ACTE I : Les deux faces d'une même pièce.
- Allez ! Réveille-toi ! Aurora je t'en supplie réveille-toi ! Il faut se tirer d'ici !
- Je ne me sens pas bien... Aide-moi. Reprit Aurora.
Ces voix résonnaient au fond de moi... C'est étrange, d'un côté j'avais l'esprit complètement embrumé probablement à cause des drogues qu'ils ont dû m'injecter, mais d'un autre côté j'avais l'esprit parfaitement clair... l’œil gauche voyait parfaitement, alors que le droit était pris dans le brouillard... Les deux âmes qui vivent en moi semblent réagir différemment aux potions de mes kidnappeurs... bon à savoir... néanmoins je dois sortir d'ici, mais pour ça il va falloir passer outre la sécurité et donc laisser libre cour à la folie vengeresse d'Emiliana l'Elfe Noire. Aurora fut victime de sa naïveté et fut donc trahie une fois encore, sauf qu'Emiliana eut aussi à souffrir des conséquences. Sa vengeance sera terrible.
Ainsi la décision fut prise. Je me levais, l'iris de mes yeux prirent une teinte violette, mais j'attendais, telle une prédatrice, j'attendais le bon moment... Patience... Patience...
Soudain la porte se déverrouilla, éclairant la cellule dans laquelle ils m'avaient isolé, des sorciers arrivaient avec des potions très étranges. Étant allongée sur le côté face au mur, ils ne purent remarquer la couleur de mes iris. Me croyant endormie, ils s'approchèrent de moi sans méfiance...
Soudain je me levais, saisis le premier sorcier-chercheur par la gorge et lui perçais la carotide avec mes ongles, répandant du sang partout dans la cellule mais aussi sur ma chemise, le deuxième sorcier était pétrifié sous le choc et par la violence de la scène. Il fut incapable de réagir, dommage pour lui, je le saisis alors par la tête et le projeta contre le mur avec une violence telle que le crâne fut fracassé...
Je voyais des fioles vides dépassant de la poche du cadavre du chercheur... en prendre une... oui... il me faut du sang... il faut reprendre autant de force que possible... je prélevais le sang directe à la gorge, il était encore chaud, je posais les lèvres sur le goulot de la fiole... La sensation c'était extra ! Je me sentais déjà mieux... puis je sortis rapidement de la cellule, tout était en blanc et carrelé, on aurait dit un hôpital des années 1950, en parfait état certes, mais un vieil hôpital...
Je courrais à travers les couloirs quand soudain je commençais à voir des sorciers en uniformes... de grandes capes bleus semblables à celles portés par les types qui m'ont attaqués... je ne savais pas où j'étais... soudain j'entendis une alarme et les gardes commencèrent à s'agiter, ils coururent en tout sens, certains venaient vers moi... sans armes ni baguette, je n'avais aucun chance contre ces fous-furieux. Je retournais alors sur mes pas... vite... trouver un moyen de disparaître, mon corps a du mal à suivre les ordres de l'esprit, il est encore engourdi par les potions, mes réflexes, plus lents, vision, mi-flou, mi-claire...
- La voila ! Attrapez-la !
Non, non, Surtout pas ! Je courrais aussi vite que mes jambes engourdies le permettaient... mais non... ils sont trop rapides... je sentis alors une main s’agripper sur ma jambe... l'un d'eux m'avait déjà attrapé et me fit perdre l'équilibre. Je le fit lâcher prise en lui décochant un violent coup de pied en pleine figure... puis je me relève tant bien que mal, et recommence à courir. un autre cependant parvint à me rattraper et me saisit le bras, et d'instinct sans même réfléchir, je saisis le sien et le brisa comme une vulgaire branche de sapin, il hurlait de douleur, mais peut-être aussi de colère.
Je commençais à mettre de la distance entre les gardes et moi, Je m'approchais de la sortie... oui... oui ! La sortie... j'y suis presque ! Mais au détour d'un tournant, m'attendait tout un comité d'accueil, une douzaine de types, leurs baguettes étaient sorties, ils étaient parés pour le combat.
