Le Soleil commençait monter dans le ciel alors que je terminais de m'habiller. Malefoy bien sûr, restait à traîner au lit, quoi de plus banal un dimanche matin ? Mais pour ma part, j'avais du pain sur la planche. En effet, je devais rencontrer Kingsley pour lui faire un rapport sur la situation et j'aimerai aussi reprendre mes mémoires, Certes je ne compte pas les publier mais tout de même, cela a de l'importance pour moi. Puis soudain Malefoy remarqua que j'étais sur le départ.
- Oh non tu pars déjà ?
- Je te rappelle qu'officiellement je ne suis pas admise ici.
- C'est vrai, mais je pense à quelque chose, hier, tu me disais que tu n'avais pas honoré tes obligations. A t'entendre on aurait dit que tu étais sous contrat avec ces types... et tu es censée être encore étudiante ? Là il y a un truc que je ne pige pas...
Oups... mais c'est qu'il a de la suite dans les idées celui-là...
- Tu sais Malefoy, quand la guerre ravage ton pays tu es parfois obligé de travailler avec le diable en personne si tu veux manger et sauver ta peau...
- Ton pays d'origine ?
Il a de l'esprit critique, il ne reste plus qu'a espérer que ma légende tienne la route, je me tournais vers la fenêtre...
- Prends-moi dans tes bras...
- je suis née en Italie, mais je n'ai jamais considéré ce pays comme étant chez moi. Je n'ai pratiquement pas connu ma mère est mon père fut assassiné, (ce qui pour le coup était parfaitement vrai).
- Je suis désolé.
- C'est la vie qui devrait être désolée. Toujours est-il qu'après ça, je devais subvenir à mes besoins et à ce moment là j'ai entrepris un tour du monde. j'ai donc étudié un peu partout dans le monde. J'ai découvert beaucoup de cultures de nouvelles façons de voir les choses. Ces voyages m'ont beaucoup appris mais...
- Mais ?
- Le monde des ténèbres, il ne fut jamais loin et un jour il m'a rattrapé et j'ai dû payer le prix - j'en profitais pour lui montrer de nouveau la brulure sur le tatouage de mon dos - et lorsque Voldemort fut vaincu, j'en ai profité pour quitter ces pays difficiles pour rentrer et reprendre mes études.
- Mais pourtant je ne t'ai jamais vu à Poudlard.
- Parce que mes premières années je les ai faites à Durmstrang, et quand ce fut trop dangereux de rester là-bas j'ai fuis à Beaux-Bâton. Je sais, j'ai eu une scolarité un peu chaotique.
- Et pendant la guerre ? Tu as fait quoi ? reprit Malefoy.
- Je...Je ne suis pas prête à en parler... surtout à un fils de mangemort.
- Je me disais aussi. C'est le problème quand le vieux fait des conneries, cela colle à la peau du fils même s'il n'a rien demandé. Est ce que toi au moins tu ne pourrai pas voir au delà de l'"apprenti mangemort" ?
- Il ne tiens qu'a toi de me montrer où regarder. Prouve-moi que tu ne suivras pas les traces de ton père, prouve-moi que tu es détenteur de ce bien précieux qu'est le libre arbitre et enfin assume-le... quoiqu'il arrive même si...
- Quoi ?
- ... disons que fatalement dans ta vie future tu devras te poser la question suivante : Tomber la tête haute ou rester debout l'échine courbée. c'est un choix auquel tout être humain, sorcier ou non sera confronté au cour de sa vie. Les conséquences sont souvent difficiles à assumer...
- Tu ne serai pas en train de raconter l'histoire de mon père indirectement ?
- Celle de ton père mais aussi la mienne et finalement celle de beaucoup de sorciers...
Repenser à tout cela a rouvert de profondes blessures, pour lui comme pour moi si bien que je sentis une larme perler. puis je sentis des bras m'entourer. Je me tournais vers pour le prendre à mon tour dans bras
- Je suis désolé... dit-il en serrant bien fort dans ses bras.
- Tout comme moi.
La situation s'envenimait rapidement, ils avaient tout les deux sorti leurs baguettes et étaient près à tirer... pardon, je veux dire lancer un sort. Discrètement je sortis ma baguette et lançais un charme du bouclier entre les deux. Ce fut Ron qui attaqua le premier mais son sort ricocha contre le bouclier que j'avais invoqué. Ils étaient bouche bée, jusqu'à ce que je sorte de l'ombre...
- Désolée, d'habitude je n'interviens pas dans les affaires d'autrui mais cette fois je craignais que vous en veniez aux baguettes alors disons... que j'ai anticipé
- C'était une bonne idée. Sinon Ron aurait finis à l'infirmerie mais j'aimerai que cela soit la dernière fois que tu te mêles de mes affaires...
- Ok dis-je. Seulement faites en sortes à ce je n'ai pas intervenir... continuais-je avec un sourire large, lui faisant quand même comprendre qu'on ne lance pas des sorts comme ça à tire larigot.
