CHAPITRE 11 : Au Nom de la Magie !

Deux jours s'étaient écoulés, et Malefoy était dans tout ses états, et pour cause ! Les purges s'abattaient maintenant sur l'école. De mon côté, cela compliquait encore plus la situation car cela me force à agir plus tôt que je ne le pensais... sinon d'ici peu de temps, Poudlard ne sera plus qu'un cimetière. Nous étions arrivés dans le centre de Manchester le jour-même.

J'ai procédé à une reconnaissance rapide du secteur et il est apparu qu'il n'y avait qu'un bar pouvant répondre aux... "Exigences" de certains membres de l'équipe de Jackson... Entre-temps, j'avais pris le soin de planquer Malefoy dans un petit hôtel moldu discret. Il avait cessé de ronchonner à l'idée de devoir côtoyer des moldus. Plutôt une bonne chose. Le bar qui avait attiré mon attention était un bar pour sorcier appelé le "Magic Lantern".

J'entrais. L'ambiance était plutôt chaleureuse. Je m'assis alors à une table un peu en retrait d'où je pouvais observer toute la pièce. J'étais en train siroter un apéritif plus que corsé en repensant à toute cette affaire. Décidément ce monde déraille de plus en plus! Ils n'ont même plus besoin de mage noir pour s'entretuer ! J'étais encore à pester contre ce monde magique à la con quand soudain la porte de la taverne s'ouvrit avec un grincement digne des westerns de Clint Eastwood... trois silhouettes allant d'une "petite" d'un mètre soixante à la "grande" de plus de deux mètres.

- Nom de dieu ! Il fait bon ici ! lança le premier.

- En tout cas il fait meilleur dedans que dehors.

- Grrrrrr bzzzttzz grouink... fit le dernier.

Puis le tavernier se présenta à eux... Alors, alors ? Qu'est ce que je vous sers ?

- Un tonnelet de bière pour me réchauffer ! lança le premier qui devait ressembler de près ou de loin à un mineur. (trapu, de taille petite, des épaules larges une petite barbe grise, quelques rides au coin des yeux, et... une énorme masse. On aurait dit qu'elle était plus grande et plus lourde que lui).

- Très bien maître artificier ! Voila de quoi lamper !

Il le mit en perce et but comme un trou... il ne s'arrêta qu'a la moitié du tonnelet.

- Et vous alors ? Que désirez-vous Maître Lavamancien ?

- Ben... donnez moi un bol de braise, avec un peu de charbon...

- Ah ? vraiment ? il fait si froid dehors ? Très bien...

Puis il lui remit le bol. Le Lavamancien croquait les braises comme des dragées surprises de Bertie Crochu... Et bien, on n'aura tout vu. Il était plus grand, un grand manteau d'officier, tout en cuir, un capuchon dissimulant un heaume de chevalier. Des bottes larges renforcées de plaque d'acier et surtout je vis une ceinture avec je ne sais combien d'outils de toutes sortes, un chalumeau, un fer à souder, des torches, des pinces... J'eus un petit rire... un artificier, un Lavamancien... quant à l'autre.

- Kriiiiikkkk... clic, clic, clic...
Qu'est ce que c'est... que ça ?

- Euh... maître artificier, maître Lavamancien, êtes vous avec cette... personne ?

- Bien sûr pardi ! reprit le mineur... ou artificier suivant les souhaits et contextes. C'est notre grand ami Kaathode !

- Et bien je crois qu'il rencontre quelques problèmes "techniques"

- Te Diou ! c'est vrai que Kaathode a un pépin.

- En effet ça sent le souffre... reprit le Lavamancien.

- Ce n'est pas moi !

- Je m'en doute bien gros malin ! Ce n'est qu'une expression !

Puis le Lavamancien prit un marteau de sa ceinture et assena un violent coup entre les omoplates de celui qui se faisait appeler Kaathode. Ce dernier, sous le choc, recracha quelques pièces métalliques... un clou, un morceau de roue dentée, une petite courroie ET... petit intrus, un noyau de cerise.

