J'avais maintenant le soutien de Narcissa, nous nous étions arrêtées dans les faubourgs de Londres, dans la planque de Titus. C'est ici que nous avions choisis de mettre en sûreté la famille Malefoy, les Zabinis ayant été transférés en France dans une des planques de Dante. Titus avait l'avantage de connaître pas mal de monde dans la communauté des gobelins et surtout d'y être apprécié. Ce faisant, il a pu bénéficier de la complicité de plusieurs tunneliers gobelins qui lui ont construit une demeure souterraine accessible par les anciens tunnels du métro de Londres. Il faut tout de même savoir que ces tunneliers n'acceptent pas n'importe qu'elles missions pour n'importe qui.
J'emmenais alors Narcissa dans ce dédale de tunnels jusqu'à ce que nous arrivions devant une grosse porte de pierre parsemée d'engrenages poussiéreux. D'un coup de baguette, j'actionnais les roues dentées et la porte s'ouvrit dans un bruit de machine infernale. L'ouverture donnait sur une salle spacieuse éclairée par de nombreuses torches. On croirait retrouver l'ambiance chaude et chaleureuse des forteresses naines de jadis. De grand tapis, un bon feu, une belle pièce de viande en train de cuire à la broche, des tonneaux de cervoise par dizaine, de grands fauteuils, une demeure des plus agréable.
Je remarquais aussi la présence d'armes antiques... des armes que jusque là, je n'avais vu que dans des livres... Un marteau céleste (on raconte qu'il a pouvoir de faire appel aux anges lorsque le porteur est en danger de mort, je précise que personne n'est aller vérifier la véracité de cette légende), que dire du Heaume des Damnés que je voyais juste à côté, (celui-ci paraît-il, donnerait un pouvoir de possession... Là non plus, je n'ai jamais vérifié cette rumeur). Cependant en dehors de cette légende, la résistance du métal de ce heaume offre quand même une sacrée protection. En voyant tout ces trophées, je me sentais toute petite ! C'est vrais après tout je ne suis née que dans le début du XVIII eme siècle alors que ce brave Titus, serait né durant le douzième siècle (j'utilise le conditionnel car lui-même est incapable de fournir une date précise... non pas parce qu'il est tout le temps bourré - encore que - mais parce que contrairement à la plupart des races, les nains (ou artificiers) ne mesures pas le temps de la même manière que nous autres. En effet, pour les nains, il n'y a pas de jours, de semaines, de mois ni d'années ni même de siècles. Il y a seulement des âges dit 'cycliques'. Pour mesurer ces âges, ils n'utilisent pas la rotation de la Terre pour mais l'éruption du Mont Sarin, un volcan légendaire se trouvant je ne sais plus trop où en Transylvanie. Chaque éruption sonne la fin de l'âge en cour, et l'avènement d'un nouvel âge. Pour plus de précision, ils mesurent le temps en utilisant le passage de quatre grandes comètes qui passent régulièrement à proximité de la Terre. Or ces éruptions tout comme le passage des comètes sont parfois un peu aléatoires, ce qui fait que certains âges sont plus courts que d'autres. Ces éruptions sont pour les nains les seules unités de mesure du temps. Au début cela m'a parut complètement fou et surtout horriblement imprécis, et je n'aime pas ce qui est imprécis !
Je ne pouvais m'empêcher d'envier Drago quand il revit sa mère qui le prit dans ses bras... c'est quelque chose que je n'ai presque jamais connu...
- Maman ! tu t'es sorti de ce merdier !
- Ne parle pas ainsi Drago!
- Arrêtes un peu maman! t'as pas idée de la peur que j'avais !
- Hum, hum... fis-je comme pour me rappeler à leurs bons souvenirs. Désolée de vous déranger, mais j'aimerai que nous discutions tout les trois. Entre-temps, je m'étais rendu dans le monde moldu. Je devais passer dans une banque récupérer, quelques objets personnels. Drago me regardait avec des yeux ronds, apparemment il ne connaissait pas les codes vestimentaires des moldus. Il ne pouvait pas concevoir que les moldus partait travailler en costume ou en tailleur... Pauvre Drago, quelle vision étriquée du monde tu as !