Sur ce, je repris la route vers ma planque du troisième étage. Mes pensées se bousculaient, j'ai remporté une victoire avec Malefoy mais le prix à payer s'avérait plus lourd que je ne le pensais... il m'a quelque peu déstabilisé cette nuit et puis cela me gênait un peu de devoir révéler ne serait ce qu'une partie infime de mon passé. Mettant tout cela de côté pour l'instant, je pris le temps de me changer rapidement pour ensuite me rendre au chemin de traverse.
Cette route légendaire grouillait toujours d'activités les plus diverses, du gobelin danseur aux diverses échoppes plus originales les unes que les autres. J'avais rendez-vous avec ce cher Kingsley dans un pub qui avait la réputation de maintenir un quasi secret-défense sur l'identité de ses clients.
Une table était déjà réservée à mon nom. Je m'y asseyais et attendis dans l'ombre. Quelques minutes plus tard, le ministre arriva.
- Mes salutations Miss De Winther. Vous êtes d'une agréable ponctualité.
- Cela fait partie de mon métier monsieur.
- Bien, je vous écoute, où en est notre petite affaire ?
- J'ai désormais Malefoy junior sous ma coupe et je devrai pouvoir lui tirer les vers du nez assez rapidement en admettant qu'il sache quelque chose. Je garde également un œil sur Zabini qui bien évidement ne quittera pas le château pour les vacances.
- Je préfère ne pas savoir comment vous vous y êtes pris pour influencer Mr Malefoy ?
- Vous n'avez pas à le savoir monsieur. Je vous ai promis des résultats, ils sont en train de venir. Gardez à l'esprit qu'une infiltration est une mission lourde et longue à mettre en place.
Kingsley voulut dire quelque chose mais je le coupais.
- Une De Winther honore toujours ses obligations... toujours, et ce même dans le sang. Vous n'avez aucun souci à vous faire.
- Bien... très bien, ils sont toujours en vie c'est l'essentiel pour l'instant. Mais si je suis venu, c'est aussi pour vous proposer une extension de votre contrat...
- Précisez.
- Il s'agirait de la recherche et l'élimination de ces extrémistes qui portent le nom de Zélotes de Saint Pierre. Vous avez dû entendre parler d'eux durant votre incarcération.
- En effet, mais qu'est ce que vous leur voulez .
- Je crains qu'ils ne décident à s'attaquer au ministère...
- Au ministère ? demandais-je. Mais quel intérêt auraient-ils à s'en prendre à vous ?
- Vous n'avez pas lu la Gazette du Sorcier ?
- Non j'avais trop de boulot.
- Une rumeur fait état que certains mangemorts auraient conservé des postes au sein du ministère...
- Et vous croyez ces conneries ? Demandais-je encore avec sourire. La gazette du Sorcier fut et restera un tissu de bouffonneries.
- Mais un tissu de bouffonneries dangereux. Les gens deviennent de plus en plus extrémistes et réclament une justice impitoyable. Beaucoup approuvent le massacre des Nott et des Bullstrodes ! Cela va tourner au lynchage populaire, et des innocents mourront j'en suis sûr ! De plus, ils ne savent pas que ce sont ces fanatiques de Saint Pierre qui se cachent derrière tout cela.
- Nous n'avons pas de preuve non plus, ce n'est qu'une supposition, d'où ma présence.
- Pour moi c'est une conviction. Vous devez agir vite. Car de plus en plus, on me reproche d'être trop mou, je suis sous pression partout et je ne serais pas surpris qu'ils me virent de mon poste pour mettre un démagogue à ma place.
- Dans ce cas, il ne vous reste que deux options : ou bien vous réaffirmez votre autorité et s'il le faut en virant les plus agités soit vous partez. Vous êtes dos au mur, vous n'avez d'autres choix que de vous battre ou de céder la place... Maintenant si vous voulez que... comment dire... Faire en sorte que certains de vos ennemis politiques aient un accident de ballet ou de baguette, il suffit de me le demander.
- Pas besoin d'en arriver là mais par contre j'ai une idée... et vous pouvez m'aider !
- Je vous écoute.
- C'est un peu risqué mais cela peut être très intéressant. L'idée consiste à couper l'herbe sous les pieds de ceux qui veulent du mal à ces familles. Et c'est vous qui allez le faire. Faites disparaître ces familles et mettez-les en lieu sûr un lieu qui ne sera connu que de vous et moi.
- Certes pourquoi pas, mais est-ce que vous avez la moindre idée de tout ce que cela implique ? car je suppose qu'il va falloir déjouer la surveillance du ministère ? et bien sûr je ne pourrais pas évacuer plusieurs familles seule, il me faudra une équipe en qui j'ai totalement confiance... et je n'en vois qu'une seule à l'heure actuelle mais à ma connaissance, en ce moment, elle se trouve en Allemagne. Et il est hors de question que je paye les frais supplémentaires.