- Griiiink... rrrr Ah ! me voila libéré ! Enfin !

- Je t'avais pourtant dit de ne PAS manger de cerise... les noyaux sont dangereux pour tes circuits.

- AHHH ben voila J'avais raison ! Kaathode avait un pépin !

- Non, un noyau. ET cela faisait juste 48 heures que je ne parlais plus et que je grinçais de toutes mes mécaniques et cela ne t'a donc pas alerté ? Imbécile ! Cela fait près de vingt ans qu'on est associés...

- Hé Hé ! Là il y a du vécu !

- Ne confonds donc pas vécu avec cuvé ! répondit Kaathode avec une belle répartie.

- Pochtron ! renchérit le Lavamancien.

- Oh lalalalala !

Un mineur alcoolique, un Lavamencien TRÉS patient et grand amateur de braise et cerise sur le gâteau, un golem assez balaise pour s'étouffer avec un noyau de cerise... Pas de doute, c'est bien cette équipe d'inadaptés que je cherchais. Le seul "pépin" si je puis dire est qu'ils seraient capables de me zapper sans le vouloir... Et pour attirer leur attention (enfin surtout celle de l'artificier), rien de plus simple... je défis mes cheveux, qui tombèrent sur mon épaule telle une cascade soyeuse, croisa les jambes et les alluma du regardé

L'artificier, après avoir finis son tonnelet... en redemanda un autre mais ce fut le Lavamancien qui l'en dissuada... Enfin il essaya

- T'as assez bu pour ce soir.

- Meuh non.

- Si.

- MEUUUH NON !

- Si.

- Rahhhh mais tu es une vraie chougnasse toi !

- Sûrement... Kaathode, viens... je crois que je vais avoir besoin de toi.

- Attends un peu, je termine mon verre... il terminait de siroter un verre de fuel encore chaud prélevé à la cuve de la taverne, il y en avait pas dans le bar.

C'est à ce moment là que l'artificier vit une fille avec une cascade de cheveux bruns, des yeux bleus puissants et...

- ...Un corps de déesse ! Lança-t-il.

- Mais qu'est-ce que tu dis encore ?

- Idiot ! regarde un peu au fond à la table du coin !

- En effet, il n'y a pas à dire... mais elle me rappelle quelqu'un... pas toi Kaathode ? Reprit le Lavamencien.

- Et elle me regarde en plus ! Nom de Diou c'est bon pour moi !

- Titus ! attends ! ce n'est pas ce que tu crois! Lança Kaathode qui voulut le rattraper.

Mais c'était trop tard, il se rua sur la fille.
- Bien le bonsoir ma belle ! Me dit-il. Puis je m'asseoir à votre table ?

Décidément tout le monde m'appelle "ma belle"... Mais pour un mineur il était plutôt courtois...

- Je t'en prie. Répondis-je. Tu peux même inviter tes amis.

- Ah ! en voila une de bonne nouvelle ! Dante ! Kaathode ! amenez-vous !

A l'inverse de l'artificier, Dante le Lavamancien, marchait de façon forte élégante, plutôt bien habillé, il y avait le heaume en noir encapuchonné qui tout de même me faisait un peu peur. Mais les apparences étaient trompeuses avec lui. Kaathode quant à lui... Rien à voir. En fait, il s'agit d'un golem ! Un golem apparemment composé de tous les métaux possibles et imaginables et apparemment un grand fan du fuel que les moldus utilisent pour se chauffer. C'est comme ça que je "refis" (en effet la revanche de Jackson ne m'était pas inconnue) la connaissance de ceux qui allaient devenir les membres de mon équipe de choc... Des anciens spartiates de Jackson... OK j'avoue, il n'ont pas grand chose de spartiate... mais croyez-moi les apparences sont trompeuses... Très trompeuses, car en mission, il n'y a pas plus rigoureux que ces trois-là... Mais hors mission, ils se métamorphosent... Prenons un exemple : le principale amateur de baston de bars ce n'est pas Titus qui lui est un pochtron avéré, mais Kaathode qui a tendance à s'échauffer, surtout si on ne lui sert pas son verre d'huile... à tel point que je me suis dit un jour que je lui offrirai du kérosène pour son anniversaire... enfin pour le numéro de série qui certifie sa date de création. La notion d'anniversaire il ne connait pas.