Nous nous installâmes dans le salon. Entre-temps Titus venait de rentrer mais se contenta de vider un tonneau de cervoise avant d'aller de se coucher. J'avais tout de même laissé le temps à Narcissa de se délasser dans la salle de bain rustique de Titus. Elle ne fit néanmoins aucune remarque sur l'aspect abrupte de la crevasse naturelle qui faisait office de baignoire. Cette femme avait des nerfs d'acier... Dommage qu'elle ait rencontré Lucius.
- Très bien... je vous écoute. J'ai cru comprendre que vous vouliez en savoir plus sur Lucius ?
- C'est exact.
- Vous savez qu'il a pris le maquis ? Et qu'aujourd'hui je n'ai pas la moindre idée de la nature de ses projets.
- Je m'en doute madame Malefoy, mais ce qui m'intéresse davantage, c'est plutôt son attitude juste avant la bataille finale. Votre fils, m'a parlé de sa disgrâce envers le Seigneur des Ténèbres et que...
- En effet... il espérait par dessus tout que Potter l'emporte. Voyez cela comme une vengeance par procuration.
- Pour quelle raison ? Qu'est-ce qui a pu pousser Lucius à en arriver là ?
- L'humiliation, Le Seigneur des Ténèbres a traîné notre nom dans la boue... Savez-vous jusqu'où nous pouvons remonter dans le temps pour trouver la branche originelle de la famille Malefoy ?
- XIII eme siècle si je ne m'abuse.
- Vous m'impressionnez, vous avez l'air si jeune et pourtant vous savez beaucoup de choses. Cela étant, votre visage m'est quelque peu familier... Est ce que nous nous serions pas déjà...
- Tâchez de répondre à mes questions et je pourrai peut-être vous éclairer sur mon identité.
- Tu joues un jeu dangereux me disait une voix au plus profond de moi-même... Elle n'est pas fiable à 100%
- Je prends note. Je disais donc que le Seigneur des Ténèbres était en train de nous détruire à petit feu, Lucius savait tout comme moi que tôt ou tard il se débarrasserait de nous, car nous avions perdu toute utilité à ses yeux.
- Pourtant VOUS, il vous restait quelques appuis...
- A qui pensez vous ?
- Mais à Bellatrix, n'était-elle pas la maîtresse du Seigneurs des Ténèbres ? Elle l'aurait sûrement persuadé de vous épargner.
- Moi oui. Mais Lucius non... Quant à Drago... Il n'avait pas une âme de mangemort, je le sais aujourd'hui, et être à Serpentard revient à dire que nous serons des adeptes de la magie noire alors que ce n'est pas forcément le cas. Pensez-vous sincèrement qu'il s'encombrerait de quelqu'un qui est incapable de tuer ?
- Non... c'est vrai.
- Cependant il ne lui était pas possible de se rallier à l'Ordre du Phénix. Car soit, il se faisait tuer à vue, soit il se retrouvait enfermé dans une cave en attendant que la guerre se termine et quand bien même il survivrait, il serait jugé et condamné à mort ou pire. Et voyons les choses en face, IL n'a JAMAIS aimé les nés-moldus et les sangs mêlés. Il était donc obligé de jouer cavalier seul.
- C'est curieux... vous dites sang-mêlé ou nés-moldus, et non sang de bourbe, et surtout, vous ne paraissiez pas gênée par l'utilisation de la voiture qui est une invention purement moldue... alors maintenant je vous le demande, quelle est votre position sur ce point ?
- Je n'ai jamais vraiment eu de position quelque soit le sujet. Je ne faisais que suivre celle de mon mari car c'est ce que l'on m'a toujours appris, je...
- Et bien pour une fois vous disposez de votre libre-arbitre, vous ne risquez absolument rien ici, le Seigneur des Ténèbres est bel est bien mort et Lucius a très peu de chance de vous retrouver.
- Je sais... mais voyez-vous, la colère que j'éprouve pour les moldus n'est pas la haine que leur manifeste Lucius. En effet, lui il les détestent pour ce qu'ils sont... Moi je les déteste pour ce qu'ils ont fait... Pour ce qu'ils m'ont fait... Il y a longtemps.
- Mais qu'ont-ils fait ?
- Ils s'en sont pris a une amie... Nous n'étions que des enfants à l'époque... elle venait à peine d'avoir douze ans... si douce, si gentille... et voila qu'ils arrivent... je revois cette bande de moldus l'agresser, et je suis incapable de les en empêche, c'était il y a presque quarante ans... mais c'est encore si vivace !
- Je suis navrée de l'entendre. Mais revenons à Lucius, vous a-t-il fait part de ses projets dans le cas où le Seigneur des Ténèbres venait à trépasser ?