- Ne faites rien ! Abaissez vos baguettes ! Lançait une voix autoritaire.
Je m'arrêtais nette dans ma course. Le sorciers qui avait donné l'ordre sortit du groupe, il était grand, un septuagénaire, fumant une cigarette, les cheveux grisonnant... un grand imperméable, dissimulant plusieurs baguettes.
- Laissez-moi... sortir ! dis-je en tentant de me maintenir de debout.
- J'ai peur que cela ne soit pas possible... Du moins pour l'instant.
- Que me... voulez vous ?
- Que vous me rendiez ce que vous m'avez volé.
- Volé ?
- Des dossiers... oui.
- J'ai... - je luttais toujours contre le sommeil... rien volé
- Manifestement, vous ne désirez pas sortir...
- Oh si... et je vais vous le prouver...
Je rassemblais mes dernières forces... et le lui lançais le plus violent des crochets, mais... il para mon attaque... avec deux doigts seulement... je l'attaquais avec mon revers, mais il fit de même... toujours avec ses deux doigts il para l'attaque et me déboita ensuite le bras gauche, pour ensuite me projeter à terre, malgré la potion de sommeil, je sentais la douleur, mais je n'avais même plus la force de hurler... Comment... Comment a-t-il-fait ?
- Ramenez-là dans sa cellule, je veux quatre gardes en faction devant sa porte, 24h/24 même si la Bassiste des Bizzar Sister vous invite à passer la nuit avec elle. Et donnez-lui la quadruple dose de potion de sommeil !
- Monsieur Mogrin, nous risquons de la plonger dans un coma irréversible ! répondit un sorcier chercheur.
- Non, non, Vous n'avez pas idée de l'étendue de ses pouvoirs... elle survivra.
Je sentais que l'on me traînait vers une nouvelle cellule, puis on me forçait à boire une potion... avant les ténèbres du coma...
Après une durée indéterminée
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...des ombres... des flashs de lumière... des bruits de pas, des bribes de conversation, on se pose des questions, on crie, on pleurs...je ne ... sais pas... comprend pas...
- Le spécimen semble s'être calmé
- En effet professeur, mais maintenez-la sous entrave, il se peut tout à fait qu'elle s'en prenne de nouveau à vous.
...encore des flashs... Mais qu'est ce quiiiiiiiiiiiiiiiiiii...
Néant complet...
Quelques heures plus tard...
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...des bruits d'excitation, tout le monde semble courir autour de moi, mais je suis... Où suis-je d'ailleurs ?
Je ne comprends pas...
Noooooonnnnn... je m'enfonce de nouveauuuuuuuu... Dans le néant...
Le lendemain matin...
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- Elle ne semble pas en bon état !
- Allez me choper les crânes d’œuf qui s'occupaient d'elle. je les veux vivants! Interdiction absolue de les saigner !
- Oui maîtresse.
Des bruits de détonation... des hurlements...
J'ouvris à peine les yeux... ma vision était trouble... mais je décelais plusieurs silhouettes... l'une d'elle semblait être une fille... Blonde... très blonde, les autres des hommes en noirs. des médecins... j'entends pas grand-chose.
- Quelle potion lui avez-vous fait boire ? RÉPONDEZ !
- Mais... je ne suis pas le resp...
D'un revers de lame, elle le décapita.
Je ne comprends toujours pas ce qui se passe... La blonde se tourne vers moi, elle fait des signes aux hommes en noirs... ils me prennent et il m'emmènent... je sors, une nouvelle lumière aveuglante... Retour vers le néant.
Deux heures plus tard quelque part en Grande Bretagne.
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Mon esprit commence à se clarifier de nouveau, je ne sais pas où nous sommes, je suis de nouveau capable de raisonner... bien, je suis... fatiguée... horriblement fatiguée. J'étais dans un fourgon et je voyais quelqu'un à mon chevet.