Alors que nous commencions à parler affaire, je fus abordée par un jeune sorcier plutôt dans le genre lover... et un brin éméché. Bien habillé, les dents blanches comme le diamant. Il fit l'erreur de bousculer Kaathode alors qu'il voulut m'offrir un verre. Je n'eus même pas le temps d'en placer une que le sorcier vola vers une autre table qui se fendit en deux sous le poids du malheureux. Les sorciers attablés à cette dernière ripostèrent et lancèrent des sorts sur Kaathode mais chacun ricochèrent contre son blindage de métal.

Puis se furent ceux d'une autre table qui s'en mêlèrent sauf que cette fois c'est Titus qui leur balança ce qui devait être une barrique de bière, il parvint à tous les faucher comme des quilles puis d'autres descendirent et se joignirent à la danse, des bouteilles, des sorts, des chaises, des tables, et même parfois des serveurs volaient dans tout les sens alors que le Lavamancien et moi-même restions attablés comme si de rien n'était... parfois il y avait un protagoniste qui atterrissait sur notre table avec quelques dents en moins...

- cinq galions que le prochain a toutes ses dents... dis-je avec sourire.

- Tenu, petite. Tu sais que c'est un peu à cause de toi que j'assiste à ma énième baston de bar.

- je suis charmée de savoir que tous ces beaux damoiseaux se battent pour moi. répondis-je avec le sourire.

Et comme par hasard, c'est juste après avoir dit cette phrase qu'un gros sorcier complétement sonné par un crochet décoché par Kaathode vint s'écrouler devant moi... Et franchement il n'était pas beau... même en admettant que Kaathode lui ait refait toute la devanture.

- Beau damoiseau n'est ce pas ? Répondit le Lavamancien avec un sourire narquois.

- Dante... Ta gueule... Bien, parlons peu parlons bien, vous êtes à peu près resté exactement les mêmes que le jours où nous nous sommes quittés.

- En effet, petite.

- Peux éviter de m'appeler à petite... s'il te plaît?

- Alors dis-moi comment tu veux que je t'appelle ?

- Comme toujours: Emiliana.

- Étrange car dans le passé, je t'appelais "ma petite" cela ne te gênait pas le moins du monde.

- Le passé comme tu dois t'en douter il m'en manque des pans entiers. Et aujourd'hui cela me gonfle plus qu'autre chose.

- Très bien mais poursuivons. Je sais ce que tu attends de nous: faire disparaître un fils de mangemort. Je me trompe ?

- Deux familles pour être exact et faire une petite descente au ministère, pour consulter les archives du bureau des aurors.

- Hum... compliqué mais pas impossible. Ce vieux forban de Titus va adorer ça et Kaathode pourra enfin s'occuper de l'auror qui lui a fait fondre une dynamo. Cela étant, nous, on y gagne quoi dans l'histoire ?

- Des galions bien évidemment, beaucoup de galions.

- Combien ?

- Deux mille.

- Ce prix me semble acceptable. Bien, dis-moi où et quand ils doivent disparaître et je m'occupe du reste.

Je pris alors une plume et un bout de parchemin pour inscrire les informations nécessaires à Dante pour réaliser correctement son opération. La contre attaque va maintenant pouvoir commencer.

Une semaine plus tard...
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J'ai pu rejoindre Malefoy à la gare de Manchester, et nous rentrâmes pour Londres. Il semblait moins stressé depuis que je lui avais annoncé qu'on rentrait à Londres ce qui me faisait penser à quelque-chose...