- Il y a que deux familles qui sont sous la protection du ministère. Voici la clé d'un coffre à Gringott. Vous y trouverez les fonds nécessaires pour payer votre équipe. Vous pouvez les faire venir quand ?
- En quelques heures.
- Alors agissez. Retirez-les de la circulation comme vous savez si bien le faire, il y a aussi une autre personne que je vous demande de retrouver et dont vous devrez garder l'identité secrète... je crains de ne plus être en mesure de la protéger.
Il me tendit une photo représentant une jeune fille brune avec de puissants yeux verts, je vis qu'il avait une petite larme qu'il coulait de l’œil gauche.
- Qui-est-ce ?
Pour toute réponse il griffonna deux mots sur un morceau de parchemin qu'il me tendit : Victoria Rogue.
- J'ai comme une impression de déjà vu.
- C'est très peu probable car personne ne savait qu'il était père. Sûrement parce qu'il ne faisait confiance à personne. Mais il a parlé de sa fille dans son testament et il m'avait demandé de m'en occuper jusqu'à sa majorité. Et un jour, peu de temps avant la chute de Voldemort elle a disparu sans laisser de trace. Elle venait à peine d'avoir quatorze ans.
- Et je suppose que vous pensez qu'elle est toujours en vie ?
- Absolument mais comme Rogue fut l'assassin de Dumbledore, si l'opinion publique apprend son existence elle est condamnée.
- Je comprends...
Oh oui je comprenais même très bien, je savais ce que cela faisait d'être lynché par la presse et la plèbe, on n'y survit pas toujours.
- je me charge d'elle et je vais demander à mes hommes de récupérer ces deux familles... les noms ?
- Malefoy et Zabini bien sûr !
- Bien sûr, Où avais-je la tête. Sur ce je repars, car je vais avoir beaucoup de travail. Arrangez-vous pour occuper la presse pendant un moment, le temps que j'agisse...
Quelques heures plus tard
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Je venais de transplaner dans un champ à proximité de Manchester, avec un téléphone satellite. Il était temps de faire appel aux Spartiates.
Il s'agissait d'un groupe de mercenaire de ma trempe. Des parias du monde magique comme moi, et comme moi, très à l'aise avec le monde moldus, d'anciens militaires d'élites de plusieurs pays aux pouvoirs magiques étonnants. L'un d'eux il paraît, était un Lavamancien... un peu cinglé sur les bords. Je me mis en liaison avec eux et après une heure de discussion avec le patron, Rex Jackson, nous avions convenus d'un rendez-vous. A Glasgow dans quarante huit heures, je n'ai pas pu obtenir mieux.
J'étais contente que le contact soit bien passé entre Jackson et moi... car la dernière fois que nous nous sommes associés cela s'est mal passé et un des leurs fut tué au cours de la mission. De retour à Poudlard je fus forcée de supporter les réprimandes de Pouchkine qui m'avait choppé dans les couloirs durant la nuit (il était près de deux heures du matin).
Contrariée, et presque de mauvaise humeur je pris une autre plume alors que la foudre et le mauvais temps faisaient rage dehors. Puis je me replongeais tant bien que mal dans les souvenirs d'une période charnière de ma vie.
27 octobre 1742
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Nous naviguions déjà depuis de nombreux jours en plein milieu de l'océan. Nous devions faire escale à Port Royal en Jamaïque pour embarquer des épices et surtout des armes pour les emmener vers les colonies d'Amériques du Nord. Je me suis très vite intégrée au sein de l'équipage. J'appris à certains à lire et a écrire à d'autres l'italien.
Ayant été formée par un épéiste réputé, j'acceptais volontiers les échanges de lames avec les officiers de navigation et les comptes que me demandaient le capitaine étaient toujours impeccables. Je contribuais à la cohésion de l'équipage comme disait le capitaine Waslow. La mer était clémente alors je profitais du soleil en batifolant dans les haubans, les rayons du soleil m'avaient donné un joli teint mate. J'adorais cette vie... même la tempête que nous dûmes affronter deux semaines plus tôt. Les côtes de la Jamaïque étaient en vue avec leur lot de cocotiers... mais surtout de flibustiers. Pour la peine, le capitaine Waslow me remit deux pistolets - Pistolets que j'ai toujours aujourd'hui tellement j'ai eu de reconnaissance pour ce capitaine - pour parer à l'éventualité d'une attaque. Désormais, chaque membre d'équipage était armé et sur ses gardes.
2 novembre 1742
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Cette journée s'annonçait très bien sous le ciel azuré et ensoleillé de la Jamaïque quand la vigie hurla:
- Flibustiers à Bâbord !
- Branle-bas de combat! Tout les hommes à leur poste ! Les officiers avec moi ! Hurla Waslow de toute sa voix.
Chacun savait ce qu'il avait à faire, les canonniers s'affairaient autour des pièces d'artilleries réparties sur trois niveaux.
- Au nom de Sa majesté ! Hissez le drapeau rouge ! Pas de quartier ! Pas de prisonnier !
