CHAPITRE 10 : Mon choix, ma vie, ma destinée

Nous sortîmes du parking souterrain et nous nous dirigeâmes vers l'une des sorties de la ville. Il faisait nuit noire mais pour plus de discrétion, je gardais les feux éteints. A cette heure ci, je ne suis pas sûre que la police soit de sortie pour le contrôle des feux. Alors que nous étions en train de rouler, je sentis Malefoy se poser beaucoup de questions et il y avait bien de quoi après notre petite escapade à Glasgow.

- Toi, il y a des choses qui te tracassent...

- Oui en effet...

- De quel genre ?

- C'était qui cette blonde que tu avais l'air de bien connaître ?

- Natalia ? Une tueuse en série psychotique, tuant à la rigueur sur commande, mais surtout pour son plaisir, n'est fidèle qu'à elle-même et la fréquenter est plus que dangereux.

- Mais pourquoi s'en prend-t-elle à moi ?

- A toi de me le dire. Elle a fait mention des méfaits de tes parents...

- Qui te dit qu'elle ne ment pas ?

- La dernière fois que j'ai eu des nouvelles de Natalia, elle croupissait tranquillement en taule, et en plus dans une prison magique à très haute sécurité perdue je ne sais plus trop où en Nouvelle-Zemble. Tu ne vas quand même pas me faire croire qu'elle a fait tout ce chemin depuis là-bas juste pour le plaisir de voir ta gueule d'ange ? Non, manifestement il y a un caractère personnel dans cette affaire... et c'est bien la première fois que je vois Natalia parler de vengeance. Donc je t'écoute, qu'est ce que tes parents ont fait pour que Natalia tienne à te retrouver ?

- Mais je ne sais pas !

Je freinais brusquement, l'attrapa par les cheveux et le regarda droit dans les yeux.

- Écoute-moi bien petit con, je commence à en avoir marre que tu te foutes de moi ! D'abords les Zélotes qui te collent aux fesses et maintenant voila que Natalia sort de nulle part avec la ferme intention de te tuer et tu me dis que tu ne sais pas pourquoi ? Je risquais déjà gros avec les Zélotes mais avec Natalia, t'aider revient presque à me trancher la gorge, alors la moindre des choses seraient de jouer franc jeux avec moi !

- Et bien puisque c'est si dangereux pour toi, alors pourquoi tu restes avec moi ?

- Je t'en pose de ces questions à la con ? Réponds plutôt aux miennes... POURQUOI-VEUX-T-ON-BUTTER-TES-PARENTS- ? RÉPONDS !

- Arrête ! tu me fais mal !

- J'arrêterai quand je le jugerai nécessaire ! RÉPONDS !

- OK ! OK ! ça va j'ai peut être une idée !

- Vas-y je t'écoute.

- Pour ça, il remonter avant la chute du seigneur des ténèbres. Certains de ses partisans, estimaient qu'il y avait un risque réel que Potter l'emporte sur le Seigneur des Ténèbres.

- Continue... Dis-je tout en desserrant petit à petit mon prise.

- Parmi eux, il y avait mon père.

- Il continuait à lui rester fidèle après la disgrâce qu'il lui a infligée ?

- Avait-il vraiment le choix ? Personnellement je dirais plutôt qu'il anticipait sur l'avenir.

- Comment ça ?

- Disons... qu'il a parié sur la victoire de Potter pour prendre sa revanche...

Entre-temps, nous avions repris la route. Nous faisions route vers une ancienne planque d'un ami mercenaire aujourd'hui tombé au champ d'honneur, Paix à son âme. L'Audi filait comme un cigare volant. Vers le milieu de la nuit, nous arrivâmes à la planque en question. Il s'agissait d'une petite maison très discrète non loin de la banlieue de Manchester.

Un petit garage se trouvait au fond de la propriété, il était assez large pour y faire entrer la voiture. Alors que je quittais le garage, il se mit à pleuvoir et c'est trempés jusqu'aux os que nous entrâmes dans la petite maison. Bien sûr, elle fut inhabitée pendant des années par conséquent, il y avait de la poussière un peu partout et des draps recouvraient les meubles. De plusieurs coups de baguettes, nous fîmes disparaître la poussière, je remis en état les installations électriques et ainsi s'activa un ordinateurs avec plusieurs écrans, et à l'extérieur, des micro-caméras ainsi que des capteurs de mouvements sortirent de leur sommeil et recommencèrent à balayer la propriété.

- Les capteurs de dissimulation version moldue.

- Ils sont moins bêtes que je ne le pensais ces moldus.

- En effet Drago, et je dirais même que tu les as largement sous-estimé.

