CHAPITRE 09 : Tu mourras, car telle est ma mission…

Le cours de Flitwick fut plaisant... Celui de Pouchkine en revanche fut excitant... nous étions tous là dans la salle de cours plus ou moins en train de prendre des notes (enfin moi je dormais comme d'habitude), ensuite j'entendis comme des chuchotements suspects (je ne dors jamais que d'un œil), cet œil je l'ouvris pour voir Pouchkine se retirer dans son bureau d'un pas vif.

- Qu'est ce que vous avez encore fait pour qu'il parte comme ça dans son bureau ? demandais-je.

- Ben rien justement. Il a dit qu'il voulait nous tester... répondit Ron.

- Peut-être qu'il va nous donner un devoir sur un sujet improvisé justement pour tester nos connaissances. Lança Hermione enthousiaste à l'idée de devoir traiter des sujets ne se trouvant pas dans le programme.

- Moi je pense à tout autre chose la coupa Harry. Ce mec est un Maugrey dans l'âme je ne serais pas surpris qu'il simule une attaque de mangemorts...

J'étais plutôt d'accords avec Harry, cela ressemblerait davantage au caractère déganté de Pouchkine seulement je ne voyais pas trop comment il allait mener son petit manège. Mais je n'eus pas besoin d'attendre fort longtemps car soudain, la porte du bureau s'ouvrit à la volée et plusieurs morts-vivants entrèrent dans la salle de cours semant la panique chez les élèves. Tous se ruèrent vers la sortie qui bien naturellement fut scellée magiquement. Alors certains se cachèrent sous les tables d'autres tambourinaient sur la porte. Je me trouvais tout au fond de la salle.

J'analysais rapidement la situation, une quinzaine de morts vivants qui semblent ressembler à des inferius, déambulaient vers les élèves. Je voyais Harry Ron et Hermione sortir leurs baguettes et lancer divers sorts sur les inferius sans grands résultats. Je jetais un oeil sur Malefoy: il prit l'option de feuilleter un bouquin traitant de la magie noire, il feuilletait les pages à toute vitesse, il voulait trouver le moyen de butter ces saloperies. Bonne démarche bien qu'il soit un peu tard... Soudain il fit jaillir un rayon de flamme de sa baguette, désintégrant l'un d'entre eux, Harry Ron et Hermione se retournèrent..., pour ma part je ne perdis pas de temps, avec ma baguette j'invoquais une épée runique et attaqua les morts vivants, soudain un autre mort apparut... il était plus gros, plus agile, il ressemblait à un chevalier noir avec une armure noire, des yeux rouges, une vapeur verte s'échappait de son armure, Harry et Ron chargèrent la créature avant de se retrouver à moitié asphyxiés par les vapeurs.

Hermione et Malefoy choisirent de garder leurs distances et lancèrent les sorts les plus puissants qu'ils avaient à leur disposition mais ils ne firent ricocher sur son armure. Il s'approchait dangereusement d'Hermione qui perdit l'équilibre, et qui plaça une table entre le mort et elle. Il y eut ensuite plusieurs détonations. Malefoy et Hermione se retournèrent. J'avais invoqué les deux pistolets du capitaine Waslow qui avaient chacun deux canons. Ils se rechargeaient par magie, je continuais à tirer et les balles lumineuse vinrent percer l'armure de la créature... qui tomba en cendre. Cependant, je sentais que ce n'étais pas finis... En effet j'entendis un hurlement avant de voir un spectre me foncer droit dessus. Je parvins à esquiver en faisant un triple saut périlleux, tout en saisissant mon épée runique. Avant même que le spectre ne réalise quoi que ce soit je le charge pour ensuite le pourfendre. Il disparut dans un concert de hurlements... la salle de classe était en ruine, il y avait des impacts de balles et des entailles d'épée sans parler des traces de sortilèges sur les murs. En sueur, je m'assis sur une table et sortit une flasque de liqueur de Kyren j'avais besoin d'un petit remontant.

