Le cours d'astronomie fut intéressant, tellement que j'eu même droit à une vue panoramique sur les fesses de Roger Davies lorsqu'il se pencha pour regarder une constellation avec l'un des télescopes magiques de la tour. Bien sûr, il l'avait fait exprès. Mais je fus charmée, j'étais presque tentée de l'emmener chez moi ce soir mais j'ai vite déchanté quand il fut incapable de répondre aux quelques questions de la vieille Sinistre.
Et bien sûr ce fut Hermione qui répondit à la vitesse d'un nimbus 3000. Bref, ce n'est pas avec lui que je passerai mon Weekend. Néanmoins je sentis une nouvelle pulsion de désir, il va falloir quand même se dépêcher d'agir, si je veux éviter la situation où je saute sur le premier mâle à portée de mes griffes...
- De Winther !... lança la vieille Sinistra, qu'est ce que je viens de dire ?
Évidement je n'avais pas suivi le cours, trop concentrée sur mes petits problèmes intimes, et vue la tête de la prof, je sens que je vais me faire virer vite fait bien fait.
- Je ne sais pas professeur... j'étais avec les étoiles... dis-je avec un sourire bien niais, bien idiot, mais surtout hypocrite.
- On se demande de quelles étoiles vous voulez parler ! dix points de moins pour Serdaigle ! Maintenant concentrez-vous ! Aboya le professeur.
Elle me gonfle cette vieille harpie... et dire que le cours se termine dans une demi-heure. N'étant pas plus attentive au cours de Sinistra, je balayais la salle du regard et je remarquais que Malefoy ne me lâchait pas des yeux... on dirait qu'il ne s'est toujours pas remis du coup de la baignoire. Serait-il tenté par une nouvelle expérience ? Un petit sourire... pour l'encourager... Car ma foi, il pourrait bien être la solution à mon problème d'hormone... La cloche retentit et Malefoy vint à ma rencontre.
- Dites-moi Miss De Winther, ne vous êtes vous pas introduite de force dans mes appartements de préfet en chef ? dit il d'une voix suffisamment forte pour que les autres se retournent.
Alors comme ça il veut jouer ? mais je rêve ou il est en train de croire que je vais me laisser faire ? Sans prévenir, je l'entraîne dans un couloir sombre et le plaqua contre le mur et lui lance un regard flamboyant.
Le Malefoy ne savait plus très bien ou se mettre après ce déploiement de force.
- Drago mon chou, je me suis invité chez toi mais pour la baignoire et UNIQUEMENT la baignoire et si je ne m'étais pas endormie comme une conne, jamais tu m'aurai trouvé dans une telle position.
- Sincèrement je m'en doutais un peu dit-il tout en étant plaqué contre le mur. Et franchement j'aurai préféré ne rien voir.
- Ah vraiment ? je suis si laide que ça ? dis-je avec un petit sourire narquois.
- NON ! NON ! NON ! c'est surtout qu'après le choc je n'ai pas arrêté d'y repenser et cela vire même à l'obsession !
- Hum! Je choisis de le lâcher, rien qu'à l'expression de son visage je voyais qu'il disait la vérité. Alors pourquoi tout ce barouf ?
- Je t'ai observé et tu n'acceptes de parler qu'à ceux qui attirent ton attention d'une manière ou d'une autre. Alors disons qu'en te piquant un peu vif. J'étais sûr que tu allais me remarquer...
Mouais enfin je t'avais remarqué avant...
- Tu réalises que c'est assez dangereux de jouer comme ça avec moi, tu risques de le regretter amèrement. Mais je suppose que tu n'as pas fait tout ça pour rien... qu'est ce que tu veux de moi ?
- Eh bien... je voulais t'inviter.
- M'inviter ?
- T'inviter à revenir. Apparemment tu sembles bien l'aimer cette baignoire alors autant en profiter tu ne trouves pas ?
- Mouais, je crois quand même que tu as une autre idée derrière la tête, dis-je avec un petit sourire en coin de lèvre... Humm et bien je vais réfléchir à cette offre.
- Et quand aurai-je donc une réponse De Winther ?
- Quand bon me semblera ! C'est moi qui fixe les règles ! dis-je tout en m'éloignant pour aller en cours. Au fait j'ai un prénom au cas où tu l'auras oublié !
- Tu n'as pas tort... Emiliana... répondit Malefoy doucement.