Une heure plus tard, la maison était de nouveau totalement fonctionnelle. Je m'enfermais alors dans la salle de bain. Me fit couler un bain. Mais pas de bain moussant, sans superflus, je m'allongeais dans l'eau chaude. Et versais le contenu argenté de la première fiole que m'avait donné Rex juste avant de mourir. Je comptais me rapproprier ce souvenir. Pour ce faire, il fallait s'immerger dans ce dernier, au sens propre comme au sens figuré. Ainsi l'eau prit rapidement une teinte argentée.

Je fus projetée dans une autre dimension. J'étais dans les nuages mais je voyais la terre se rapprocher à toute vitesse jusqu'à distinguer les personnes. Et je me vis en train de marcher au milieu de ce qui devait être une ferme, sans rien contrôler, je fonçais droit sur le personnage qui me représentait et j'entrai en lui. Et c'est par les yeux de l'Aurora vivant en ce jour du 23 mai de l'an 1749, et je pus me rapproprier le souvenir.

23 mai 1749
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Cela faisait un certains nombre d'années que je vivais en Amérique. L’expédition de Zimmermann prit un tournant tragique lorsque le groupe fut attaqué par une troupe de Hurons. Il n'y eut que trois survivants. Le gros Sullivan, L'homme qui au début avait refusé de me donner son nom et finalement me révéla que les Ottawa l'appelait Loup Gris, et moi-même. Zimmermann fut emmené par les Hurons et n'est jamais revenus... épuisés, à court de munitions et blessés, notamment Sullivan, nous nous écroulèrent à la limite de la propriété d'une famille de fermiers, les Cameron.

Lorsque nous nous réveillâmes, nous étions tout les trois allongés sur des lits, une jeune femme s'occupait de Loup Gris et moi tandis qu'un homme aux cheveux châtains clairs s'occupait de Sullivan. C'est dans ces circonstances que je fis la connaissance des Cameron et de leurs trois enfants. Ils nous avaient offert l'hospitalité. Mais ce qui m'a changé à jamais, c'est un évènement qui s'est produit quelques jours plus tard.

En effet, des guerriers Hurons s'attaquèrent à la ferme. Les Cameron et nous même tenions à distances ces chasseurs jusqu'à ce que deux déserteurs de l'armée de France arrivent et ne viennent mettre le feux à la maison. Nous fûmes obligés de sortir. Cependant je savais qu'ils nous attendaient pour nous tirer comme des lapins. Je pris alors mes deux paires de pistolets et je me jetais à travers la fenêtre de derrière pendant que Sullivan tentait de passer par la porte. Les Cameron quant à eux, allèrent chercher leurs enfants et firent tout pour les protéger alors que la maison commençait à s'écrouler. Je leur fis signe de faire passer les enfants par la minuscule fenêtre, ce qu'ils firent. J'entrepris d'armer mes pistolets. Je vis que certains Hurons s'approchèrent, mais ils eurent chacun droit à une balle de pistolets. Ils étaient nombreux... Trop nombreux.. l'un d'entre-eux me chargea avec une massue, je parais son coup avec mon épée et lui planta un poignard dans le ventre, puis je tranchais la gorge d'un autre du bout de mon épée, pendant ce temps, Sullivan était parvenu à sortir par la porte et tua le premier français avec son mousquet, le deuxième fut abattu aussi à coup de mousquet par Loup Gris qui sortit de nulle part. Il devait rester à peine deux ou trois Hurons qui se replièrent vers la lisière de la forêt. Je ramassais alors un tomahawk se trouvant côté d'un cadavre et le lança. L'un d'eux le prit entre les omoplates, Loup Gris me tendit alors un mousquet et nous abattîmes les deux derniers Hurons. La bataille était terminée... mais la maison était en ruine.

Sullivan avait juste le bras gauche de blessé, les Cameron était par je ne sais quel miracle tous indemne. Je ne savais pas quoi dire, leur toit était en cendre... je les vis s’effondrer, ni l'un ni l'autre n'avait la force de relever la tête. En effet, la veille j'avais appris qu'ils venaient de la colonie anglaise de Virginie et qu'ils avaient passé la frontière pour se libérer de la tutelle du roi d'Angleterre et être maître de leur destin, j'y étais particulièrement sensible car moi, Aurora Spimello, j'ai fait le choix de partir vers l'Ouest plutôt que vers le nord pour exactement les mêmes raisons.