Cet ordre me fit froid dans le dos, car maintenant j'étais sûr que les pirates allaient en faire autant... Et qu'allait-il devenir de moi ? La petite Aurora ?
- Je veillerai sur toi... me lança une voix au plus profond de mon être.
Les deux navires se rapprochaient et furent rapidement à portée de mousquet. Les balles volèrent puis les knipels puis enfin les boulets ! Le marin à côté de moi fut même emporté par un boulet ! Un autre fut décapité par un knipel... répandant du sang sur mon visage et partout sur le pont.
Soudain je sentis une rage monter en moi... mes yeux prirent une teinte violette.
- il vaut mieux que cela soit moi qui gère cette situation. Lança la voix au fond de moi...
- Mais tu es sûr que...
- OUI !
Je pris alors un mousquet et abattit un des canonniers des flibustiers, puis j'abattis celui qui était à la barre. Les navires étaient de tailles différentes, le gros vaisseau de ligne de Sa majesté faisait face à une frégate moins bien armée mais bien plus maniable. Or, ils se mirent en face de nous.
- Feu ! Hurla Waslow et toute l'artillerie du vaisseau de ligne tonna, les boulets de canon ravagèrent la frégate.
Mais quelque chose m'inquiétait... Qu'est ce qu'ils leur prenaient de se battre en bord-à-bord ? Ils vont se faire massacrer mais je compris pourquoi, pendant que nous étions occupés à détruire la frégate, d'étranges créatures, mi hommes, mi créatures marines devrais-je dire grimpaient sur notre navire et commencèrent à tuer pas mal de monde sur le pont on aurait dit une sorte d'Inferis aquatique.
- Attention ! Derrière vous! Hurlais-je aux marins survivants.
Et très vite commença un féroce corps à corps mais ces créatures semblaient très résistants. Pour être sûre de les tuer je les décapitais avec mon épée enchantée. Manifestement ces créatures sont d'origine magique. La preuve était là, sous mes yeux, que les moldus n'avaient pas tant de problème que cela avec la magie. La situation se dégradait et rapidement je me retrouvais encerclée avec un lieutenant (que j'aimais beaucoup) et quelques marins.
Nous épuisions nos dernières munitions puis nous nous préparâmes à vendre chèrement nos vies quand soudainement les canonniers des niveaux inférieurs arrivèrent et attaquèrent les créatures. Certains n'hésitèrent pas à balancer de petits barils de poudre sur les créatures qui commencèrent à refluer vers la frégate des flibustiers. Alors qu'ils s'éloignaient, je refus un violent choc à la tête me faisant sombrer dans le coma.
Mi-décembre 1742
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Je repris lentement connaissance, ma vue était particulièrement floue, mais je voyais plusieurs visages avec de beaux tricornes. Je revis le visage de mon lieutenant préféré, Porpington, (John de son prénom) il y avait le médecin de bord, le capitaine Waslow mais également une femme bien habillée.
- Ou suis-je ? Qu'est-ce qu'il s'est passé demandais-je.
- Dieu soit loué ! Vous êtes revenu à vous ! lança Porpington.
En effet la notion de coma et comment le traiter, tout cela était inconnu de l'homme à cette époque.
- Nous avons refusé de nous séparer de vous madame ! lança le capitaine Waslow. Compte-tenu du courage dont vous avez fait preuve face aux flibustiers. Je tenais à vous garder à mes côtés ! morte ou vive !
- Mais comment ai-je perdu connaissance ? je me souviens de la bataille et puis plus rien.
- Vous avez pris une balle dans la tête mais elle n'a fait que ripper sur la boîte crânienne. Bien sûr le choc fut très violent et le fait que vous vous releviez relève du miracle !
Je me levais, je peinais à marcher mais rien d'autres du moins pour l'instant. Le pont avait été nettoyé il n'y avait plus aucune trace du terrible combat. Je fus saluée par l'équipage. Et profitait du temps agréable.
J'étais alors aux côtés de Porpington, qui m'apprit que nous voguions vers les Terres de la Nouvelle France, qui au terme de la guerre de sept ans venait de tomber entre les mains des anglais.
- J'ai froid...
- Tenez mademoiselle, prenez donc mon manteau.
- Et vous ?
- Je ne suis pas aussi affaibli que vous madame.
Puis il me prit dans ses bras, je me sentais bien... protégée, le combat avait laissé des traces, des traces profondes.
- J'ai peur. Dis-je.
- Mais de quoi mademoiselle ?
- De moi-même, il se passe des choses que je ne comprends pas...
Puis sans prévenir je choisis de l'embrasser.
- Oh ! mon dieu je suis désolée ! Dis-je complètement affolée, votre femme ?
- Rassurez-vous ! Lady de Porpington n'est autre que ma sœur et non ma femme. Aucune n'a jamais voulu d'un officier de la petite noblesse qui avait parfois des difficultés à honorer ses dettes, je ne suis pas un bon parti... Comprenez-vous ?
- En effet.