**********
Cette dernière petite phrase n'avait pas échappé à quelqu'un qui avait choisi de rester tapis dans l'ombre. Un jeune homme grand, noir de peau, aux pommettes hautes et au visage classieux. Il s'approcha lentement de Malefoy.
- Alors Dray on repart à la chasse ?
- On peut dire ça... En fait, je suis en train de négocier notre ticket de sortie de l'enfer... Pour l'instant elle cherche à maintenir les apparences...
- Heu ? tu peux me la refaire en plus claire celle là ?
- Je crois que cette fille peut nous aider j'en suis sûr. Un ami m'a dit qu'elle était une sorcière plutôt puissante mais assez farouche. Il faut d'abord l'amadouer.
- Et... comment tu comptes t'y prendre ?
- Eh bien, je pense avoir un moyen de pression sur notre "amie", elle ignore que je sais ce qu'elle est vraiment. J'ai un coup d'avance sur elle, elle le sent, mais elle ne le sait pas encore... Et quelque chose me dit qu'elle n'a pas le temps de tergiverser, ses besoins vitaux se font pressants... Je pense la tenir.
- Aaahh... Mais dis moi, elle est quoi cette fille alors ? A part être une déesse bien sûr ?
- Mi humaine, mi-autre chose.
- Tu me fais peur Drago...
- T'inquiète je gère.
- Ben justement.
**********
Je m'éloignais rapidement de Malefoy pour aller en cours. J'ai senti un truc bizarre... C'est comme s'il m'avait percé à jour. Je ne me suis jamais sentie aussi vulnérable... surtout en cette période.
Cela serait vraiment fâcheux s'il venait à découvrir ma véritable nature. Il pourrait bien ne pas y survivre. Néanmoins je vais accepter son invitation. Il pourrait peut-être apaiser mes... besoins. De plus, je pourrai le surveiller de très près l'ami Malefoy et enfin, pourquoi pas, il pourrait faire un bon indic'. Il faudra juste qu'il évite de fouiner un peu trop loin dans ma vie.
Perdue dans mes pensées, le professeur Flitwick m'accosta et m'informa qu'il avait accepté ma candidature avec joie : Je serai très heureux de savoir l'équipe de la maison de Serdaigle entre les mains d'une ancienne poursuiveuse de l'équipe des Pélicans Moscovites ! Avait-il dit. Sur ce, je reçus directement le brassard. Je connais un certain Roger Davis qui va gueuler.
Tout en me rendant au cours d'Arithmancie, je pensais à la tronche de Davis quand il apprendra que je lui ai soufflé le poste.
Alors que j'attendais, adossée contre le mur de pouvoir entrer dans la salle de cour, je reconnus le grand Harry Potter se diriger vers moi. J'ai la vague impression qu'il va me reprocher le lapin que je lui ai posé le jour ou je suis tombée dans les vapes. En effet, je devais le rejoindre après le cours pour prendre un verre. Mais finalement pas du tout.
- Salut Emilia com...
- Na.
- Quoi, comment ça "na" ?
- Emilia-na, Harry. Dis-je avec un grand sourire. Que puis-je pour toi.
- Rien de précis, je suis juste venu te féliciter pour l'obtention du poste de capitaine de l'équipe de Quidditch de Serdaigle.
- Ah! ok. merci c'est gentil de ta part.
- Je t'en prie. Notre premier match aura lieu dans deux mois tu crois que tu pourras remettre l'équipe de Serdaigle sur pied ?
- Ouais parce qu'en attendant il y pas mal de boulot de ce côté-là rajouta une voix un peu trainante.
Un grand rouquin mâchant du chewing-gum apparut alors aux côtés de Harry, tenant par la main une jeune brune au regard mal assuré mais qui me renvoyait un sourire.
- Ron ! Ne dis pas de connerie. Lança Harry, Serdaigle avait des difficultés aux derniers matchs, mais parce qu'il leur manquait des joueurs...
Tiens donc, Potter serait-il en train de défendre une équipe adverse ? Un peu singulier tout ça ?
- Ouais enfin je suis désolé mais en matière de batteur, il était à peu près aussi bon que des trolls ! et puis Davies il pensait plus à se taper toutes les nanas qui passaient à sa portée que de s'occuper de l'équipe.
- Ron ! lança une Hermione outragée. Tu vas la boucler oui ?