- Pas vraiment, il m'avait seulement dit qu'il avait pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer sa survie et que le monde de la sorcellerie irait même jusqu'à regretter l'existence du Seigneur des Ténèbres...
- Des idées sur ces dispositions ?
- Non mais je sais qu'il gardait un certain nombre de documents dans un coffre blindé dans son bureau privé dans notre manoir. Il est très bien caché, il est donc possible qu'il ait pu échapper aux agents du ministère.
Je choisis de laisser madame Malefoy en paix pendant un petit moment. C'est curieux, j'avais vraiment l'impression que de reparler de tout cela exigeait de sa part un travail considérable ! Le simple fait de prendre du recul, de prendre position sur un thème, même ça relevait presque du combat épique ! Pourtant je sais que Narcissa n'est pas une personne dénuée d'intelligence... Mais l'endoctrinement et l'oppression peuvent briser n'importe qui ou presque. Le soir venu, je me laissais aller sur un des divans, tout en me préparant un bourbon des plus corsé. Je voyais Drago en train de regarder les armes diverses qu'a pu accumuler Titus au cours des derniers siècles. Puis il se tourna vers moi. Il avait pas mal changé depuis notre première rencontre à Poudlard. Et pourtant il s'est écoulé combien de temps ? Cinq mois, tout au plus ? Le stress, la peur, la guerre... tout cela change profondément la nature d'une personne, et j'en suis la preuve vivante...
- ... compte faire maintenant ?
Je sortis de mes pensées et je vis que Malefoy était assis à côté de moi...
- Quoi ? Qu'est ce que tu disais ?
- T'es souvent sur la Lune toi ?
- Je pense à beaucoup de choses en même temps mon petit Drago, c'est ça d'avoir deux cervelles ! Dis-je avec un petit sourire narquois.
- T'en a peut-être deux, mais ça ne t'empêches pas d'être complètement à l'Ouest ! répondit-il en prenant un air provoquant.
- Certes, mais je préfère avoir deux cervelles et être à l'Ouest que d'en avoir un seul obsédé par LE CUL ! Lui répondis-je en l'attaquant à grand coup de coussin.
- Eh ! ce n'est pas vrai ce que tu dis ! Ce n'est pas de ma faute si elles sont folles de moi ! Et puis il n'y en a pas tant que ça ! je ne prends que les meilleures !
- Les meilleures... Mais bien sûr, tu veux que je te sorte la liste de toutes tes victimes...
- "conquêtes"
- ... victimes, je maintiens. Je te les donne par ordre chronologique ou par ordre alphabétique, je te préviens elle ne sont pas toutes belles et intelligentes!
- Genre tu pourrais toutes les citer ? Genre tu les as compté ? Comme si t'avais que ça à foutre ?
- Mais oui j'avais que ça à foutre, mon p'tit Malefoy, n'oublie que j'avais pour ordre de garder un œil sur toi.
- Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que tu me fais une petite crise de jalousie !
- Non pas vraiment, mais c'est vrai que sonoriser l'appartement du préfet en chef pour ensuite entendre une pouf hurler d'extase presque TOUTES les nuits, il y a vraiment de quoi devenir dingue ! Tellement dingue que je suis retourné dans ton appartement le débrancher tellement je pétais un câble !
- Attends... tu es en train de me dire que...
- J'ai placé un micro magique dans ta chambre de préfet en chef oui.
- Alors tu as tout... entendu ?
- Presque tout, il me manque la fin du feuilleton puisque j'ai débranché le micro.
- Cela, tu vas me le payer ! Reprit-il en se jetant sur moi.
C'est alors que nous commencions à nous battre à grand coup de coussin, si bien que le divan se renversa et je me retrouvais dos contre terre avec un Malefoy allongé sur moi. Alors que madame Malefoy entrait dans la pièce. Cette scène peut être interprétée de bien des manières, surtout si elle est sortie de son contexte... elle nous regardait, je me sentais gênée mais cela passait. Par contre lui... c'était presque comme une métamorphose, il se releva rapidement, il n'osait même pas regarder sa mère. Elle semblait avoir une autorité d'acier sur lui ! Elle quitta le salon en fermant la porte en douceur, je posais ensuite mon regard sur Drago, on aurait dit qu'il cherchait à se faire tout petit... limite il se tassait dans un coin.
- Drago ? Est-ce que ça va ?