Il m'emmena dans ses quartiers. Et pour la première fois de ma vie, je fis l'amour avec un homme. C'était... plein d'émotions bien qu'un peu douloureux. Mais il me traitait avec toute la douceur possible et imaginable... j'étais aux anges. Et ce rapprochement n'échappait point au capitaine Waslow qui choisit de ne pas intervenir.
Quelques jours plus tard.
*************************
Je fus définitivement remise de mon coma, enfin physiquement du moins et nous arrivâmes en vue de la Nouvelle France. Les terres de la nouvelle France étaient magnifiques je n'arrivais pas imaginer la grandeur et la beauté des falaises et des forêts luxuriantes, alors que j'écris ces lignes, j'ai enfin un peu de recul, et peut être un peu de sagesse, là je ne sais pas.
Toujours est-il que je comprends maintenant pourquoi les colons français se sont battus jusqu'au bout contre les anglais. étant d'Italie je pouvais faire valoir une certaine neutralité. Mais tentez de prouver votre nationalité à des hurons enragés... il n'y avait ni passeports ni carte d'identité à cette époque, C'était le pied ! On pouvait disparaître et recommencer une nouvelle vie !
C'est d'ailleurs pour cela que je suis venue sur cette terre vierge. La concentration en énergie magique est très importante sur ce continent, je suis convaincue que les tribus amérindiennes ont appris à se servir de ces énergies. Ce qui serait logique, étant des hommes comme nous... enfin il me semble, ils devaient avoir certains des leurs disposant d'aptitudes magiques. Cette supposition se confirma lorsque je rencontra une tribu Mohawk à la frontière entre la nouvelle France et les colonies britanniques, dans ce qui constituera l'actuel état de New-York.
Quelques uns avaient des pouvoirs sur la nature, j'avais seulement lu quelques écrits notamment du grand explorateur Amerigo Vespucci qui avait décrit ce genre de phénomène, j'ai retrouvé des faits similaires rapportés dans les chroniques de Sir Francis Drake.
Si les amérindiens vivaient en parfaite harmonie avec la nature, c'était notamment grâce à ce lien puissant avec la magie. Le rôle de leurs shamans était de permettre à la magie de jaillir puis de s'exprimer sans entrave. Le plus ironique dans cette histoire, c'est que je n'ai eu la confirmation de cela il y seulement quelques années, après des recherches poussées sur la magie menées par des médicomages ainsi que des sociomages de renommée mondiale.
Ils ont mis de nombreuses années à retrouver des représentants de diverses tribus surtout après les épurations d'hier et les intégrations forcées d'aujourd'hui perpétrés par les moldus (en effet nous autres sorciers ne sommes pas les seuls à pourrir la vie des autres).
Alors que j'allongeais ces lignes, je fus tirée de mes pensées, par des cris et des rires impertinents... Moi qui aimais le calme... C'était mal parti...
J'entends encore des bruits... Mais qu'est ce qu'ils peuvent me gonfler ces gamins, ils vont vraiment finir par me faire regretter le temps du Seigneur des Ténèbres car au moins à cette époque je pouvais écrire ou dormir en silence.
C'est alors que je vis la source de ce raffut. Cela ne fut pas très difficile à trouver : monsieur Potter, encore lui, tenait une conférence avec un public très féminin... et très con à mon goût. Le bruit venait de la salle de classe voisine, j'entrais dans la salle et vis le spectacle : Harry Potter était là assis sur le bureau, regardait son public d'un air suffisant, je remarquais aussi les bouteilles d'alcool vides posées à côté de lui. Va savoir comment il a fait pour introduire tout cet alcool à Poudlard. Toutes les filles semblaient en transe... pourtant Poudlard n'est pas un hôpital psychiatrique, encore que. Et il continua à parler. Est-ce que seulement il s'était rendu compte de mon entrée ?
Alors là vous voyez les filles, il se trouve devant moi ! Mais j'avais anticipé la trajectoire de son sort ! Donc j'étais prêt à bouger... l'anticipation est la clé de la DFCM- et à plusieurs reprises j'ai esquivé ces attaques !...
Bien sûr sauf que quand il attaque il prend toujours à contre-pied afin de limiter les risques de riposte... Il n'est quand même pas idiot...
- Comme si ça ne suffisait pas, j'étais ensuite face à plusieurs Loup-garou assoiffés de sang...
Quedal... tu confonds avec les vampires, ils devaient juste avoir la dalle parce que c'était la Pleine Lune, du con...
- et c'est ainsi que j'ai pu tous les tuer je ne sais même pas si un sorcier a fait ça avant moi...
Si, moi quand j'ai chassé Rabastan Greyback... le petit frère de Fenrir... Mais enfin qu'est ce que j'attends pour lui dire de fermer sa gueule ? J'aimerai bien terminer mon chapitre.
- Monsieur Potter ! Hurlais-je dans la salle.