Et voila la belle discrète qui rentre dans l'arène. Je crois savoir que ce Weasley est le gardien de Griffondor, j'irai voir un de leurs entraînements pour avoir une idée de ce qu'il vaut. Par contre il est clair qu'il ne m'inspire aucune sympathie. Néanmoins il a raison sur un point. Davies est connu pour sauter sur tout ce qui bouge. En même temps il y a pas mal de filles naïves et idiotes...
- Je pourrai remettre l'équipe de Serdaigle sur pied. C'est possible avec du travail, de la discipline et de la détermination je devrai pouvoir en faire une équipe soudée et efficace. Et peut être même battre Griffondor... là je sens que j'ai lâché une bombe... Rien que voir Weasley prendre une couleur cramoisie me fait marrer.
- Tu es sérieuse ? répondit Harry toujours aussi calme bien que sa curiosité soit éveillée. Ce n'est pas que je considère les Serdaigles comme des idiots, mais le dernier match qui nous a opposé aux Serdaigles il y a eu des embrouilles si bien qu'ils n'ont joué qu'à quatre !
- Une belle bande de vainqueurs. Lança Ron.
- Pour la dernière fois Ron, boucle-la !
Mais c'est qu'elle s'énerve facilement l'Hermione... Weasley semble pas plus malin qu'une belette quant à Harry, je me suis peut être trompée sur son compte... on verra. En tout cas lui ce qui l'intéressait clairement c'était le Quidditch alors je choisis de l'entraîner à l'écart.
- Je vais la remettre sur pied cette équipe, je repartirai sur de nouvelles bases et je te suggère de dire à ton pote le-rouquin-qui-cherche-les-embrouilles de surveiller ses buts de TRES PRES car on ne lui fera pas de cadeau.
Je me retournai et c'est avec un air déterminé que je pénétrai dans la salle de cours. Ainsi belette Weasley se croit le meilleure ? Alors nous allons vérifier cela. En tout cas, dés la sortie de cours, Davies m'entraîna à part. Il était franchement hors de lui.
- Tu sais que t'es une sale garce ?
- Pardon ?
- Tu m'as littéralement poignardé dans le dos ! Comment t'as fait ? tu es passé sous le bureau de Flitwick ?
Sans même prendre le temps de réfléchir je le giflais. Les traces de doigts commencèrent à apparaitre.
- Ecoute-moi bien gros porc ! Premièrement, je suis un peu trop grande et son bureau est un peu trop bas pour ce genre de faveur. Secundo, j'avais parfaitement le droit de postuler pour le poste de capitaine, la décision définitive revenant à Flitwick. Et tertio, on m'a parlé des derniers matchs de Serdaigle... plus que catastrophiques !
- Mais qu'est ce que t'y connais au Quidditch pétasse ?
Je lui collais alors une deuxième gifle sur l'autre joue et celle-ci devant les autres élèves qui s'étaient regroupés autour de nous.
- J'en sais suffisamment pour que Flitwick me juge apte pour ce poste alors maintenant si tu tiens à la vie dégage !
Pour être un peu plus crédible, je lui mis ma baguette sur la jugulaire. Cette fois il ne se fit pas prier et disparut rapidement.
- Non mais quel connard !
Je me retournais pour savoir qui avait dit ça pour voir une grande cascade de cheveux roux. Cela devait être Ginny, la sœur cadette de belette. Je sentais en elle un feu de détermination, le même genre de feu que l'on trouve chez tous les poursuiveurs.
- Tu n'as pas la langue dans ta poche à ce que je vois dis je en rangeant ma baguette.
- C'est vrai mais je n'ai pas pour habitude de la fermer quand un mec parle comme ça à une fille. Surtout une fille aussi belle que toi.
- Oui enfin c'est aussi valable pour les autres filles.
- C'est vrai, en fait si je suis venue, c'est pour venir m'excuser.
- T'excuser ? t'as encore rien fait, à moins que tu projettes un mauvais coup.
- Non pas encore dit-elle avec le sourire. Non, je veux parler de mon couillon de frère. Il n'est pas toujours très fin et disons que lorsque nous gagnons au Quidditch il a tendance à prendre la grosse tête.
- C'est ce que j'ai cru comprendre.
Puis sans prévenir elle posa un regard sur mes mains et vit une petite chevalière sur mon auriculaire avec comme emblème un pélican doré. Et croisa de nouveau mon regard.
- J'aurai dû m'en douter.... dit-elle avec toujours le même petit sourire. Si cette chevalière est bien celle à laquelle je pense, tu peux en effet faire revivre l'équipe de Serdaigle, eeeeeettttttt... nous faire mordre la poussière aussi. Finit-elle d'une petite voix.
