CHAPITRE 15 : La Dernière des De Winther (Acte II)

ACTE II : Renaissance d'une guerrière des temps modernes.

Deux jours se sont écoulés depuis mon "réveil". Je ne sais pas exactement où je me trouve mais probablement sur les bords de la Méditerranée ou de l'Adriatique, compte tenu du paysage et du climat agréable. La villa mystique du gobelin se trouvait en bord de mer, j'entendais les vagues s'écraser contre les rochers, un petit vent du sud venait me caresser, je ressentais comme une sorte d'apaisement. Assise sur le toit de la villa, je prenais le temps de me reposer, de prendre du recul par rapport aux derniers évènements et surtout par rapport à ce que je venais d'apprendre : la disparition de ma mère, l'implication de Dumbledore dans une querelle de famille millénaire, et mon enlèvement orchestré par Mogrin. Tous ces évènements étaient liés, mais je ne voyais pas comment, et surtout... je ne sais plus à qui me fier. La trahison rôde autour de moi et...

- Tu sembles perdue dans tes pensées...
Natalia venait d'apparaître à côté de moi, elle aussi assise au sommet de la toiture.

- Tu aurais pu t'annoncer.

- Je ne m'attendais pas à te trouver là, d'habitude c'est moi qui occupe les toits de la villa.

- Ok je vois.

Je la voyais en train de sortir une bouteille, quelle ouvrit et qu'elle but au goulot... de la vodka pure-feu tout de même.

- Directement importée des distilleries magiques de Moscou, une petite merveille ! Dit-elle non sans une certaine fierté.

Je pris alors cette bouteille qu'elle me tendait, et pris aussi une gorgée... qui m'arracha la moitié des tripes tellement l'alcool était fort. Pourtant je pensais avoir l'habitude.

- Il est homologué cet alcool au moins ? Genre par le département d'un ministère ou autre ? Demandais-je en souriant.

- Homolo-quoi ? Demandait alors Natalia tout en continuant de boire. Je ne sais vraiment pas de quoi tu parles, Mina.

Ce surnom me paralysa, Comment savait-elle ?

- Comment tu sais que l'on m'appelle Mina ? Je ne crois pas me souvenir que nous étions assez proches pour que tu puisses m'appeler ainsi.

- Et pourtant si... mais les réponses à cette question ne se trouvent pas ici mais dans un coffre de la Banque Centrale des Sorciers de Genève. Comme te l'avait dit...

- ...Rex. Oui c'est vrai. Mais que savait-il lui ? quelles infos il pouvait détenir pour qu'il se fasse descendre ?

- Je n'ai pas toutes les pièces du puzzles, répondit Natalia tout en continuant de boire joyeusement, mais je pense qu'il avait pu identifier ceux qui conspirent dans l'ombre contre la communauté des sorciers. Il avait beaucoup de contacts tant auprès du ministère que du côté mangemort. Lorsqu'il a fait ta connaissance, tu naviguais déjà dans les eaux troubles du milieu mangemort et... je crois que ton côté ténébreux à dû lui plaire, dans tous les sens du terme.

- Attends là, je t'arrêtes tout de suite nous n'avons jamais eu de liaison !

- Tu en es sûre ? Est-ce que tu pourrais en jurer ?

- Eh bien...

- Non tu ne peux pas, répliqua Natalia d'un ton catégorique. Il te manque des pans entiers de ta vie ma pauvre. Tu as pu en récupérer certains mais pas tous. Et certains fragments sont à Genève alors que d'autres...

- Mais ce n'est pas possible ! Mais QU'EST-CE QUI M'EST ARRIVÉ ?

- Je n'ai pas plus de certitude que toi sœurette, rien que des suppositions, néanmoins je peux t'aider... dans ce chemin sinueux. Je pense que ton passé n'est pas étranger aux récents évènements qui sont survenus, et il est possible que nous trouvions dans ton passé une explication au présent.

- Alors que d'un, JE ne suis pas ta sœur. Et que de deux, il n'y a rien qui permette d'affirmer que cette histoire de vendetta historique ait un lien quelconque avec le merdier de ces derniers temps !