- Dis-moi Drago ?

- Oui ?

- Désolée de t'en reparler mais il y a un truc que j'ai du mal à comprendre au sujet de ton père...

- Quoi donc ?

- Lors de la chute de Voldemort, avait-il prévu une échappatoire ? Je te demande ça car ces derniers jours, j'ai pu avoir accès au registre carcéral d'Azkaban grâce à un contact. Or, dans la liste des mangemorts qui y sont enfermés, je n'ai pas trouvé le nom de ton père. Et d'après Sainte Mangouste, il n'y a eu aucun cadavre de Malefoy. Donc je voulais savoir si par hasard il ne t'avait pas fait part de ses projets... Et sois franc avec moi, comme tu as pu le voir, je t'ai souvent sauvé la mise... et si j'avais voulu te tuer tu ne l'aurais même pas vu venir...

- Sincèrement non, il ne m'a rien dit. La veille de la bataille finale, il était devenu tellement parano qu'il ne voyait pratiquement plus personne, il était au bord de la démence. Mais ou veux tu en venir ?

- Nulle part... Dis-je tout en regardant à travers la fenêtre d'un air pensif.

Le train filait vers Londres. Pendant ce temps, l'histoire était en marche et je sentais que d'ici peu de temps des évènements importants allaient avoir lieu. Qui vivra verra.

Village de Little Hangleton, Sud de l'Angleterre dans les environs de minuit...
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Des ténèbres silencieuses s'étaient abattues sur le petit village. Il y régnait un silence de mort. Pourtant, des ombres se faufilaient ici et là... cinq au total. Les cinq survivants de la Revanche de Jackson...

- Tu es sûr de l'adresse ?

- Affirmatif, c'est du cent pour cent sûr.

- Bien. Kaathode, Titus, vous restez en arrière, je vais m'en charger. Contentez-vous de boucler la maison.

- Ok c'est parti.

- Vous deux, avec moi.

- Bien reçu répondirent les deux autres membres du groupe. Ils avaient l'aspect de forces spéciales. Mais à travers leur casque et leur masque, des yeux rouges comme l'Enfer luisaient, des glyphes runiques gravitaient autour d'eux... D'authentiques guerriers de choc.

Dante s'approcha de la porte, d'un coup de baguette magique, il fit sauter le verrou... Et, en toute discrétion, ils lévitèrent jusque devant les portes des chambres à coucher et préparèrent des ampoules bave de crapaud mutant. Cette bave réagit au contact de l'aire et se transforme en un gaz paralysant. Très pratique pour capturer des dragons, des loup-garou ou même des mangemorts. Ils ouvrirent les portes des chambres soudainement et y jetèrent les ampoules, moins de trois secondes plus tard, le gaz se répandait dans les chambres, cinq secondes de plus et voila la famille Zabbini prête pour son transfert. Les Spartiates se regroupèrent dans la maison.

- réglé en moins de dix minutes. Conclut Dante.

- Vite fait bien fait. Reprit Kaathode.

- Très bien. Qu'on les emmène au lieu-dit. Nous devons encore nous occuper des Malefoy.

- "La" Malefoy tu veux dire ? Le père est en cavale et le fils est en vadrouille avec notre "employeur". Reprit Kaathode.

- Certes cette fois nous allons faire une pierre deux coups. Elle vit maintenant au ministère pour des raisons de sécurité. Nous allons en profiter pour jeter un coup d’œil aux archives...

- Et De Winther ?

- Elle est censée être déjà sur place. Elle nous attend.

- Et le fiston elle en fait quoi ?

- Ce n'est pas notre affaire. Coupa Dante. Maintenant en route, nous n'avons pas toute la nuit.

Quelques heures plus tard, dans un des bureaux du ministère...
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Le bureau était d'un calme inquiétant, mais soudain des pas se firent entendre... je restais dans l'ombre... je devais être sûre de l'identité des nouveaux venus. Puis je vis les yeux luisants de Dante et de ses deux compères.