- Et à laquelle de chevalière tu penses ?
- A celle que l'on remettait aux membres d'honneur de l'équipe des Pélicans d'or de la Moskova. Cette équipe légendaire est la seule à être parvenu à remporter trois fois d'affilé la coupe du monde de Quidditch... Pour le plus grand bonheur des russes.
Pour toute réponse je lui tendis ma main et en effet, il s'agissait bien de cette petite chevalière de platine sur laquelle était incrusté un pélican d'or.
- Je te demande une seule chose, ne sois pas trop dure sur le terrain avec mon pauvre frère, il n'a pas la moindre idée de ce qui l'attend et il a tendance à péter une durite facilement.
- Je verrai ce que je peux faire. Mais s'il continue à se la péter, je peux te promettre qu'il sera tenté de se pendre dés la fin du premier match... répondis-je avec une once d'humour.
- Je pense plutôt qu'il se noiera dans les douches du vestiaire! Je prends les paris si tu veux !
Elle me plaît cette petite. On verra ce qu'il en sera après le premier match Griffondor-Serdaigle, mais elle pourrait faire une bonne amie. Tout comme Harry et Hermione. Préjugés favorables, on verra
Le temps passa et ce fut l'après midi qui fut dédié à la sélection des membres de la nouvelle équipe de Serdaigle. Comme je l'ai appris dans mon ancien club de Quidditch moscovite, la première impression est primordiale. Ils doivent dés le début me considérer comme leur cheftaine. Ainsi je partirai sur des bases solides et je pourrai presque leur demander de conquérir la lune.
Juste avant de me rendre dans les vestiaires, j'avais pris le temps de ressortir ma tenue de Quidditch conservée dans une housse magique spécialement conçue à cet effet. Elle était comme neuve, les cuissardes noires anthracite, le plastron noir avec des teintes de gris métallisé avec le pélican représenté sur le torse et dans le dos. Puis une grande cape de couleur blanche comme la neige des steppes éternelles.
Le stade n'était pas particulièrement rempli mais je me rendais compte que notre sélection suscitait des curieux. En effet Davies avait apparemment une réputation détestable en tant que capitaine. Tout le monde voulait savoir si je pouvais redorer le blason de cette équipe sans repère et sans motivation.
Les étudiants de Serdaigle étaient déjà là. Et attendaient déjà leur capitaine et certains commencèrent même à s'impatienter notamment un certain Davies. Il commençait déjà à monter les étudiants contre moi. Du moins il essayait car beaucoup n'avaient pas oublié qu'il avait été un très mauvais capitaine.
Tous les bruits cessèrent lorsqu'ils entendirent des pas quelques peu métalliques. J'arrivais revête de ma tenue des pélicans d'or. Elle épousait parfaitement ma silhouette (elle était faite sur mesure) et comprenait aussi des bottes renforcées avec des plaques d'acier. En effet quand on est amené à jouer contre certaines équipes, des précautions supplémentaires s'imposaient. Tous me regardaient la bouche baie. Je produisais l'effet que j'escomptais puis je sortis mon balai, un astiqueur 11. Pas aussi rapide que le redoutable éclair de feu mais tellement plus maniable. Et je lançais les séries des épreuves pour pouvoir me constituer une équipe de ce nom.
- Très bien les gens! Nous allons commencer par le commencement : épreuve de stabilité sur un balai. Vous allez me faire deux tours de terrain et je déclencherai de la pluie, de la neige, coup de vent et autre. Votre but est de rester sur votre ballet et si possible avec la même trajectoire. Toute chute est éliminatoire. Bien C'EST PARTI!
Je déclenchais une détonation avec ma baguette.
Ce fut une bonne idée de commencer par là, car près de la moitié du groupe ne parvint pas à tenir face à la première bourrasque... il ne devait rester tout au plus qu'une vingtaine de personnes à la fin de la première épreuve.
Les étudiants des autres maisons étaient impressionnés par mon mode de sélection qui était certes un peu impitoyable mais je voulais recueillir la fine fleur de Serdaigle et pour cela il fallait les mettre à l'épreuve.
- Très bien, maintenant deuxième épreuve de groupe ! Celle de l'esquive ! J'ai ensorcelé les cognards afin qu'ils soient particulièrement énervés ! votre mission : tenir cinq minutes, et essayez de ne pas trop morfler ! C'EST PARTI !