Repensant à tout ce que j'ai vécu jusque là, je me concertais avec Sullivan et Loup Gris sur une proposition commune que j'allais ensuite adresser aux Camerons. Je leur proposais de partager leur destin. Sullivan et moi souhaitions trouver un endroit où nous installer et faire notre vie. Quant à Loup Gris, la proximité avec le territoire des Ottawa lui convenait parfaitement pour un certain nombre de raisons.

Ainsi nous récupérâmes tous les outils se trouvant dans une petite grange cachée plus loin dans la propriété, et nous commencions à reconstruire la maison alors que les cendres de la destruction étaient encore chaudes... Les Cameron avaient toutes les peines du monde à comprendre d'où nous venait cette détermination d'acier. Mais ce que cette famille ignorait, c'est qu'ils furent les premiers à ne pas se montrer hostiles envers nous... Ainsi nous étions convaincus que EUX, n'essaieraient pas de nous poignarder dans notre sommeil. La paix de l'esprit. Aussi curieux que cela puisse paraître, c'était quelque chose que Sullivan l'irlandais et moi la lombarde, n'avions pas connu depuis fort longtemps.

Quant à Loup Gris, il était sans conteste le meilleur chasseur parmi nous. En attendant que les pousses de maïs et autres légumes arrivent à maturation, c'est lui qui nous nourrissait. Plus le temps passait et plus je m'attachais à cette famille, qui d'une certaine manière remplaçait celle d'origine. Ainsi quelques temps plus tard, la ferme s'était agrandie de deux nouvelles bâtisses. Sullivan était un grand charpentier et il nous fut d'une grande aide. Pour ma part, je partageais avec tout le monde mon instruction. Ainsi tous les soirs autour d'un feu, je racontais l'histoire de l'Europe, du Ciel, de la Terre, les faisant aussi rêver. Pour la première fois depuis plusieurs années, je me sentais chez moi. C'est à ce stade du souvenir que la ré-appropriation du souvenir fut complète. Désormais cette histoire est de nouveau mienne.

Mai 1751
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J'avais presque perdu la notion du temps. Les jours filaient à la vitesse de l'éclaire et je ne parvenais pas à réaliser que cela faisait déjà presque neuf ans que je vivais en Amérique, mais je m'y sentais bien, loin de la malfaisance de Layoza et de tous ses fanatiques.

Au fil des années, je me suis adapté à la vie des colons de cette partie de l'Amérique. Je me vis offrir un Tomahawk par les Ottawas en guise de bon voisinage. Loup Gris me fit découvrir leur culture et leur savoir. Je découvris aussi qu'ils entretenaient une sorte de liaison avec la Terre, liaison relayée par des Shamans. Je fus impressionnée par leurs prouesses. Ils maîtrisaient à la perfection les quatre éléments de la vie, l'eau, le feu, la terre, l'air. La nature protégeait ce peuple contre tous les dangers de ce monde. Un équilibre harmonieux s'était établi entre eux et la nature.

Et pour la première fois depuis que je le connaissais, Loup Gris s'ouvrit un peu à moi et m'avoua qu'il avait des origines Ottawa (je m'en doutais). En effet, il était le fils d'un colon français en quête d'une nouvelle vie et d'une Ottawa ayant le regard tourné vers l'Est. Ses deux parents furent tués lors du siège du Fort britannique d'Albany alors qu'il était tout jeune, livré à lui-même, traqué par les anglais, il avait ainsi fait vœu de silence jusqu'à ce que la douleur s'apaise... Et ce jour semblait être arrivé. Près de vingt années après les faits. Il avait retrouvé le goût de la conversation.

Cependant je constatais qu'il avait beaucoup perdu notamment en anglais. Cependant il parlait parfaitement la langue des Ottawa mais également celle des Mohawks. C'est alors que commencions à passer des journées entières ensemble. Je lui faisais redécouvrir la langue d'un peuple auquel il appartenait qu'il le voulait ou non alors que de son côté, il m'initia aux arts subtils de la magie shamanique et à ceux de la chasse... Grâce à lui je parvins assez rapidement à communiquer avec les amérindiens et je permis aux Cameron de faire du troc et d'obtenir des provisions en cas de mauvaise récolte. Et petit à petit, la méfiance s'estompa... Jusqu'à ce que je devienne presque une sorte d'ambassadrice entre les deux mondes.

Je sais que cela peut paraître un peu saugrenu et pourtant c'est bien de ça dont il s'agit et j'en suis même fière. Je me disais même qu'avec le temps en cas de coup dur avec les anglais, les français ou même les Hurons, nous pourrions compter sur les Ottawa et peut être même à terme sur les Mohawks...

Je revins à la surface...

- Tu en as mis du temps !