- Que tu crois... Mina. Dit-elle avec un regard appuyé tout en me tendant une fiole scellée semblant contenir un souvenir.

Sur ces mots elle se leva et partit... me laissant tout de même la bouteille. Soudain une question fusa dans mon esprit et sans même réfléchir je me tournais vers Natalia alors qu'elle s'en allait.

- Tu m'as dit que des souvenirs m'appartenant se trouvaient à Genève, mais les autres ? Où sont-ils ?
Natalia se retourna et prit un peu de temps pour répondre.

- Te souviens-tu de la prise de Saint Jean d'Acre ?

- Non... pas vraiment.

- C'est là-bas que des fragments de ton passé ont pu survivre.

- Mais... Tu sais que la prise de la ville par les sarrasins a eut lieu presque cinq cent ans avant ma naissance ! Tu le sais ? J'espère que tu te rends compte que tu déconnes complet !

La grande blonde me regardait avec un aire narquois... Un air que je déteste vraiment !

- Et... Tu ne t'es jamais demandé si par hasard tu avais pu naître plusieurs fois après l'avènement des neufs matriarches ? Tu as du sang d'elfe noir tu te souviens ?

- Impossible ! je ne suis pas immortel, pour ça il faut être de pure souche ! Or je n'en suis qu'une demie ! Je n'ai en fait, qu'une espérance de vie très longue !

- Donc tu finis par mourir... Au bout quelques siècles... avant de renaître... et de vivre une nouvelle vie et il en est ainsi depuis l'Aube de la création, pour toi comme pour moi. Par exemple, je me souviens très bien avoir combattu les romains à Massada.

- En 72 après Jésus-Christ ? Tu délires !

- Non, dit-elle simplement mais si tu veux des réponses c'est à Saint-Jean D'acre que tu les trouveras dit-elle tout en partant me laissant seule avec mes doutes et la bouteille.

Pourtant, mon extrait de naissance, TOUT et je dis bien tous me certifie que je suis née à Florence en 1722... Oh non ! Finalement tout deviens de plus en plus embrouillé !
Toutefois, ce que racontait Natalia tenait la route d'une certaine manière. Car d'après le gobelin, les elfes, ancêtres des vélannes sont apparus sur ce monde bien avant les elfes noirs donc il serait "possible" que Natalia ait assisté à la prise de Massada par les romains, car les vélannes ont conservé l'immortalité héritée des elfes, phénomène très peu connu des sorciers.

Et quant à moi... Et je dois reconnaître qu'en terme de dates cela concorde... En tout cas il n'y a rien qui s'oppose à cette théorie... Mais quand même l'idée d'avoir plusieurs vies ? Cela voudrait dire que ma mère m'a donné naissance durant le 12-ème siècle, à une date indéfinie, peut être en Palestine, de fait des fragments de mon histoire pourraient se trouver là-bas... pour mourir quelque siècles plus tard... au XVIIème et renaître en 1722... Cette hypothèse très loufoque a le mérite de faire coller presque tous les éléments dont je dispose... Mais il y a encore beaucoup d'inconnus...Il est temps de se coucher la nuit porte conseil...

Bientôt, le temps de passer à l'attaque viendra et Rex m'est témoin, ce sera sans pitié, moi la dernière De Winther, je leur ferai payer à tous au centuple...

Au même moment dans les couloirs de Poudlard...
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Les couloirs étaient sombres. Depuis le meurtre de Flint, un strict couvre-feu était imposé aux élèves... en temps normal, lorsque deux meurtres ont lieu dans une école la première des choses à faire faire aurait été de suspendre les cours et de procéder à une enquête... mais non, les cadavres ont été transférés à l'hôpital de Sainte Mangouste pour les soins et blessures magiques et puis plus rien... et que dire de l'étrange enlèvement d'une étudiante de Serdaigle. Une certaine Emiliana De Winther... Pourtant aucune vraie mesure ne fut prise.