C'est à ce moment là qu'il se passa quelque chose de fort surprenant, je craignais d'avoir été un peu trop vache avec l'enchantement des cognards. Finalement, il n'y eu que deux joueurs qui furent éliminés dont un certain Roger Davies... je peux vous dire qu'il a hurlé de toutes les façons possibles mais au moins, j'en fus débarrassée.
Il n'y avait donc plus que dix huit joueurs en lice. Dix huit joueurs pour six postes (car j'occupais un poste de poursuiveur).
Ainsi les épreuves pour l'obtention des postes purent commencer. La concurrence fut très sérieuse pour le poste d'attrapeur ainsi que pour le poste de gardien où de bons éléments semblaient décidés à sortir du lot. Les tests s'enchaînèrent, je leur faisais cracher leurs tripes, le public semblait inquiet, voir outré mais je sentais une détermination renouvelée chez les Serdaigles.
Ainsi, le poste de gardien revint à une fille de sixième année qui n'avait qu'un défaut à mes yeux, celui de la précipitation. Un défaut qui se corrige très bien. Elle portait le doux nom d'Ina Rehmann.
Pour les batteurs, ce furent les frères Coks qui remportèrent les postes haut la main. Sauf qu'ils avaient la fâcheuse tendance à se foutre sur la gueule. Va falloir les coacher sévèrement. Le poste d'attrapeur fut le plus long à déterminer.
En effet, Cho Chang une belle asiatique de septième année fut la seule survivante de l'ancienne équipe. Mais un garçon de sixième année nommé Antony Goldstein, me fit une très bonne prestation. C'est d'ailleurs pour cette raison que je le pris également comme attrapeur de réserve. Car connaissant de loin les antécédents de Cho, elle risque de ne pas être prête pour le premier match Griffondor-Serdaigle où elle devra affronter Potter... Il lui faut plus de temps et Goldstein devrait pouvoir le lui donner.
Enfin mes deux bras droits, je cite la belle Cindy Hawke alias "Petit Faucon". Elle portait bien son nom. Cette brune châtain aux yeux bleus comme le ciel d'été s'était spécialisée dans les attaques en piquet avec le soleil dans le dos comme d'ailleurs les vrais faucons. Et enfin le dernier fut Jim Cooper qui comme Cindy, faisait du Quidditch depuis sa plus tendre enfance, mais n'avais pas été sélectionnés les années précédentes à cause d'embrouilles dont je ne voulais même pas connaître les origines.
- Par contre Cooper, que l'on soit bien d'accord toi et moi, tu te tiens tranquille cette année et tu fais ce que tu as à faire OK ?
- T'inquiète pas 'Liana je sais que tu feras ce qu'il y a de mieux pour l'équipe donc je suivrai.
Alors que les membres de la nouvelle équipe se groupaient autour de moi je pris ma baguette et lança un sortilège invoquant la foudre. Cette foudre prit la forme d'un aigle avant de s'évanouir dans le ciel du crépuscule.
- Rien ne nous arrêtera désormais ! Les autres équipes vont trembler ! Hurlais-je de toutes mes forces à cette équipe galvanisée. Cette fois-ci, ils auront des repères et de la motivation.
La nuit tomba rapidement sur Poudlard, douchée, massée et détendue, je m'allongeais de tout mon long sur mon lit et profitais des draps en satin... quel régal. Je sortis alors mon carnet de dessous mon oreiller. Je m'étais arrêtée dans mon récit une certaine nuit pleine d'aurores boréales alors que j'avais passé cette dernière sur le pont d'un navire battant pavillon anglais. Je pris une belle plume d'aigle et m'empressais de raconter la suite...
24 septembre 1742
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Je dormais encore alors que l'équipage s'affairait déjà sur le pont. Par contre ce que je remarquais c'est je me sentais au chaud. J'ouvrais un œil, je vis que j'étais dans le quartier des officiers allongée sur une couchette sortie du mur avec une couverture. Puis j'entendis des pas. Et deux officiers anglais entrèrent... je me souvenais très bien qu'ils ne m'accordèrent aucune attention, trop concentrés sur leurs cartes.