- Mais qu'est ce que... Malefoy ! tire-toi de là ! si j'ai fermé la porte c'est bien qu'il y a une raison !

- Mais...

- DÉGAGE !

Je me rendais compte que l'eau avait reprise sa couleur habituelle. Si ça se trouve, il en a bien profité je sortis rapidement de la baignoire et m'habillai sans vraiment prendre le temps de faire sécher mes cheveux répandant de l'eau partout, je vis alors Malefoy en train de se battre avec le téléviseur, je me fis discrète... c'était très amusant de le voir batailler avec la technologie moldue puis soudain sans prévenir il parvint à régler une chaîne et le son puissant dégagé par les enceintes lui fit une frousse phénoménale, si bien que j'éclatais de rire.

Je pris rapidement la télécommande, j'y pointais la baguette dessus: les chaînes magiques apparurent. C'est ainsi que je mis la chaîne des informations magiques indépendante. A l'inverse de la plupart des chaînes magiques d'information, celle-ci n'appartenait pas au ministère. Ainsi on a une chance d'avoir un semblant de vérité C'est mieux que pas de vérité du tout. C'est alors que je fis la cuisine. Pendant que je m'occupais des haricots, je vis alors Malefoy se mettre à côté de moi et commença à éplucher les carottes sans magie.

- Alors comme ça le grand Drago Malefoy n'a pas recours à la magie ? J'aurai tout vu !

- Tu sais Emiliana, dans ma famille, il y avait un domaine qui échappait encore à la tutelle du statut du sang : la cuisine.

- Expliques-toi.

- Mes parents avaient toujours l'habitude qu'on leur fasse à manger et que l'on vienne leur servir les plats. Et comme on n'avait plus d'elfe de maison, c'est moi qui fus dévolu aux tâches cuisinières. Je ne sais pas si mon père a cherché à me punir ou non. En tout cas, j'ai découvert de nouvelles sensations, surtout en faisant de la cuisine sans magie.

- Et tu as appris tout cela seul ?

- Oui et non, un soir en troisième année, j'ai forcé l'entrée de la bibliothèque et j'ai braqué quelques livres moldus de cuisine. Bien sûr personne n'était au courant à Serpentard. T'imagines le scandale ? Le fils Malefoy qui s'éclate en faisant de la cuisine moldue mais c'était mon choix bien qu'à cette époque, je n'avais pas encore la force de l'assumer.

- Même Zabbini n'était pas courant ?

- Il l'a su mais après la fin de la guerre.

- Ah oui quand même. Mais tu disais qu'ils avaient aussi l'habitude qu'on leur serve les plats tu as donc pris la place de l'elfe de maison.

- Oui... mais bien plus tard, quand l'estime du Seigneur des Ténèbres pour mon père a commencé à baisser. Il avait ainsi perdu tout ses privilèges, on n'avait presque plus rien. IL s'était même octroyé notre manoir. Autant te dire que l'ego sur-dimensionné de mon père en a pris un coup et il se vengeait comme il pouvait... donc sur moi...
Je vis qu'il s'entailla le doigt. Je sentais la colère monter en lui. Il était décidément très différent de ce qu'il laissait paraître.

- Aïe ! Et merde j'ai ruiné les carottes !

- Laisse. Donne-moi ta main...

J'épongeais le sang, il s'était bien entaillé le doigt mais je sentais que sa main était chaude... je ne m'en lassais pas...

- ...pourrait être gênant...

- Pardon, tu disais ?

- Rien. Dit-il tout en retirant sa main, manifestement gêné.

Le repas était prêt. Malefoy s'était surpassé. Ce type était difficile à cerner... En effet, en visionnant des souvenirs de plusieurs élèves j'ai pu voir la méchanceté dont il faisait preuve avec les élèves d'origine moldue et plus particulièrement avec Hermione Granger. Et pour être aussi méchant, on ne peut pas le faire à contrecœur, cela requiert une certaine adhésion à l'idée que les née-moldus ne valent pas un clou... Or quand je le vois là, maintenant, on aurait presque dit qu'il appréciait le savoir moldu... de deux choses l'une, ou bien ou il se fout de moi de façon magistrale et dans ce cas je lui tire mon chapeau... avant de le tuer bien sûr, soit il essaie de se racheter une conduite - attention louable mais un peu tardive, surtout se sachant traqué de partout - ce serait alors la lâcheté et non la sincérité qui régirait ses actes. Ou bien, il dit vraiment la vérité mais dans ce cas il s'est passé ou il a vu quelque chose qui l'a profondément choqué au risque de renier son père voire ce qui reste de sa famille. Père qui, d’après l'expression que prend le visage de Drago lors d'une simple évocation semblait être tout puissant... A voir...