Il leva ENFIN son visage sur moi. Puis il prit une forte couleur rouge... Il faut dire que je lui ai mis un vent il y a deux semaines. Je percevais comme de l'inquiétude. Il avait peut-être peur que je le fasse passer pour un idiot devant son fan-club, ce serait bien tentant mais non... on verra ça une autre fois. La bande de groupies me lançait des regards assassins, si elles se limitent à cela, il n'y aura pas de problèmes mais si elles tentent quoi que soit, Madame Pomfresh aura beaucoup de boulot ces jours prochains.
- Eeeeeeh! Emi... Comment ça va ? dit-il en m'adressant un sourire charmeur. Le genre de sourire de lover que je déteste tant... non pas parce qu'il est laid mais parce qu'il empeste l'hypocrisie et lui donne un air idiot, on aurait dit la belette Weasley.
- Ne m'appelle pas comme ça... sinon je t'en mets une devant toutes tes fans et tu risques de le regretter...
- Allez cool... on est de la même année, du même âge.
Non pas vraiment... mais comme lui expliquer ?
- Tu devrais te décoincer un peu...
Non... tu ne veux pas voir mon tableau de chasse...
- Non sérieux, c'est dommage qu'une nana aussi bien faite n'en profite pas plus...
Reste Zen... Vraiment... Reste Zen
- Tu sais, là-dessus je peux t'aider...
Cette fois c'est trop.
- Allez viens...
- Non mais j'y crois pas... boucle-là... sérieusement tu t'enfonces et pour information, je ne vois pas ce que tu pourrai m'apporter. Encore une chose, j'aimerai travailler en paix donc tu es prié de faire moins de bruit avec ta basse-cour et je te préviens, si je dois revenir, tu vas le regretter.
Sur ces mots, je quittais la salle de classe rapidement, Harry semblait tout penaud, et avait l'air bien malin. Je m'étais juré de ne pas lui mettre la honte... mais en fait si, sauf que je ne l'ai pas vraiment fait exprès. Pas cool tout ça.
J'arpentais le couloir, pour rentrer dans ma chambre, quand je perçus un bruit de pas très discret... des années de guerre et traque cela vous forge un instinct et une oreille d'acier. Je me retournais brusquement, baguette levée prête à balancer une dizaine de sorts et comme je m'y attendais, il s'agissait d'une des groupies de Saint-Potter... elle aussi tenait sa baguette.
J'eus même pas le temps d'en placer une qu'elle me fit un procès digne de la Sainte Inquisition. Voyons, qu'est ce qu'elle me reproche... elle est en train de baragouiner quelque chose...
- C'est vraiment dégueulasse ce que tu as fait à Harry ! tu fais ta pétasse comme ça devant tout le monde et tu donnes des leçons ? Non mais pour qui tu te prends ?
Euh... je voulais juste qu'il fasse moins de bruit... C'est quoi le rapport avec la Choucroute ?
- Avoue, t'as envie de sortir avec lui mais tu es trop fière pour l'admettre, et t'as même pas le courage de l'inviter à sortir.
J'ai pas eu besoin de l'inviter il s'est proposé tout seul, mais bon, il n'est pas mon genre... Pétasse toi-même.
- Et puis tu...
Bon allez, finis rire maintenant... Silence
- Je... -un vrai silence-
Génial ce sort de mutisme... Efficace et sans violence. Au moins elle arrêtera de gueuler des conneries à travers tout le château...
C'est ainsi que je pus enfin rejoindre ma chambre. Quand le professeur McGonagall a fait aménager cette chambre je ne pensais pas que cela serait aussi utile. Bref je pus me replonger dans mes écrits... Ou en étais-je ? Ah oui ! Mon arrivée en Amérique. Je repris ma plume et me plongea dans mon passé.
12 janvier 1743
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Nous avions accosté dans le port de ce qui s'appelait encore il y a près d'un siècle la Nouvelle Amsterdam. Et oui ! Les hollandais avaient posé le pied en Amérique ! Ils ont vite été chassés par les anglais mais ils ont été présents. Alors que je prenais mes quelques affaires je descendis du navire. Une douce brise venait caresser ma peau... je n'avais pas beaucoup d'argent avec moi, à cette époque je ne maîtrisais pas encore les préceptes de l'Alchimie moderne.
Il me fallait donc travailler comme tout le monde. Je regrette de n'avoir pu passer par la Lombardie pour récupérer une partie de l'or qui me revenait. Je pus alors passer les premières nuits dans une auberge un peu miteuse mais c'était toujours mieux qu'une rue sombre mais ma maigre réserve d'or ne me permettrait pas de tenir bien longtemps et je suis sûr que l'aubergiste augmentait un peu trop ses prix pour moi.
13 janvier 1743
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Le lendemain, je fus debout alors que le soleil se montrait à peine. Je m'habillais et choisis de dérouler la vieille cape que j'avais emporté d'Italie : un lourd baudrier de cuir que je mis en bandoulière, j'y attachais le fourreau de ma fidèle épée, je mis aussi un ceinturon sur lequel j'y attachais une paire de pistolets, une poire à poudre et quelques balles de réserves. Un grand manteau de cuir, un tricorne et des bottes à talon de cuir noir (faites en peau de dragon noir, garantie de solidité) mais surtout, quelque chose qui me tenait à cœur... quelque chose qui pouvait à l'époque passait pour quelque chose d'anachronique: un piercing de diamant juste à coté de l’œil droit.