Le climat s'était beaucoup tendu ces derniers temps dans le château. Les incidents se sont multipliés, surtout entre les Griffondors et les Serpentards où la rivalité est la plus aigue. Cependant il n'était pas rare que des Poufsouffles ou des Serdaigles soient impliqués dans les incidents notamment la veille des matchs de Quidditch. Le tournoi pour la coupe de Quidditch des Quatre Maisons avait commencé et deux matchs ont déjà eut lieu : Griffondors contre Poufsouffle et Serpentard contre Poufsouffle. Le match devant opposer Serdaigle à Serpentard fut annulé pour cause de circonstances exceptionnelles (les meurtres).
Soudain, des ombres surgirent. Elles apparaissaient sur les murs de l'école, révélées par les torches qui illuminaient l'école durant la nuit.

Elles se déplaçaient en groupe, descendaient les étages les uns après les autres. Jusqu'à arriver dans la grande salle. Ces ombres restèrent groupées... un autres groupe d'ombres apparut ensuite. Ainsi dans la grande salle, deux groupes d'étudiants se faisaient face, tous avaient leur baguette prête à lancer un sort. Le groupe de droite portait des capes orangées, alors que les autres étaient drapés de noir... L'un des élèves drapé d'une cape orange fit un pas en avant.

- Il était temps que ce face-à-face ait lieu ! Nous détenons enfin l'occasion de débarrasser Poudlard de la Magie Noire et ce, une bonne fois pour toute !

- Mais qui êtes vous pour nous juger ? Bon nombre d'entre nous n'avons pas rallié aux mangemorts, ce que nous voulions c'était de vivre loin de la guerre !

- Vous n'avez peut-être pas rallié les mangemorts mais vous n'avez pas hésité à laisser des innocents se faire tuer ! Donc vous êtes des ennemis et donc vous devez mourir ! Répondit une autre voix plus féminine venant du rang des sorciers aux capes oranges...

- Qu'il en soit ainsi, au moins nos frères et amis seront vengés.

Il s'ensuit alors un furieux combat entre les élèves mais qui ne se limitait pas à la grande salle. L'affrontement se propagea rapidement vers les étages supérieurs. A mesure que la bataille s'intensifiait, des sorts de plus en plus dangereux furent utilisés, les professeurs faisaient leurs possibles pour calmer les esprits, mais leurs efforts furent inutiles... la colère avait atteint la Tour des Griffondor, la haine avait atteint les cachots des Serpentards, l'inquiétude avait gagné la salle des Poufsouffles et la méfiance la Tour des Serdaigles. Jusqu'à présent, les professeurs étaient parvenus à maintenir un semblant d'ordre au sein de l'école malgré les assassinats, semant les graines de la haine et de la vengeance. Mais un duel opposant un Griffondor et un Serpentard a dégénéré, mettant le feu aux poudres. Cette nuit n'est que la conséquence d'une flopée de ressentiments accumulés pendant plusieurs semaines jusqu'à l'explosion.

Maintenant, l'école était en plein chaos, les enseignants étaient dépassés par la situation si bien que le professeur McGonagall prit la décision de demander au ministre d'envoyer une unité de la police magique afin de rétablir l'ordre. Une unité qui se faisait attendre...

C'est dans ce contexte difficile qu'Harry Potter et ses amis évoluaient, un contexte peu favorable à l'étude de la magie. Ils avaient pris la décision de s'enfermer dans la tour de Griffondor en attendant que la situation se calme. Cela dit, tout le monde semblait à bout de nerf, cela faisait maintenant deux jours que cette situation insurrectionnelle perdurait, et d'après le peu d'informations à leur disposition, le ministère ne semblait pas vraiment décidé à intervenir... du moins pour l'instant.

- Mais c'est insensé ! Qu'est ce qui se passe dans ce château ? Qu'est ce qu'ils ont tous ? demanda Hermione à bout de nerf.

- Je ne sais pas. Surtout que cela a explosé sans prévenir, maintenant pour éteindre l'incendie, les profs vont avoir beaucoup de boulot, poursuivait Neville qui était assis avec eux dans la salle commune.