- Oui... désolé mais ce n'était pas prévu que ma mère voit ça.
- Quoi ça ? Demandais-je en prenant un ton un peu outré. Il ne s'est rien passé si ce n'est que nous avons fait les cons avec les coussins du divan.
- Oui c'est vrai... mais tu sais elle est un peu vieille école...
- Laisse-moi deviner elle est au courant de rien pour tes frasques nocturnes ?
- En effet...
- Monsieur Malefoy, vous venez de faire une grosse bévue ! Vous allez devoir monnayer mon silence ! Dis-je avec un sourire limite sadique.
- Non, non, non ! boucle-la ! sinon je... je... je... vais te... te...
- M'inviter à dîner ? proposais-je à tout hasard.
- T'inviter à... Mais ça va pas non ?
- Dommage, alors disons... m'emmener à Venise ?
- JAMAIS !
- Je me disais aussi... ce serait trop beau pour être vrai ! Sur ce... Monsieur Malefoy il est temps d'aller au lit ! on se lève tôt demain !
- Hein déjà ? Mais il est à peine 21 heures !
- C'est vrai, mais compte tenu du fait que m'inviter à dîner est trop difficile pour toi... je vais manger rapidement et me coucher... et non ce soir il n'y aura PAS de partie de jambe en l'air ! Pour ça tu attendras notre retour à Poudlard.
- Nous y retournons ?
- Évidement ! il faut bien que t'apprennes à te servir correctement de la magie et j'aimerai aussi voir de plus près le corps de Warrington... j'aimerai en savoir plus sur ces "assassins" bien qu'a première vue je pense que ce sont des amateurs qui sont derrière ce meurtre.
- Moi je pense plutôt que c'est l’œuvre de pros ! ils ont réussi à le tuer à Poudlard sous le nez des enseignants et personne n'a rien vu !
- Agir sous le nez des enseignants c'est pas bien difficile. Et abattre quelqu'un à Poudlard ce n'est pas très malin parce que maintenant tout le monde est au courant et tu peux être sûr qu'il aura une enquête. Par contre, imagine un seul instant qu'il ait été abattu dans une forêt quelques parts dans le pays, on mettrait énormément de temps à se rendre compte d'une part qu'il a disparu et d'autres parts de confirmer qu'il a été tué.
- Sauf si tu veux faire de la publicité ! Dans ce cas, le butter à Poudlard était la meilleure des choses à faire. Maintenant tout les Serpentard doivent crever de peur !
- De ce point de vue là tu n'as pas tort. Quoi qu'il en soit demain nous retournons à Poudlard. Et tu pourras rassurer toutes les petites minettes de Serpentard.
- T'es jalouse...
- Non... seulement réaliste.
C'est sur ces paroles que je pris congé de Malefoy junior. Je me fis un repas très rapide et m'enferma dans la salle qui me servait de chambre. Je sortis un sac de voyage noir qui était caché sous le lit. Je l'ouvris et sortit plusieurs rouleaux de bois, contenant des parchemins. Ces parchemins sont des documents que j'ai accumulé au fil des années sur les deux guerres, contre Lord Voldemort. Il y avait les profils des principaux mangemorts notamment celui de Lucius Malefoy. J'entrepris de le relire tout en dévorant mon repas. Je le lisais et le relisais, je voulais me mettre à sa place, essayer de raisonner comme lui, comte tenu de son vécu, de son éducation, de sa vision des choses, je voulais être pendant quelques instants un Lucius Malefoy bis... je me dis que c'est la meilleure façon d'anticiper les choix de Malefoy sénior, et avec un peu de chance, appréhender la nature de la "vengeance" de Lucius.
Les heures s'écoulaient, j'accrochais des portraits sur le mur, je montais tout un organigramme retraçant la vie de Lucius, les mugs de café s'accumulaient aussi vite que mes heures de sommeil en retard. Je réfléchissais encore et encore, je cherchais une explication, mais rien ne venait... Comment un mangemort aussi fidèle que Lucius, aussi perméable aux idées de Voldemort pouvait comme ça miser sur la victoire de Harry Potter ? Le symbole même de tout ce qu'il détestait par-dessus tout ? Et surtout, que pouvait-il faire alors qu'il était seul ? Sans famille, en froid avec les mangemorts survivants et traqué par le ministère et l'Ordre du Phénix ? Non... il manque une pièce maîtresse du puzzle... je continuais de réfléchir mais mes yeux se fermaient, je m'avachis sur un fauteuil sans même réaliser que j'étais encore en tailleur, chemise et talons... Une belle épave... je sentais que l'on me soulevait, j'ouvrais les yeux, et je vis Malefoy me poser sur le lit d'à côté. Malgré le brouillard je sentis qu'il défaisait mon chemisier, il n'avait pas froid aux yeux!