Ils tournèrent la tête lorsqu'ils entendirent que je m'étirais. Ils étaient relativement jeunes je suppose qu'ils devaient être les Lieutenants. Je ne savais pas combien de temps j'avais dormi et je ne me souvenais même pas de quel jour nous étions. Je ne me souviens pas exactement de ce que nous nous sommes dit. Mais par contre je me souviens que l'un parlait un italien presque parfait. En juste retour des choses, je leur parlais en un anglais presque parfait.
Et c'est ainsi qu'une certaine sympathie apparut entre moi et les deux officiers. Par contre je fus bien obligée de rencontrer le capitaine Waslow, le commandant du bâtiment. Et je devais reconnaître qu'il m'impressionnait, grand, un bandana sur l’œil gauche, une grosse cicatrice sur la gorge et surtout une voix profonde.
Je me souviens très bien de ce que nous nous sommes dit car il me fallait le convaincre de m'emmener loin de cette terre en proie à la folie des hommes de Dieu.
- Qu'est ce que tu es venue faire sur mon vaisseau, petite ?
- Et bien... comment dire... je - je ne savais vraiment pas quoi dire, je dirai même que j'avais un peu peur- je suis venu demander asile auprès de l'empire britannique.
Les membres d'équipages s'esclaffèrent. L'officier en revanche fut surpris que je parle sa langue natale avec autant de fluidité, cependant il n'était pas pour autant convaincu par mon explication.
- Il y a des ambassades pour cela, et ceci est un navire de guerre ma petite, un navire qui doit bientôt rejoindre les Amériques, il va te falloir descendre à quai.
Cette fois j'eu un vent de panique, si je quittais ce navire j'étais de nouveau livrée à la rue et aux inquisiteurs, surtout que maintenant j'ai aussi cinq morts sur les bras...
- Oh non je vous en supplie capitaine ! Emmenez-moi ! N' importe où mais ne me laissez pas ici ! les inquisiteurs ont déjà tués mon père parce qu'il avait le malheur d'être un peu trop riche et instruite à leur goût.
- Instruite tu dis ?
Ce mot avait retenu l'attention du capitaine et c'est peut-être ce simple mot qui m'a sauvé la vie...
- Tu sais lire ?
- Lire, écrire, et compter.
- Tu sais faire d'autres choses ?
- Je parle l'italien, le français et l'anglais, je suis épéiste, je connais un peu de science et je suis une passionnée d'astronomie, dis-je le cœur battant.
- Un véritable puits de connaissances. Ma foi, tu pourras nous être très utile, gamine, car une bonne partie de mes hommes ne savent ni lire ni écrire. Voila ce que je te propose : dans la mesure où tu n'appartiens point à mon équipage, il te faut payer ton voyage. Mais à la vue de tes supplications je suppose que tu n'as pas beaucoup d'or à ta disposition.
- C'est la vérité en effet.
- Alors en guise de paiement, tu mettras ton savoir à notre service. Tu assisteras notre officier navigateur, tu assureras les comptes pour la solde de l'équipage et tu me serviras d'interprète quand la situation l'exigera. Tout cela en échange d'une place à mon bord. Qu'en dis-tu ?
- Capitaine, vous êtes bien le premier à ne pas exiger de profiter de mon corps en échange de votre aide. Alors... j'accepte avec joie.
- Je suis un Gentleman, et un respectable officier de la marine de Sa Majesté le Roi George III et non un fripon de bas étage mademoiselle. Vous dormirez sur cette couchette et vous dinerez à mes côtés avec les officiers.
C'est ainsi que quelques jours plus tard, nous pûmes appareiller. Cependant nous avons mis le cap sur les Amériques et non sur l'Angleterre.
La question qui se pose maintenant est pourquoi ce choix ? Il est tout simple. Ma mère a disparue sans laisser de nouvelle, je dirai plutôt qu'elle ne mène a même jamais laissé et mon père a été sauvagement assassiné. Je rêvais d'une nouvelle vie, qui m'appartiendrait totalement. Car Moi, Aurora Spimello, revendique avec force le droit et la liberté de vivre ma propre vie... Sauf que je ne me rendais pas encore compte de l'impact que ce choix aura sur mon future. Mais après tout, n'est ce pas le charme de la vie ?
C'est avec ce point final que je revins au présent. mais j'avais encore l'esprit dans les nuages... Ce fut une sacrée épopée. Je pris soin de cacher ce journal. Car je ne voulais pas qu'il tombe entre des mains malveillantes et je pensais au lendemain... Le début du weekend ! Un peu de repos enfin pas trop quand même car j'ai toujours adoré le surplus d'adrénaline.