- Dors pour le moment, les réponses viendront plus tard.
Je me laissais de nouveau emporter par le sommeil, mais les effets des drogues s'estompaient, je vais vite récupérer... tous mes sens...
Le soir dans la même journée.
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Je me réveille. Je me trouve alitée dans une chambre de manoir. Est-ce que cela serait... non... cela ne peut être, je me levais en sursaut cherchant mes affaires... mais pas la moindre traces de mes vêtements, baguettes magiques et autres pistolets et épées. Me voila donc prisonnière de je ne sais pas trop de qui. Je n'aurai jamais dû accepter ce contrat pourris avec le ministère, ils sont sans fois ni lois. Un jour je les retrouverai et je les butterai un par un. Alors que je ruminais quelqu'un ouvrit la porte.
Il s'agissait d'un gobelin. De petite taille, le nez crochu, le teint grisâtre, un monocle sur l’œil gauche comme il est de tradition chez les gobelins.
- Si madame veut bien me faire l'honneur de me suivre, nous avons à parler.
- Avant de vous suivre, j'aimerai savoir à qui j'ai à faire.
- Mais je suis votre employeur madame.
- Faux, mon employeur est le ministère de la magie britannique...
- Etait... votre employeur, mais il a rompu le contrat. Ce qui explique votre... internement. C'est alors que j'ai décidé d'en profiter pour reprendre votre contrat à mon nom. Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de faire affaire à l'une des meilleures mercenaires du monde de la magie.
- Vous avez... quoi ?
- Humm, je vais vous expliquer, devant un verre et auprès du feu. J'ai pris la liberté de faire nettoyer vos vêtements. Ils apparurent par magie à côté du lit... Je vous attends dans le salon.
Mais qui pouvait être ce gobelin ? Manifestement je n'étais pas chez un membre du ministère et bien que l'on m'ait rendu mes vêtements, je n'avais pas toujours pas la moindre nouvelle de mes armes. Il semblerait que je n'ai pas le choix, il faut le suivre. C'est ainsi que quelques minutes plus tard j'apparus au salon.
- Vous êtes là Miss De Winther ! Je vous en prie, prenez place !
- La domination des mangemorts ne semble pas vous avoir coûté trop cher, dis-je en regardant la salle ornée d'orfèvreries.
- En effet, contrairement à beaucoup de sorciers et de gobelins naturellement ! J'ai anticipé l'arrivée du Seigneur des Ténèbres... j'ai pu mettre mes biens en sûreté et je me suis exilé et j'ai tranquillement attendu la fin de la guerre.
- Exilé ? Et dire que votre peuple reproche aux sorciers son extermination... il ne...
- N'allez pas croire que l'ensemble des gobelins reprochent à la communauté des sorciers de s'en prendre à nous madame... me coupa le gobelin. Pour ma part, j'ai toujours su faire la différence entre ceux avec qui on pouvait s'entendre et les autres. C'est notamment pour cette raison que je m'en sors aussi bien, notamment en temps de guerre. Mais là n'est pas la question. Je pense que vous souhaiteriez savoir qui je suis, où vous êtes et qu'est ce que vous faites ici n'est-ce-pas ?
- C'est en effet une bonne synthèse.
- Alors commençons par le commencement. Je me nomme Mogora de Prétenza.
- Prétenza... Comme la Famille Prétenza ? De Milan ?
- Je comprends votre surprise, car nous n'avons pas toujours été en bon termes
- C'est le moins que l'on puisse dire, il est même possible que je ne sois pas étrangère à la disparation de certains consiglieres.
- Il est vrai que vous nous avez infligé des pertes sévères, et certains de mes confères de la Coupole de Milan ne vous pardonnerons jamais cette infamie. Toutefois, moi Mogora de Prétenza, comme à mon habitude, je vois plus loin... Beaucoup plus loin... Ce qui m'amène à la raison de votre présence ici.
- Je vous écoute.