- Ton minutage est impeccable Emiliana. Commença Dante.

- Je te remercie. Il nous reste une dernière chose à accomplir. Je veux une opération propre et surtout pas de morts. Je veux que nous soyons sortis d'ici une demi-heure dans le pire des cas. Personne ne doit savoir que c'est nous qui agissons. Est-ce clair ?

- Aussi clair que de l'eau de roche. Reprit Kaathode.

- Excellent. C'est parti... Dante, ouvre la danse...

Dante sortit alors une longue baguette qui s'enflamma aussitôt et la planta au sol. Des Runes magiques apparurent et vinrent graviter autour des membres de l'équipe. Quelques secondes plus tard, ils étaient dans l'enceinte du ministère. Les quelques employés qui étaient restés dans leurs bureaux à faire des heures supplémentaires n'en croyaient pas leurs yeux.

- Allez on fonce ! Pas de temps à perdre !

- Au nom de la Magie ! Ne bougez plus et identifiez-vous !

Puis une alarme retentit et des policiers magiques arrivèrent et lancèrent une pluie de sortilèges sur l'équipe d'Emiliana.

- Kaathode ! On te les laisse lui disais-je. Mais ne leur fait pas trop mal non plus. lançais-je en vitesse.

- Avec joie.

Soudain le golem leur fonça dessus et je vis quand même l'un des gardes passer à travers un mur... je croyais pourtant lui avoir dit d'y aller molo. Les golem d'acier ont le crâne particulièrement dur décidément. Nous poursuivions notre progression à travers le ministère. Nous devions atteindre la zone carcérale car c'est là que Narcissa Malefoy était enfermée. Nous prîmes l'ascenseur et descendirent dans les entrailles de la terre. Une deuxième fois encore, des gardes magiques tentèrent de nous bloquer la route. Cette fois c'est Titus qui entra en scène en invoquant, je ne saurais vraiment dire, on aurait dit une manufacture de gobelins mécaniques, ces petites bêtes vicieuses étaient produites à la chaîne si bien que les gardes croulèrent sous le nombre des gobelins.

- Bien vu le coup des gobelins mécaniques Titus... Commençait Dante.

- Un des rares gobelins que j'ai pour ami m'a appris ce sort en remerciement pour l'avoir sorti d'un mauvais pas.

Soudain, la voix de l'ascenseur se rappela à notre bon souvenir.

Département carcéral, zone d’accès restreint, identification obligatoire.

Soudain le mur à côté de nous se fissura, puis s'écroula... je pointais mes pistolets dans cette direction, Titus avait son marteau des arcanes, Dante avait ses deux baguettes chauffées à blanc et ses deux compères sortirent chacun une épée lourde à deux mains...

- On se calme les gars. C'est moi...

- Qui moi ? lança Titus.

- Ben moi...

Puis Kaathode apparut au milieu de la poussière et des gravats...

- Tu as l'art de tenter le diable toi !
Lançais-je tout en rangeant mes pistolets.

Cependant nous n'étions pas au bout de nos peines. En effet, après avoir passé une première porte et un corridor, nous arrivons à l'entrée du département carcéral proprement dit. Mais ce dernier était verrouillé par une immense porte blindée, renforcée par de nombreux sortilèges...

- Cette porte... comment on va l'ouvrir ? il n'y a même pas de serrure....

- Rien ne vaut la bonne vielle méthode ! Lança Titus.

- Non ! Ne fais pas...

Dante n'eut pas le temps de continuer sa phrase que Titus attaqua la porte à coup de marteau. Mais il eut à peine le temps de toucher la porte qu'il fut projeté à plus de dix mètres de cette dernière. Kaathode se précipita auprès de lui...

- Je vais te la démolir cette putain de porte ! Hurla-t-il de toutes ses forces.

- Ne déconne pas ! toi aussi tu vas te prendre une raclée !