Ce que les gens ignoraient et ignorent toujours, c'est que cette petite pierre constituait une réserve de magie. Très utile en cas de combat. La veille au soir, j'avais vu une affiche annonçant qu'on recrutait des gens pour une mission d'exploration dans les forêts et les montagnes de la région.
Cela payait bien, c'était un certain Zimmerman qui chapeautait l'expédition. La question était la suivante : allaient-ils accepter dans leur troupe une fille, et par-dessus le marché une fille plutôt mignonne ? On verra bien.
Le bureau de Zimmerman se trouvait pas très loin de l'auberge qui m'avait ruiné en quelques nuitées. Lorsque j'y entrais je vis toutes sortes de gens. Des paysans, des explorateurs, d'anciens soldats de la coloniale reconvertis en mercenaire, bref plein de monde, chacun passait un entretien. L'expédition, d'après ce que j'avais entendu dire, allait traverser les territoires des Mohawks et des Mohicans. Je ne savais pas trop ce que valaient les amérindiens en combat singulier mais il parait que ce sont de terribles guerriers quand ils sont sur leur terrain c'est-à-dire une forêt accidentée.
Une heure plus tard, ce fut à mon tour... Il y avait le professeur Zimmerman, un vieil homme qui devait en avoir connu des guerres et à côté un type plus large d'épaule, un œil en moins, couvert de cicatrices. Pour des raisons pratiques j'ai choisis d'intégrer directement le souvenir dans ces pages de papier.
******** (=) Flash lumineux (=) ********
- Tiens donc, voila un bien joli minois ! Lança le capitaine. Que crois-tu faire ici ?
Je ne le regardais pas. J'étais très susceptible... mon penchant sombre. Je sentais la colère monter en mois, mes yeux s'enflammaient, je devais me contrôler... non qu'il s'arrête... Je sens que je vais l'étriper...
- Tu irai bien dans un bordel... mais je ne crois pas que tu sois taillé pour ce travail, petite poupée de porcelaine...
La colère devenait de plus en plus forte j'étais consumée par les flammes... soudain je levais le regard mes yeux nimbés de flammes violettes, il prit un air affolé je lui pris le bras, le serra si fort que des traces de brûlure apparurent sur son manteau.
- Je pense que je devrai pouvoir honorer mes obligations de combattante, petit insecte...
- Oui, Oui j'en suis sûr, considérez vous comme engagée...
Puis il me tendit une bourse remplie d'or.
- Merci bien. Vous ne le regretterez pas. Dis-je avec douceur. La colère s'était évaporée comme par magie.
- Très bien, soyez demain à l'aube à la sortie nord de la ville. Nous partirons pour le territoire des Mohawks. Reprit Zimmerman.
- Qu'il en soit ainsi.
En sortant de la bâtisse, j'étais encore surprise par ma démonstration de force...
- Tu vois, j'ai bien fait d'être convaincante Aurora...
- Mais tu te rends compte de la panique que tu aurai pu déclencher ? Et puis pour l'amour du ciel! Qui es tu ?
... Silence...
******** (=) Retour au présent (=) ********
14 janvier 1743
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Le lendemain, je retrouvais les membres de l'expédition. Ils me regardaient tous comme une bête curieuse, le genre de chose que je n'aimais vraiment pas... ils avaient dû assister à mon petit tour de force. Ils dormiront très mal cette nuit, avec un couteau sous la couverture, ou un pistolet suivant le niveau de richesse des membres.
Nous nous mîmes en marche. La nature était saisissante, mais si dangereuse... Après à peine une deux heures de marche, nous étions dans la forêt profonde et un membre de l'expédition, un paysan particulièrement bien bâti mais au pied peu sûr glissa sur un rochet, glissa et tomba dans une cascade, il mourut sur le coup.
Les autres membres de l'équipe firent rapidement une prière sauf Zimmerman qui était un athée... pas étonnant qu'il soit parti en Amérique. Moi, je fis cette prière pour ne pas me faire étriper la nuit par un potentiel fanatique. Nous étions donc plus que cinq : Zimmerman, moi, le pirate que j'ai voulu tuer à New York, j'ai su apris qu'il s'appelait Jake, un autre type, brun, les yeux d'un bleu puissant, il cachait une part de son visage derrière le col de son manteau et portait un tricorne de cuir comme moi. Son regard était saisissant, mais ce regard n'était pas qu'européen... il y avait autre chose... il avait refusé de donner son nom.
Par défiance je refusais de donner mon nom également. Je ne voyais pas pourquoi je devais faire des efforts et pas lui. Tant pis pour les autres. Le dernier s'appelait Sullivan, un irlandais bien bâti quoique un peu bedonnant, grand amateur d'alcool, des cheveux roux... et des petites tâches de rousseurs, un lien de parent avec la famille Weasley que je connais maintenant, trois siècles plus tard ? Peut-être.