- Et le ministère ? Qu'est ce qu'ils fabriquent ? Pourquoi Kingsley, ou le père de Ron ne font rien ? d'ailleurs il est où celui-là ? demanda Hermione toujours en proie à l'hystérie et à la fatigue.

- Je ne l'ai pas vu depuis le début de ce bordel. Répondit Harry. Personnellement, je pense que ce qui se passe derrière ces murs, ne sont que les conséquences de quelque chose de plus secret, de plus sombre encore.

- Qu'est ce qui te fait dire ça demanda Neville alors qu'il grattait l'oreille gauche de Pattenrond, alors que ce dernier jouait avec Trevor, le crapaud de neville.

- Il y a un évènement que nous avons oublié avec tout ce bazar, c'est l'absence puis le kidnapping de la belle Serdaigle.

- Qui ça ? demanda Neville.

Hermione leva les yeux au plafond en soupirant.

- Quoi ? tu ne vas pas me dire le contraire ! Elle est plutôt mignonne !

- Mais c'est qui ? redemanda Neville.

- Harry fait référence à De Winther.

- Ah oui c'est vrai ! Je vois maintenant de qui il s'agit et oui en effet elle s'est faite embarquer par des types du ministère !

- Du ministère ? Tu en es sûr ? Demanda Harry, plus sérieux que jamais.

- Pour sûr, j'ai reconnu la cape des services de sécurité rapproché du ministère, de vrais pros !

- En tout cas je pense que cela a un rapport, je pense que cette fille en sait long sur ce qui se passe, d'autant qu'elle n'est pas ce qu'elle prétend être... puis Harry se tourna vers Hermione... Tu te souviens du dossier qu'on a trouvé sur elle dans les archives de Poudlard ?

- C'est vrai, mais oublions-là pour l'instant, car elle a disparu corps et bien et pour l'heure je m'inquiète plutôt pour Ron...

- Moi aussi continua Harry. Depuis le début de l'année, je trouve qu'il tourne mal...

Une voix vint troubler l'assistance...

- Vous parlez de mon crétin de frère ?

- Ginny ! Lança Hermione,

- Quoi ? c'est bien la vérité ! j'en ai marre de lui ! Il est invivable, ici comme à la maison!

- Harry, dit-elle en s'approchant très près de ce dernier, il faut que tu ailles lui parler, moi il ne m'écoutera pas et Hermione non plus.

- J'aimerai bien, mais il est introuvable, avec tout le bordel dans le château, le retrouver ne sera pas une mince affaire...

Ginny baissait les yeux, de culpabilité... un peu comme si elle se reprochait quelque chose ou comme si elle était en proie au chagrin, un détail qui n'échappait pas à Harry.

- Ginny, qu'est ce qu'il y a ? Qu'est ce que tu sais ?

- Je...

Harry se leva et la pris dans ses bras pour la réconforter, mais l'étreinte fut plus longue et plus forte qu'il ne le pensait.

- Harry, je... je suis désolée...

- De quoi es tu désolée ?

- Je... - des larmes perlaient sur son visage -  je sais ou est Ron...

- Mais c'est plutôt une bonne nouvelle ! Allons le chercher !

- NON ! tu ne comprends pas !

- Ben non !

- Il est dehors en train de se battre contre les Serpentards !

Un silence de mort venait de s'abattre sur la salle commune alors que Ginny éclatait en sanglot. Ce fut Hermione qui réagit la première, encore sous le choc de cette révélation...

- Non... dis-moi que c'est faux, ce n'est pas... possible !

- Si, je l'ai surpris lors d'une réunion regroupant plusieurs élèves et des inconnus dans une salle vide du septième étage... Cela faisait déjà un moment qu'il disparaissait sans donner la moindre explication alors un soir, je l'ai suivi pour voir ce qu'il traficotait et je l'ai vu avec des types en cape orange... Puis peu de temps après arrivent les deux meurtres et les premières "milices anti-mangemorts" ; je ne peux pas m'empêcher de faire un lien entre ce que j'ai vu et l'actualité...

