus importantes que celles du sang humain.
Je bus la moitié du contenu de l'éprouvette, et je léchais avec délectation ma lèvre supérieure. Cette attitude peut choquer pas mal de monde, mais parmi le patrimoine génétique que nous, elfes noirs, partageons avec les vampires, je trouve que c'est le meilleur. Il est difficile d'imaginer le plaisir que l'on ressent lorsque l'on goute à ce sang, bien sûr, ces pratiques furent très vite réprouvées par les sociétés humaines, mais elles ne se rendent pas compte que c'est un besoin vitale pour les vampires, ou leur cousins, les elfes noires, il y a d'ailleurs pas mal de choses qu'ils ne comprennent pas ce qui est bien dommage. Je retrouvais alors mon calme. Je parvins à apaiser mes pulsions mais chassez le naturel et il revient au galop.
Je crains que pour des raisons physiologiques, il va me falloir faire un léger break dans la mission et m'occuper un peu de moi, sinon il pourrait bien y avoir un accident un jour. D'ailleurs le jour se lève alors plutôt que de prendre le risque de m'endormir autant se lever direct. Une grosse journée m'attend (encore une...).