Malefoy s'approcha de moi, je lui tendis la bouteille qu'il saisit et prit quelques gorgées, Et cela ne semblait pas être la première fois qu'il prenait de l'alcool fort après de fortes émotions. Harry et Ron se relevèrent tant bien que mal... Harry me remercia pour l'intervention mais Ron se contenta de ne rien dire. Bah peu importe.
Puis j'entendis le grincement de la porte du bureau de Pouchkine. Il apparut en titubant. Comme si il avait une violente migraine.

- Très bonne initiative Malefoy, sauf que généralement, vous n'avez pas de livre sous la main où vous pouvez vous renseigner. Donc pensez toujours au feu magique, statistiquement c'est avec lui que vous avez le plus de chance de vaincre votre adversaire. Quant à vous Potter et Weasley, soyez moins impulsifs et analysez davantage la situation, car si cela avait été un véritable Spectre de Mortis, vous seriez mort à l'heure qu'il est. Par contre Miss Granger vous c'est le contraire. Moins de tergiversation et plus d'action... QUANT A VOUS AUTRES... VOUS N'ÊTES QUE DES LÂCHES ET DES CUL TERREUX ! PAS ÉTONNANT QUE VOLDEMORT AIT SOUMIS CE PAYS AUSSI FACILEMENT !

- Ce ne sont pas des guerriers mais des enfants... et même des enfants de la paix dis-je calmement. Ils ne sont pas nés dans la souffrances comme vous mais dans la paix, la joie et l'insouciance. Alors ne leur jetez pas la pierre. Avec la terreur de Voldemort, ils en savent déjà bien plus que beaucoup dans notre monde

- Miss De Winther, venez dans mon bureau... nous avons à discuter vous et moi... vous pouvez partir vous autres dit-il au reste de la classe.

Je le suivis dans son bureau. Les murs étaient recouverts d'objets étranges visant à traquer la magie noire, des premières de journaux représentant des criminels, des affiches de mise à prix de mangemorts en fuite, mais surtout un petit tableau qui ne se fondait pas dans cet environnement guerrier. Une photo d'une petite fille... qui ne devait pas avoir plus de six ans.

- Ma fille, dit-il en me voyant scruter le cadre. Elle est morte il y a près de vingt ans. Elle fut assassinée par un mangemort.

- Dolohov... répondis-je spontanément.

- En effet, et votre réaction confirme bien ce que je soupçonnais depuis longtemps...

- Comment ça ?

- Vous n'êtes pas ce que vous prétendez être... d'ailleurs vous n'avez jamais été ce que vous prétendiez être et ce de tout temps, n'est-ce pas ? Car si il y a bien une chose que j'ai appris durant ces trente dernières années c'est de débusquer les mouchards...

- Sauf que je ne suis pas une espionne...

- Mais vous n'êtes pas une étudiante non plus... Alors qui êtes vous ? ou plutôt qu'est ce que vous êtes ? Car elles sont très rares les personnes qui savent pour la mort de ma fille... Sans parler de votre style de combat et de magie... qui n'a rien d'étudiant.

- Je n'ai pas à vous répondre et encore moins à me justifier auprès de vous... professeur Pouchkine. Répondis-je froidement.

- Vous savez qu'en tant qu'auror, je peux vous faire arrêter et interroger... Vous tenez vraiment à faire connaissance avec les geôles du bureau des aurors ?

Je les connaissais déjà... Enfin peut être pas celles du ministère de la magie britannique, mais celle du magenmagot...Dans le passé, j'ai fait un petit tour dans un bureau semblable qui m'a condamné pour un meurtre dont je ne garde aucun souvenir et un certain Scrimgeour m'a mené la vie dure. J'en garde encore une trace sur ma jambe droite. Donc s'il croit me faire peur il se plante...