Je refermais le journal... je vis qu'il était presque deux heures du matin. La bougie était presque achevée, et mon encrier pratiquement vide. Je ne pensais pas que mon passé pouvait autant m'absorber. En même temps, il y a tellement de choses à dire.
J'éteignis la bougie, me dévêtis, me lavais les dents et plongea dans un profond sommeil. Mais sans rêve cette fois-ci. Peut-être que d'allonger mon histoire fait office de thérapie. Peut-être.
Le lendemain, je devais me rendre en cours avec les Serdaigles de septième années, enfin officiellement car dans la réalité j'étais plus là pour surveiller plusieurs gibiers de potence. Honnêtement, depuis que je suis arrivé dans ce château je m'ennuie un peu. Garder un œil sur des étudiants même menacés de mort... Par Merlin ce n'est pas mon boulot ça ! Heureusement que Kingsley m'avait ajouté d'autres attributions dans le contrat et surtout que cela paye bien. Nous entrâmes dans la salle de sortilège.
L'enseignant qui n'était qu'autre que ce bon vieux Flitwick (un vieil ami) commença son cours, il ne me fit aucune remarque sur mon manque d'attention (j'ai dormi pendant presque toute la séance) parce que lui, il sait ce que je suis vraiment et que je n'ai pas vraiment besoin de ce cour de sortilège. Mais bien évidement, il fallait qu'il y ait une gourde qui choisisse de me pourrir la vie. Je m'attendais à ce que cela soit une des Groupie de monsieur Potter mais non c'était une Serpentard...
- Monsieur ! Je ne comprends pas vous venez de retirer dix points Serpentard parce que Drago discutait avec moi alors que De Winther a dormis pendant tout le cours et vous ne dites rien !
- Au moins, Miss De Winther ne dérange personne ! Miss Parkinson ! De plus je sais qu'elle a largement le niveau pour suivre le cours !
- Mais bien sûr comme si elle était meilleure que nous lança Warrington, un élève de Serpentard de septième année.
- Cinq points de moins pour Serpentard ! lança le professeur. Mais si vous avez des doutes, Miss De Winther devrait pouvoir les dissiper en admettant qu'elle se réveille.
- Oh ! Emiliana ! réveille-toi.
- Laisse-moi lui arracher la tête.
- Réveille-toi pour l'amour de Merlin ! reprit Annah Abbot en me donnant des coups de coude.
Je me réveillais enfin. Mais nom de Merlin t'as finis de me filer des coups de coude ?
- Vous voila réveillée Miss ! lança le professeur avec sa petite voix flutée. Certains dans cette salle doutent de vos capacités en matière de sortilège. Ils souhaiteraient que vous leur fassiez une démonstration.
- C'est une déplaisante plaisanterie j'espère ?
- Oh que non ! Il faut bien que vous fassiez semblant de travailler.
- Fil... Monsieur, je ne sais pas si c'est une bonne idée de...
- Tachez donc de vous contrôler !
- Bien... Mais je décline toute responsabilité en cas de mort de masse.
Je me levais. Qu'est ce que je pouvais bien lancer comme sortilège ? Il fallait que cela reste dans le cadre de la magie connue par les sorciers. Donc pas de démonologie ni de chamanisme, J'ai une idée. Je me retournais alors vers la fille voulant tenter le diable, la Parkinson.
Sans crier gare, je pointais ma baguette sur elle et lança un sort inconnu de tous sauf de Flitwick. Des petites balles de lumières apparurent autour de la brune de Serpentard et se mirent à virevolter autour d'elle et ce de plus en plus vite... Puis un flash et plus rien... elle avait tout simplement et tout bonnement disparue !
Les autres me regardèrent, complètement affolés. Puis d'un petit coup de baguette, Parkinson commença à se matérialiser. Elle était toute tremblante, et je ne pus m'en empêcher.
- Ohhhhh ! Dis donc tu es toute tremblante ! Pansy aurait développé la maladie de Parkinson ? (je sais elle est nulle)
- Tout les sorciers ayant du sang moldu rirent de bon cœur car ils connaissaient cette maladie, mais surtout parce qu'une Serpentard s'était faite ridiculiser en beauté par une quasi inconnue.
- Sale Sang de Bour...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que je la tenais par la gorge tout en la soulevant de plusieurs centimètres. En tant que Elfe noir, j'aurai explosé, mais avec le temps les enseignements des Mohawks, j'ai appris à canaliser cette colère.
Désormais c'était une puissante colère froide qui s'échappait de mon être... je ne prononçais aucun mot, mais la fille était morte de peur, cela tombait bien c'était le but.
Semer la terreur. Pas besoin de parler, elle comprenait quand même. Je lui lançais un dernier regard méprisant avant de la reposer et d'aller m'assoir au fond de la salle et de reprendre ma sieste que j'avais interrompu...