- Je vous ai fait évader parce qu'une bonne amie m'a fait savoir que courriez après ceux que l'on appelle les Zélotes de Saint-Pierre. Est-ce exact ?
- Oui... Enfin j'essaye, jusque-là je n'ai attrapé que des sous-fifres sans intérêt. Et puis maintenant leurs actions sont devenues si populaires... on assassine à tour de bras. A tel point qu'on est plus en sécurité dans une prison ou dans un asile qu'à Poudlard ou dehors...
- On m'a rapporté que des milices sont en train de se former un peu partout dans le pays, en prenant exemple sur ces Zélotes. Mais si vous êtes ici, c'est pour reprendre cette partie de chasse. Car comme vous, j'aspire à ce que le calme revienne dans ce pays ne serait-ce que pour reprendre les affaires. Or tant que ce climat de folie généralisé existera, la paix, et les affaires qui vont avec ne sera qu'une illusion.
- Je suis bien d'accord mais je dois vous avouer que je suis à court de piste... Le seul qui aurait pu me faire avancer était le père Malefoy... mais il a disparu corps et âme... Il est comme... un démon... insaisissable.
- Lucius Malefoy n'a rien à voir avec les Zélotes de Saint-Pierre je peux vous le garantir. En revanche il est fort possible qu'ils en aient après lui, et pour ce qui est de retrouver ces derniers, je peux vous aider.
- M'aider ? Par quel moyen ?
- Je crois savoir qui ils sont...
- Intéressant... Combien pour cette information ?
- Allons ! nous ne sommes pas entre mercenaires nous avons des intérêts communs, j'ai besoin de votre puissance et vous avez besoin de mon savoir, l'argent n'entre donc pas en ligne de compte.
- Très bien alors je vous écoute.
- Bien. Pour commencer, il me faut remonter les millénaires... lorsque la magie apparut sur Terre.
- L'Aube de la Création ?
- C'est exact, à cette époque, les hommes comme les gobelins étaient dépourvus de pouvoirs magiques. Seuls les Elfes, Premiers Nés de la Création étaient dotés de la capacité à user de la magie. La magie étant une énergie brute nécessaire au fonctionnement de la planète. Une planète sans énergie magique ne serait qu'un cailloux sans vie. Elle est présente en chacun de nous à un degré plus ou moins élevé. Mais encore faut-il savoir la solliciter et ensuite l'utiliser.
Les elfes avaient appris à s'en servir et de ce fait, ils avaient le rôle de garant de l'équilibre de la magie. Cependant, d'autres races au fil des siècles, purent acquérir ce savoir et ainsi, des guerres impliquant des quantités de magie considérables apparurent... Au point que l'équilibre magique même du monde fut menacé.
- Mais alors les Elfes ? Qu'ont-ils fait pour agir ? Car à ma connaissance les guerres de magie continuent. On en avait encore la preuve l'an dernier.
- Certes... ils n'ont rien fait justement. Car pour arrêter ces guerres, ils devaient se livrer à quelque chose qui était fondamentalement contre nature pour eux... qui les souillait...
- Quoi donc ?
- Mais le meurtre et l'assassinat ma chère, en règle général tout ce qui a un rapport avec la destruction! En effet comment croyez vous que la guerre contre les mangemorts s'est arrêtée ? Parce qu'un sorcier, un certain Harry Potter a terrassé Lord Voldemort ! Les Elfes, par leur nature n'auraient pu le faire !
- Mais alors à quoi servaient ils ? et surtout comment ont-ils pu survivre ? s'ils n'ont pas l'instinct de prédateur, comment ont-ils pu survivre dans un monde tel que le notre ?
- Justement, ils ont eu le même raisonnement que vous à ceci près que contrairement à vous, ils ont été incapables d'évoluer! Si bien qu'ils ont choisis de se retrancher dans certaines régions du monde jusqu'à mourir de consanguinité A l'heure actuelle, les elfes authentiques ont pratiquement disparus et la race la plus proche des elfes est...