Alors que j'envoyais la vaisselle se faire laver dans l'évier, Malefoy s'affola.

- Bon Dieu ! Emiliana ! viens voir ça !

- Quoi ? Qu'est-ce-qui se passe ? demandais-je en arrivant dans le salon.

- Il s'est passé quelque chose à Poudlard !

- Hein ? non tu déconnes ?

- Écoute !

... ne semble pouvoir expliquer la violence de cette attaque. Tout le monde fut choqué par l'aspect sanglant de cette dernière, mais par-dessus tout par le fait qu'elle a eu lieu en plein Poudlard. En effet depuis la chute du Seigneur des Ténèbres, la sécurité de l'école avait été renforcée par un très grand nombre de sortilèges, or d'après les enquêteurs il n'y a aucune trace de magie noire. Le directeur de la sécurité magique, Arthur Weasley, s'est refusé à tout commentaire, mais d'autres sources (indépendantes bien sûr) parleraient d'un groupuscule, estimant la justice bien trop lente en ce qui concerne la condamnation des mangemorts survivants, seraient à l'origine de cet assassinat. Notons qu'Aldo Warrington au même titre que l'ensemble des membres de sa famille fut soupçonné d'avoir appartenu au cercle des mangemorts. Maintenant, une question demeure sur toutes les lèvres : Est-ce un avertissement adressé au ministère ou s'agit-il de l'acte désespéré d'un brave sorcier privé de sa famille par les mangemorts ? Une chose est sûre : le ministère va devoir faire face à ses responsabilités, car dans le cas contraire, d'autres se chargeront d'accomplir ce qui doit être fait. C'était Rita Skeeter pour la WTC (Wizard TV Chanel)

- T'as entendu ça ? C'est complètement dingue !

- Je savais que cela arriverait. Les après-guerres sont toujours difficiles... les plèbes se déchaînent, réclament du sang...

- Mais c'est un innocent qui vient de se faire butter !

- Tu en es sûr ?

- Absolument! Je connaissais tous les mangemorts qui comptaient pour lui, autrement dit, ceux à qui il confiait des missions et jamais il n'y a eu de Warrington, je peux te le garantir.

Je regardais alternativement l'écran et Malefoy...

- Intéressant...

- Comment ça ?

- Qu'est ce que tu me disais à propos de ton père ? Avant la défaite de Voldemort ?

- Ben... qu'il avait misé sur la victoire de Potter pour...

- ...Prendre sa revanche ? c'est bien ça ?

- Oui...

- Est-ce que cela pourrait faire partie sa revanche ?

- Comment ça ? Comment la mort de Warrington peut elle servir la revanche de mon père en admettant qu'il soit toujours en vie ?

- Comment fait-on pour détruire un état convalescent ? En l'attaquant de l'intérieur en répandant la peur ou la haine (la différence est bien mince), en distillant de fausses informations par l'intermédiaire des médias...

- Tu ne serais pas un peu parano ?

- Non... pas tant que ça... regardes les faits : Warrington s'est fait descendre alors que tu m'assures que ni lui ni ses parents n'étaient des mangemorts et comme par hasard, on sous-entend le contraire à la télévision et regardes bien qui tient ces insinuations... dis-je en jetant de nouveau un regard sur l'écran.

- Rita Skeeter. Elle n'était pas à la Gazette du Sorcier ? Reprit Malefoy.

- Si... bien sûr mais la Gazette est noyautée par le ministère et Shacklebolt a ordonné des purges au sein du personnel de la Gazette juste après la guerre et donc Skeeter a sauté.

- C'est logique qu'on la retrouve alors sur une chaîne magique indépendante. Ainsi elle pourra répandre plus facilement ses conneries.

- T'as tout compris blondinet. Tout commence à s'emboîter. L'élément qui nous manque, comme dans la plupart des affaires de ce type, c'est qui est derrière tout cela.

- Et surtout qu'est ce que les Zélotes de Saint-Pierre ont à voir avec tout cela ?

- Ouaip, mais qui que cela puisse être, c'est quelqu'un qui instrumentalise la situation de façon prodigieuse. Il va falloir être très discret durant au moins quelques temps.

- On ne va pas retourner à Poudlard ?

- Si mais pas tout de suite. J'ai encore une dernière chose à faire.

- Je suppose que tu ne vas pas me le dire ?

- Je vais avoir besoin d'aide... Cette affaire est en train de prendre proportions incontrôlables... Seule je ne peux rien faire. Répondis-je en pensant aux Spartiates de Jackson.