- Ex auror... professeur Pouchekine... Ex auror. De plus, il parait que nous sommes dans un état de droit ici professeur, les aurors n'ont aucun droit d'embarquer sur la fois de simples présomptions ou en l'absence de preuve. Donc oubliez votre tour de force à la con. Je ne vous apprendrai rien si ce n'est que je ne suis pas une mangemort et que comme vous, j'ai œuvré à leur disparition. Maintenant si vous permettez je souhaiterai aller en cour.
Alors que j'allais quitter la salle je me retournais vers lui, le regarda droit dans les yeux et ajouta :

- je ne veux plus jamais avoir ce genre de conversation avec vous... Me suis-je bien fait comprendre ?

- Je n'en ai pas finis avec vous De Winther... On se reverra.

- Seul le temps le dira. Bonne journée.

Le reste de la journée se déroula sans histoire cependant je sentais que Pouchkine me surveillait de près... réduisant ainsi une marge de manœuvre déjà bien mince. Il va falloir que je me charge de lui. Car ce vieux fou parano est vraiment capable de me mettre des bâtons dans les roues. Déjà que la mission est horriblement complexe en elle-même, je n'ai pas besoin d'avoir en plus un ancien auror cinglé sur les bras.

Pendant la nuit quelque part dans Poudlard.
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Les couloirs étaient déserts et silencieux, les ténèbres et le calme régnaient en maître dans le château. Mais une petite agitation dans une salle miteuse au rez-de-chaussée venait perturber ce calme de cimetière. On pouvait entendre des bruits de parchemins qu'on déroulait, des bruits de grimoires qui tombaient, des bruits de pas sur du parquet qui grinçait. Bienvenue dans la salle des archives de l'École de sorcellerie de Poudlard. Habituellement formellement interdite aux élèves... cependant pour une fois, personne ne violait cette règle! En effet, rares étaient les élèves qui s'intéressent à de vieux dossiers poussiéreux... A quelques exceptions près...

- Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ce n'est pas une bonne idée Harry ! lança Hermione.

- Tu ne veux vraiment pas en savoir un peu plus sur cette fille ? Avoues qu'elle te tracasse !

- Oui c'est vrai je sens comme quelque chose de louche chez cette nana mais franchement je n'ai pas envie de prendre le risque de me faire jeter par McGonagall !

- T'inquiète elle nous adore !

- Continue à faire le con et elle finira par nous haïr !

- Ben t'as cas sortir des archives, pendant qu'il en est encore temps...

- ça ne va pas à la tête ? sans moi tu vas mettre des siècles à trouver ce dossier.

- Alors aide moi à trouver son dossier et promis, on se casse de cet endroit pourri.

Ils fouillèrent tout les dossiers des élèves mais en vain... rien du tout. Pas de dossier portant le nom d'Emiliana De Winther. Plutôt balaise pensait Harry, voila une élève plus sexy qu'une vélane, faisant tourner la tête de tout les garçons de Poudlard, mais qui n'existe dans aucun registre de l'école.

- Hermione ?

- Harry... je suis désolée, je ne comprends pas c'est pourtant une étudiante que je sache non ? elle suit bien les mêmes cours que nous non ?

- Ouaip... à quelques détails prêts...

- C'est à dire ?

- Elle ne suit pas les cours, elle dort pendant les cours ou elle écrit dans un carnet de cuir, elle fout rien pourtant elle a de meilleures notes que toi...

- Mais ce n'est pas vrai ! la dernie...

- A part en métamorphose, elle te bat dans toutes les matières ! et surtout... lors de l'attaque simulée de Pouchkine pendant le cours, elle a gardé la tête froide beaucoup mieux que nous et elle a paré toutes les attaques de Pouchkine et même les plus violentes. Comme si c'était la routine pour elle...

- Maintenant que tu le dis t'as raison, je me suis même demandé si ces attaques étaient toujours dans le cadre du cour... dit-elle en pensant au fantôme qu'elle a éliminé avec son épée, tout en continuant de chercher dans les registres poussiéreux.