- Ginny, reprit Harry en la serrant toujours dans ses bras je ne peux pas croire que Ron ait pu tuer qui que ce soit, nous avons besoin d'en savoir plus...

- Et comment tu comptes t'y prendre ? demandait alors Ginny toujours en proie aux pleurs.

- Je vais devoir faire quelque chose que j'aurai préféré éviter de faire. Mais cette fois je n'ai pas le choix.

- Et que vas-tu faire ?

- Je préfère garder ça pour moi...
Harry monta alors dans son dortoir pour prendre sa cape d'invisibilité ainsi que la carte du maraudeur, il allait avoir besoin encore une fois de ses deux outils favoris. Hermione voulut en savoir mais Ginny la retint, et adressa un regard à Harry.

- Qu'est ce que tu comptes faire ?

- Parler avec un fantôme, répondit mystérieusement Harry.

Harry sortit alors de la salle commune de Griffondor, le couloir baignait dans la pénombre, et Harry ne cessait de heurter des objets divers répandus par terre. Prenant garde désormais à ne plus faire de bruit, il descendit les étages à la recherche de ce mystérieux fantôme, à mesure qu'il se rapprochait du rez-de-chaussée, les accrochages entre élèves se multipliaient, il vit plusieurs élèves blessés certains étaient transportés par leurs amis, l'infirmerie était bondée, il ne comprenait toujours pas comment ils avaient pu en arriver là et surtout comment cela a pu échapper à tout contrôle. Cependant il y avait quelque chose qui le gênait encore plus, une odeur étrange, semblable... celle de la poudre à canon, une odeur enivrante, à en donner mal à la tête.

Soudain, des cris... des cris déchirant appartenant à une voix féminine. Harry se retourna pour Pansy Parkinson foncer droit sur lui, complètement affolée, il eut juste le temps de se décaler en prenant soin de ne pas faire tomber sa cape d'invisibilité. Il eut juste le temps de voire le visage en partie tailladé de Pansy. Cette scène lui donna un haut-le-cœur. Il vit qu'elle était poursuivie par deux sorciers encapuchonnés portant des capes orange, retirant sa cape et passa à l'attaque.

Expelliarmus!

Les deux sorciers reçurent chacun un sortilège de désarmement en pleine tête les projetant à plus de dix mètres ! Puis il les attacha l'un à l'autres avec un enchantement d'entrave magique. Enfin il se tourna vers Pansy qui était toujours morte de trouille. Son état faisait de la peine à Harry, sa robe était déchirée de partout, et il ne put s'empêcher de remarquer la grosse balafre su sa joue droite, et les diverses entailles sur ses épaules et son dos. Il en était dégoûté, pire encore, il ne pouvait croire que c'était des élèves de Griffondor qui pouvaient être l'auteur de ces horreurs. Pour en voir le cœur net, il fit revenir l'un des corps inanimés des sorciers. Il en retira la cagoule et vit le visage d'un élève de Griffondor de sixième année, il ne connaissait pas le nom de ce dernier mais il l'avait déjà remarqué à la table des lions. Il était abasourdi par ce qu'il venait de voir. Il reprit ses esprits tant bien que mal et se tourna de nouveau vers la jeune Parkinson... elle était toute tremblante, si bien qu'Harry lui mit sa cape sur les épaules.

- M...Merci, bredouilla-t-elle.

- Pas de quoi. Dis- moi, est-ce que tu as vu Malefoy quelques part ?

- La dernière fois que je l'ai vu il était au septième étage, du côté de la Tour d'astronomie.

- Il n'est jamais redescendu dans les cachots ? Coupa Harry.

- Non... Non pas que je sache...

- Ok merci.

- Attends ! Ne me laisse pas ici ! je t'en supplies emmènes moi, je ne veaux pas que cela recommence, je ne suis pas un jouet !

- Un jouet ? Demanda Harry sans comprendre...

- Non rien... s'il te plaît ils ont pris ma baguette, je n'ai aucun moyen de me défendre !

- Ok, alors mène-moi à Malefoy.

- Suis moi.