- c'est bon, ça ira. Tu peux t'en aller.
- Mais...
- Ne discute pas.
Il repartit la tête basse. Peut-être avait-il voulu bien faire, mais là, je voulais être seule, des souvenirs ont brusquement ressurgis, me rappelant celui qui m'a tellement fait mal et ce sans le savoir... Loup Gris, pourquoi es-tu partis aussi vite ? Je m'enfonçais dans le sommeil alors que je sentis une larme perler.
Drago venait de quitter la chambre, il ne comprenait pas la scène qui venait de se dérouler, elle, si prompt à jouer avec lui, se refermait subitement comme une huître. Pourtant à travers la porte, il crut percevoir un sanglot.
- Elle a mal et tu n'y peux rien.
- Maman ! tu m'as fait peur !
- Pardonnes-moi mon fils. Ce n'était pas dans mon intention.
- Pour tout à l'heure, c'est...
- De ton âge. Je le comprends parfaitement. Néanmoins je veux te mettre en garde, je ne suis pas sûre que tu saches à qui tu as à faire... elle n'est pas du tout ce qu'elle laisse penser.
- Je le sais. Elle n'est pas étudiante, c'est une mercenaire.
- Justement, elle est bien plus qu'une mercenaire... bien plus que cela. Dit-elle tout en emmenant son fils dans le salon.
- C'est-à-dire ?
- Tu connais son nom ?
- Bien sûr c'est De Winther, Emiliana...
- De Winther... En effet, l'une des plus puissantes familles de sorciers de toute l'histoire de la magie et pour cause, le sang qui coule dans ses veines n'est pas humain.
- Quoi ? tu délires maman !
- Oh non mon fils ! La famille De Winther, de tout temps, fut toujours une famille d'Elfes noirs. Et surtout, cette famille faisait l'objet de toutes les convoitises. Tout le monde cherchait à unir leur famille avec eux... Surtout la famille des Jedusor ou devrais-je dire la famille des Serpentard.
- J'ai peur de ne pas te suivre maman.
- Ce que je veux dire, c'est qu'une guerre séculaire oppose ces deux familles depuis des siècles et que bon nombre de sorciers l'ont payé de leur vie juste parce qu'ils était sur le chemin de l'une ou de l'autre des deux familles.
- Et... cette guerre, elle est toujours d'actualité ?
- Oh oui. Car durant la guerre, elle fut une mangemort, ou plutôt elle se fit passer pour tel. Nous n'avions aucune certitude à l'époque. Et elle fut, jusqu'à la fin de la guerre, la favorite du Seigneur des Ténèbres. Et je suis pas loin de penser que la vengeance de Lucius, consistera à la supprimer elle, la dernière des De Winther, et ainsi faire perdre tout espoir aux derniers représentants de la lignée de Serpentard d'unir leur sang avec celui des De Winther, et par extension, de gagner leur pouvoir et récupérer leur grandeur d'antan.
- Mais comment ?
- Mais tout simplement en déclenchant un vent de panique propice aux lynchages populaires, il suffirait que le nom de De Winther sorte au bon moment... et tout ces bien-pensants de Griffondor et autres s'en prendront à elle. De facto, elle sera perdue, et le ministère sera forcé de la faire condamner.
- Pourquoi ne lui en as-tu pas parlé ? Tu lui dois la vie non ? répondit Drago, en se maîtrisant du mieux qu'il pouvait.
- Certes, mais ce tout le monde ignore, c'est que le Seigneurs des Ténèbres n'était pas le dernier représentant de la lignée de Serpentard. Il y en a un autre. Et l'union d'un Serpentard et d'une De Winther, scellerait le sort de ce monde. Elle doit être éliminée... même si tu éprouves des sentiments pour elles.
- Mais...
- Il n'est pas même pas dit que ces sentiments soient réciproques. Je sais que ce qu'a fait Lucius est impardonnable, mais sa vengeance permettra de nous préserver d'un mal qui au final se révèlerait encore plus terrible que le Seigneur des Ténèbres lui-même...