- Justement non contrairement à Titus, je suis insensible à la magie.

- Pas bête, pensais-je.

- En effet, j'ai même une idée lança Dante. Kaathode vient par là.

Dante posa sa baguette sur le bras de Kaathode et se concentra. Kaathode commença alors à prendre une teinte rouge, la température montait à toute vitesse.

- Dante. Tu es en train de faire quoi au juste ? Demandais-je tout de même un peu inquiète.

- Je suis en train de le chauffer à blanc, cela va accroître la puissance de Kaathode et avec un peu de chance il va pouvoir faire fondre cette saleté de porte.
Quelques minutes plus tard, il avait terminé. Kaathode prit alors de l'élan et fonça droit dans la porte, il y eut un impact puissant... si puissant que je sentis l'onde de choc qui me fit chanceler, mais la porte était toujours intacte. Saleté de porte !

- Quels sont vos ordres chef ? demandaient les disciples de Dante.

- Couvrez nos arrières nous allons essayer autre chose! reprit ce dernier en aidant Kaathode à se relever.

- C'est la première fois qu'une porte me résiste comme ça.

- Je ne sais pas ce que c'est comme magie, mais ce n'est pas le genre de truc qu'on t'apprend à Poudlard... pensais-je rapidement.

- Ni même ailleurs ! Reprit Dante. Ce type magie, je la reconnais, c'est de la magie céleste...

- De la quoi ?

- De la magie céleste, la première de toute les magies, l'essence même de la création, celle qui régit la vie et la mort, l'écoulement du temps, autant de phénomènes qui nous paraissent immuables, inébranlables.

- Attends... tu me dis que ce sont de simples sorciers qui maîtrisent ce genre de magie ? Lançais-je à Dante, les yeux écarquillés.

Soudain un coup sourd... Puis les disciples de Dante...

- Chef ! ils tentent de forcer la première porte d'entrée!

- Scellez-là et retenez-les par tous les moyens possibles !

- Il va falloir trouver une solution... et vite. Lança Kaathode.

- Je pense en avoir une, en effet j'avais une idée plutôt originale, en effet la porte semble indestructible, mais le mur à côté ? l'est-il autant ?

Je fouillais alors le sac de Titus et je sortis alors une sorte de fiole renforcée avec un carcan de fer. Une étrange lumière violette s'échappait de cette dernière. Je pris la fiole, puis j'attaquais le mur avec ma baguette magique jusqu'à y aménager un petit trou dans lequel j'y glissais la fiole. Après m'être éloigné, je lançais un sort qui brisa la fiole libérant les énergies qu'elle contenait déclenchant une sorte de... je ne sais pas trop... une sorte de trou noir qui aspire toute magie (et donc toute matière sur un diamètre d'un mètre avant que le trou noir ne disparaisse, nous offrant une brèche dans le mur, parfaitement circulaire.

Le couloir devant nous donnait sur des dizaines de cellules dans lesquelles étaient enfermés toutes sortes de suspects sans parler de ceux qui sont retenus en ces lieux en attentes de leur jugement.

- Kaathode, Titus, inspectez les rangées A et B, Emiliana et moi nous nous occupons des rangées C et D.

Nous devions faire vite car nous ne savions pas pendant combien de temps les acolytes de Dante allaient pouvoir retenir la sécurité du ministère. Alors que nous arpentions les cellules les unes après les autres, nous entendîmes soudain la voix de Titus.

- Amenez vous ! je l'ai trouvé, elle est à la B77 ! Kaathode n'arrive pas à arracher la grille ! elle est scellée par magie !
Nous arrivâmes à la dite cellule. En effet, Kaathode s'acharnait à arracher la grille, mais rien à faire elle était manifestement plus têtue que le golem, ce qui est très rare. Puis ce fut Dante qui prit le relais.