- Celle des Vélannes...
- Tout juste !
- Mais alors... Natalia... C'est vous qui l'avez aidé à sortir de sa prison en Russie ?
- En effet. Natalia est une des vélannes les plus puissante de ce monde, et vous Emiliana, êtes la dernière à l'heure actuelle à avoir du sang d'elfe noir qui coule dans vos veines ! Natalia et vous êtes les deux faces d'une même pièce ! Vous êtes comme... Peut être pas sœur mais cousine !
- Expliquez-vous... je sentais un vent de panique s'emparer de moi... j'avais peur de la réponse.
- La Création... Ou comme les moldus l'appelle plutôt Dieu... a vite compris que si elle souhaitait la pérennité de son monde elle devait s'assurer de la présence de régulateurs. Ainsi, il a procédé à la naissance d'une nouvelle race !
- Mais comment ?
- Vous avez entendu parler de la terrible Peste Noir qui a ravagé l'Europe durant le douzième siècle ?
- En effet.
- Et bien voyez-vous, plusieurs femmes enceintes furent contaminées à travers toute l'Europe. Mais par une aberration magique qui m'échappe et qui probablement nous échappera pour toujours, ces femmes sont entrée en symbiose avec le bacille... Entraînant des mutations spectaculaires. Ainsi naquirent les premières Immortelles, celles qui plus tard, allèrent devenir les Matriarches des Elfes Noirs...
- Les neufs Matriarches sont de parentée humaine ?
- En effet, et grâce à ces matriarches va naître la caste des Elfes Noirs.
- Mais ce n'est pas possible car elles devaient bien s'accoupler.
- Justement non ! pas pour les neuf! Elle avaient le pouvoir de donner la vie sans avoir à s'accoupler ! Et c'est ainsi que durant des siècles les elfes noirs ou plutôt les immortels noirs (noir en raison du fait que le bacille qui leur a donné cette immortalité était celui de la peste noire) vont prospérer. Et comme pour les elfes leur mission va être de réguler la magie. Mais comme vous vous en doutez, l'idée de tuer ne leur posait aucun problème... et pire, la mutation avait engendré un goût prononcé pour le sang frais. Mais comme les elfes de jadis, les elfes noirs vont disparaître petit à petit, mais pas pour les mêmes raisons...
- Quelles étaient ces raisons ?
- La première était la pureté de la race. Les Matriarches interdisaient formellement tout rapports sexuels avec des gens appartenant à d'autres races, de ce fait, les problèmes de consanguinité commencèrent également à se poser. En plus de cela, il faut ajouter les luttes fratricides... un autre penchant fâcheux des Elfes Noirs. Cela dit, il y aura une Matriarche qui va... sauver si je puis dire cette race, elle s'appelait... Rowena...
- Non... Non... Cela ne peut être !
Je ne parvenais pas à comprendre ! Comment cela se pouvait-il ? Rowena de Winther mon aïeul... elle ne pouvait pas... et pourtant tout ce que m'a dit le gobelin tenait la route et coïncidait avec certains évènements de ma vie mais surtout, cela expliquait certaines de mes attitudes.
- Et pourtant... C'est elle qui va sauver votre race en s'exilant en Angleterre et en permettant aux siens de s'accoupler avec des humains et c'est ainsi que naquirent Les vampires.
- Mais... Moi... je ne suis pas vampire, je ne crains pas le soleil !
- Parce que toi, tu es si je puis dire une exception... dans certains cas, au cours de la formation du bébé, nous n'assistons pas à la fusion du génome humain et elfe noir (car dans ce cas cela aurait engendré un vampire) mais à une... coexistence des deux génomes, permettant ainsi la naissance d'une demi-elfe noire... Comme toi.
- Et du fait de l'existence des deux génomes...
- Il y a parfois des conflits, d'où une certaine schizophrénie magique ou plus simplement des sautes d'humeur ou encore un caractère lunatique correspondant à l'alternance des deux âmes qu'il y a en toi. Et cette dualité te confère un pouvoir dont tu n'as même pas idée.