Pansy emmena alors Harry vers le septième étage, une des zones du château plus ou moins épargnée par les combats, quelques élèves avaient élus domicile ici et ce quelque soit leur maison. Il arrivèrent à l'entrée du septième étage et furent accueillis par une voix forte et hostile.

- Qui êtes vous ? Faites vous connaître, ou nous ferons usage de nos baguettes !

- On se calme ce n'est que moi !

- Qui moi ?

- Harry James Potter ! Je suis avec Pansy Parkinson ! Détends-toi !

- Qui me dis que tu n'es pas comme cette bande fous ?

- Cormac, est-ce que j'ai la tronche de l'un de ces guignols ? Et je sais que tu es tout seul alors ne cherches pas à m'embrouiller. Répondit Harry presque agacé.

- Ben...

- Non vraiment, ne cherches pas et laisse moi passer !

En parcourant le septième étage, Harry vit qu'il fut transformé en squat, des couvertures et des matelas couvraient le sol des salles vides, des bougies flottaient ici ou là. Des flaques de sang apparaissaient aussi par-ci par là... des scènes rappelant de bien terribles souvenirs...

- C'est bon je vais me débrouiller, tu devrai te trouver un endroit où t'allonger.

Pansy ne chercha pas à discuter et fut prise en charge par une de ses amies de Serpentard. Harry entra dans une salle de classe qui n'était pas remplie de matelas et de couvertures. Il était là, Drago Malefoy se tenait droit comme un i devant la fenêtre en train de contempler le ciel étoilé. Malefoy ne laissa pas le temps au Griffondor d'en placer une.

- Finalement toi non plus tu n'as pas été atteint Potter ?

- Faut croire que non, Mais atteint par quoi ?

- La folie.

- Non. Je suis venu chercher des réponses.

Malefoy se tourna alors vers Harry. Son visage était pâle, Des cernes profonds révélaient un terrible manque de sommeil. Mais le pire était l'expression que dégageait son visage. On aurait dit qu'il avait vu le diable en personne, si bien que Harry était conforté dans son idée que Malefoy pourrait répondre à bon nombre de ses questions.

- Des réponses ? je ne pense pas être le mieux placé pour t'en donner.

- Oh je pense que si. Je voulais te parler d'une belle Serdaigle que tu aurai emmené dans tes appartements de préfet en chef.

- Tu sais Potter, il va falloir être plus précis, car il y en a eu un certain nombre...

- Des nanas comme De Winther ? Je ne pense pas... Maintenant si tu arrêtais de te surestimer et que tu me dises ou est-ce que je pourrai la trouver.

Il y eut un moment de silence, les deux étudiants se toisaient avec une méfiance réciproque.

- Ecoute Malefoy, je sais qu'entre nous ce n'est pas le grand amour. Je te demande juste de me dire ce que tu sais d'elle. Après ça, promis je te laisse à ta méditation.

- Tu ne la trouveras pas Potter.

- Et pourquoi ?

- Parce que elle ne vit pas dans le même monde que nous. Nous sommes des étudiants, elle est une mercenaire, une tueuse de haut vol, qui a comme client des ministères, des pontes de la mafia, des mages noirs... De fait, ce ne sont pas les ressources qui lui manque, ni la puissance magique...

- Continue.

- Si De Winther m'a approché, c'est uniquement parce qu'elle a passé un contrat de protection sur ma tête et celle de ma mère. Concrètement, son boulot était de nous maintenir en vie. C'est pour cela qu'elle me surveillait de près. Tout le reste est une couverture, une légende.

- Même les matchs de Quidditch ? Son poste de capitaine de l'Equipe de Serdaigle ? Tout est orchestré ?

- je n'irai pas jusque là. Elle a vraiment fait du Quidditch lors de ses jeunes années, elle a vraiment été capitaine des Pélican d'Or de Moscou... Très utile pour entretenir sa couverture et finalement ne pas attirer l'attention.

- Avec qui elle a passé ce contrat ?

- Avec le ministère bien sûr, est-ce que c'est le ministre en personne de la magie qui a signé le contrat ça je ne sais pas, mais les ordres viennent bien de là.