- Laisse moi faire mon vieux.
Il posa sa main recouverte d'une armure arcanique. Elle prit une couleur rouge vif, la température montait dangereusement. Narcissa Malefoy se recroquevilla dans le fond de sa cellule alors que Dante parvint à faire fondre les barreaux de la grille. Sans attendre que la grille refroidisse, j’entrai dans la cellule pour rassurer la mère Malefoy qui ne comprenait pas ce qui se passait.

- Venez avec nous Narcissa ! c'est votre seule chance de survie !

- Mais que... Qui êtes vous ?

- Peu importe qui nous sommes, nous avons déjà mis votre fils en sûreté, il ne reste plus que vous !

- Drago ? Vous avez des nouvelles de Drago ?

- Mieux que ça on l'a mis en sécurité dans une de nos planques. Maintenant assez discuté il faut se tirer d'ici ! Dis-je en prenant le bras de Narcissa.

- Dites les filles, je ne voudrai pas vous mettre la pression mais je crois que les mecs de Dante viennent de lâcher prise. Annonçait Kaathode d'une voix calme.

- Oh non pas maintenant ! On va faire comment pour sortir de ce trou à rat ?

- Je crois pouvoir répondre à cette question. Reprit Kaathode.

Soudain apparut sur son visage des renforts d'acier, sa tête prit l'aspect d'un heaume de chevalier.

- Suivez le guide, et surtout tenez la cadence !

Puis il se mit à courir.

- Je crois savoir ce qu'il compte faire. Allons-y ! Il ne faut pas le lâcher ! Criait alors Dante.

- Il va faire quoi ? demandais-je alors que je commençais à courir.

- Il va les faucher comme des quilles ! Répondit Dante.

- Attendez-moi ! Je ne suis pas une guerrière! lançait la pauvre Narcissa.

- En effet, je m'occupe de vous ! Déclara Titus et la prenant sur son épaule, comme un vulgaire sac de patates.

Tous firent leur possible pour suivre Kaathode qui renversait tout sur son passage ! Les sorciers de la sécurité magique volaient en tout sens, si bien que les portes blindées qui permettaient d'accéder à l'ascenseur central furent verrouillées. Kaathode continua sa course et les défonça sans aucun problème. Rien ne semblait pouvoir arrêter cet Attila.

Ils parvinrent à l'ascenseur et remontèrent au niveau zéro où les attendait un comité d'accueil composé de plusieurs aurors. Cette fois ce fut une bataille acharnée qu'on leur livra. Je parvins à maîtriser deux d'entre eux, Kaathode se remit à courir et en piétina deux ou trois... Dante lui par contre fut plus vicieux car il fit exploser les conduites de gaz se trouvant à l'intérieur des murs. Ces mêmes conduites qui alimentaient les bâtiments moldus voisins. Titus ne put faire grand-chose car il avait toujours madame Malefoy sur l'épaule qui hurlait de toutes ses forces.

Quelques échanges de sorts plus tard, nous pûmes enfin quitter le ministère, enfin nous le croyions. Kaathode voulut défoncer la porte principale mais soudain une puissante détonation le projeta contre le mur d'en face. L'explosion fut si puissante qu'elle lui arracha un bras. Je cherchais des yeux la source de ce cataclysme quand je vis soudain une cascade de cheveux blonds que je connaissais très bien. Mais curieusement ce fut Dante qui réagit le premier... Malgré les années passées à travailler ensemble, il y a bien des choses que j'ignorais sur cette équipe de choc.

- Natalia ! Cette fois tu es allé trop loin !

- Dante, je ne pensais pas te revoir ici, et surtout dans ces circonstances... ta chaleur m'a manqué.

Je regardais successivement Dante et Natalia...

- Tu la connais ? Dis-je éberluée.

- Pas vraiment non...

- Allons bon... reprit la blonde, tu comptes toujours ignorer ta fille ?

NON ! Alors cette fois c'est le bouquet ! La pire tueuse psychotique de toute l'histoire de la magie est la fille de mon principal associé ? Mais qu'est-ce que c'est que ce monde de fous !