- Mais alors...Ma mère... qu'est elle devenue ? Qu'est ce qui s'est passé pour que mon père refuse de m'en parler, jusqu'à même emporter son secret dans la tombe ?
- Eh bien... je suis dans le regret de te dire qu'elle a disparue sans laisser de trace, aujourd'hui personne ne sait où elle se trouve...
- Non... Ce n'est pas... - Je m'écroulais... je ne savais plus quoi faire... elle aussi disparue et peut être même assassinée...- qui est derrière tout ça ?
- Tu ne le sais vraiment pas ? reprit le gobelin.
- J'ai des idées mais je veux te l'entendre dire...
- La famille des Jeudsor...ou des Serpentard, c'était...
- ... Il y a longtemps je sais. Cette guerre intestine entre nos deux familles... Certains étaient favorables à une union entre nos familles et d'autres non... une vendetta s'étalant sur dix siècles... Du temps des fondateurs à aujourd'hui... Mais, je la croyais achevée avec la disparition de Marvolo Gaunt.
- Le grand-père de Voldemort ? Non... sinon comment tu expliques que Voldemort te désirait tant durant la dernière guerre, au point de te vouloir auprès de lui à chaque instant ? Et surtout... Comment se fait-il que Dumbledore t'ait demandé d'aller espionner les mangemorts pour le compte de l'Ordre du Phénix alors qu'il était au courant de cette vendetta entre vos deux familles et surtout qu'il savait que tu étais une De Winther ? Il n'y a qu'une explication: cette guerre n'était pas terminée et Dumbledore semblait déterminé à l'exploiter au mieux, car s'il y a une chose qui fut toujours vraie durant ces dix siècles de haine et de violence, de vendetta, c'est que la famille De Winther a toujours eu l'avantage sur la famille Serpentard. Et cela, Voldemort n'a jamais pu l'admettre.
- Je commence à y voir claire... Mais aujourd'hui, qui est au courant de ce conflit larvé à part nous deux ?
- Un certain nombre de personnes et pas forcément les bonnes je le crains...
- C'est-à-dire ?
- Parmi ces personnes vous trouverez bien entendu Natalia Éravania... - Une porte s'ouvrit - Entrez donc Natalia, comme vous pouvez le constater notre hôte s'est parfaitement remise de ses blessures...
- En effet, je vois cela...
- Natalia... dis-je avec froideur tout en la saluant d'un mouvement de tête.
- Emiliana... fit-elle tout en me saluant de la même manière.
- Allons mes enfants, je vous prie de ne pas vous entretuer! Vous vous ressemblez bien plus que vous ne voulez l'admettre ! et j'ai besoin de vos compétences à toutes les deux...
- Qui sont les autres personnes au courant ? Continuais-je tout en ignorant Natalia.
- Eh bien il est très probable que Lucius Malefoy en fasse partie, il y avait bien évidement Albus Dumbledore, mais surtout encore deux autres personnes...
- Arrêtez de tourner autour du pot... QUI EST CE ?
- Votre ancien geôlier, un certain Mogrin, Mandrânne Mogrin...
- Je connais ce nom... M le maudit...est ce que... Est ce qu'il fume comme un pompier ?
- On peut dire cela, c'est un sacré fumeur de cigarettes moldues, des Morlay pour être précis. Il appartient ...
- Aux services secrets...Dis-je. Le département Alpha, un ministère dans le ministère, qui ne connaît que ses propres lois... La dernière personne ?
- C'est là que l'affaire se complique et que la mission que vous a confié le ministre de la magie prend tout son sens, Cette personne n'est autre que Victoria Rogue, fille du défunt Severus Rogue mais surtout, la dernière descendante indirecte de la Famille Serpentard...
- Une dernière chose, continua Natalia, C'est peut-être la seule personne qui peut mettre un terme à cette vendetta millénaire.