- Et pourtant ce sont des agents du ministère qui l'aurait embarqué... Et pour ta mère ? je suppose que c'est elle qui a monté le braquage du département des mystères du ministère ?

- Oui et d'après ce que j'ai entendu, cela fait un très gros scandale. Shacklebolt a failli y laisser son siège de ministre. Et maintenant ça... Je crois que lui aussi il est dépassé par la situation... Il se lassa aller contre le mur pour contempler le ciel à travers la fenêtre.

- Et est-ce que...

- Non je ne sais pas qui l'a embarqué, je ne sais pas sur ordre de qui. Dis toi que ce n'est pas forcément le ministre de la Magie qui exerce la réalité du pouvoir.

- Ok. Mais est-ce que tu penses que De Winther peut savoir ce qui se passe ici en ce moment même ?

- C'est possible car elle a accès à des informations, des ressources et des pouvoirs insoupçonnés, partout en Europe. Eh oui Potter elle est bien plus que ce qu'elle laisse paraître. Plus encore tu te doutes bien qu'elle n'est pas qu'humaine, elle est aussi... autre chose.

- Elle serait quoi? Demandait alors Harry.

- à la vue de sa beauté fatale et de son caractère de merde je dirai une elfe noir. Si j'ai raison, elle pourrait être plus veille que Flitwick... et surtout avoir de sacrées connaissances en magie noire.

- Humm intéressant, mais cela ne me dit pas ou la chercher,

- Je te l'ai dit : tu ne la trouveras pas, mais je sais une chose : elle revient toujours, d'une manière ou d'une autre. Alors guette son retour.

- Et c'est tout ?

- C'est tout ce que tu peux faire oui.

- Tu te doutes bien que cela n'est pas suffisant...

- Navré, mais cette fois va falloir te démerder Potter. Mais comme je suis bon prince, je vais te donner un dernier tuyau dans le cas où malgré tout tu cherches à la retrouver. Elle et le Seigneur des Ténèbres sont les derniers représentants de deux puissantes familles qui s'entretuent depuis plus de dix siècles. Alors crois moi, quand je te dit que vivre près d'elle est très dangereux !

- Franchement, En quoi cela va m'aider à la retrouver ?

- Si tu as perdu le goût de vivre ce n'est pas de ma faute Potter.

Harry ne prit pas le temps de réfléchir et empoigna Malefoy pour le plaquer contre le mur.

- Assez de conneries ! Maintenant tu vas me dire comment je peux la trouver ! Et ne me dis pas que tu ne sais rien !

- Pourtant c'est que je te dis depuis tout à l'heure, répondit Malefoy toujours aussi calme.

- Non tu ne fais que me baratiner depuis dix minutes ! répondit Harry avec hargne.

- Crois ce que tu veux, je t'ai dit tout ce que je savais. Désolé mais il va falloir te démerder avec ça... maintenant, tu peux même me descendre mais cela ne changera rien.

- Ah oui ?

- Oh oui, car je suis déjà mort, Ce n'est qu'une question de temps avant que l'on me trouve.

- Oui... c'est sûr que les milices seraient contentes de voir ta tête sur une pique, n'est ce pas Malefoy ?

- Oh non... ce n'est pas eux qui me font peur. C'est plutôt des tueurs pro comme cette De Winther ou...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un sortilège de paralysie le frappa en pleine tête, le projetant contre le mur derrière. Harry se retourna brusquement et lança une attaque vers l'agresseur de Malefoy. Cependant l'agresseur contra son sort et lui envoya un sortilège de paralysie tout aussi irrésistible que celui envoyé à Malefoy. C'est là qu'Emiliana de Winther sortit de l'ombre, elle était vêtue d'une armure de cuire ultra cintrée, mettant en valeur sa silhouette gracile. Cette armure était renforcée par des lamelles d'un métal inconnu brillant d'un noir luisant avec des reflets violet. Elle portait une ceinturon militaire et des holsters tactiques lui permettant de garder à portée de main trois baguettes supplémentaires sur la cuisses droite un énorme révolver sur la cuisse gauche... Une guerrière des temps modernes.