- Il a voulu tester ses limites mais on aurait dit qu'il a trouvé une adversaire plus puissante...

- Plus puissante ? Harry, ce n'est pas sérieux, comment une étudiante pourrait maîtriser un professeur ? Ancien auror et vétéran des guerres contre Voldemort ? C'est absurde !

- Une étudiante. Pour une étudiante peut-être, mais pas pour... Hermione, amène-toi !
Harry se rua vers les registres du fond, ceux réservés habituellement aux personnels de Poudlard.

- J'en étais sûr ! c'est bien elle !

- Harry, regarde les dates elle est née en 1722 ! et regarde ces tampons ! il n'appartiennent pas à Poudlard.

- On dirait ceux du ministère...

- Oui, pour ces deux là, celui-là est du bureau des aurors et celui là doit être celui de la coopération magique international.

- Et celui là ? celui avec un pélican noir ?

- Je ne sais pas, en tout cas il n'est pas britannique.

- Ses états de services... nom d'un chaudron puant... mais c'est quoi cette fille ?

- Comment ça ?

- Regarde ça : cela commence en 1967 jusqu'à aujourd'hui. Donc je fais la liste depuis cette date : elle est une mercenaire engagée au Kenya apparemment elle aurait rencontré des shamans massai. Elle a fait ensuite la guerre de Bosnie aux côtés des albanais. Elle a ensuite migré vers la Russie où elle s'est posé pendant quelques-temps...

- A tous les coups c'est à ce moment là qu'elle a fait partis de l'équipe des Pélicans d'or.

- Je le pense aussi. Apparemment elle fut ensuite bannie du monde de la magie pour une histoire de meurtre de moldus jamais élucidée. Donc retour à la vie de mercenaire.

- OK et elle fait quoi ensuite ? demanda Hermione qui semblait aussi surprise qu'Harry.

- Cette fois elle va davantage se mêler des guerres de notre monde. Elle va participer à la Guerre des Guildes qui va opposer les vampires aux loups-garous en Transylvanie. Elle sera ensuite en mission en Palestine et lutter contre la faction des Démons Bibliques. Puis elle revient en Europe...

- Et...

- Rien... il n'y a rien de marqué. Vu la concordance des dates, elle est rentré en Europe il y a près de dix sept ans.

- Autrement dit en pleine guerre contre Voldemort. Reprit Hermione. Quelque chose ou quelqu'un est parvenu à la faire revenir. Sauf que cette fois ce n'est pas les archives de Poudlard qui pourront nous aider...

- Peut être celles du ministère ?

- Je ne pense pas, elle semblait être à son compte et je ne suis pas sûr que les commanditaires laissent des traces écrites, ni même orales...

- C'est clair, bon je pense que nous n'apprendrons rien de plus ici. Reprit Harry. On va tout remettre en place et se tirer d'ici.

C'est ainsi que j'entendis des bruits de pas. Je restais dans l'ombre du couloir du rez-de-chaussée. Et je pus apercevoir Harry et Hermione sortir d'une salle sombre et miteuse. Je me cachais derrière une armure puis les laissais passer. Je me rendis ensuite dans la petite salle et je vis que certains dossiers furent déplacés... Merde, eux aussi soupçonnent quelques choses. Je pris les dossiers qui portaient des traces de doigts dans la couche de poussière qui les recouvrait. Et je vis un dossier à mon nom dans le personnel de l'école. Non ce n'est pas possible. Il porte la signature de Dumbledore... il m'avait promis qu'il ne ferait aucun dossier et ne laisserait aucune trace, finalement je me suis fait avoir comme une débutante et Potter semble avoir lu ce dossier bien qu'il ne mentionne rien à propos de ma mission, il y a certains pans de ma vie qui sont révélés... J'emporte le dossier puis je me charge de l'autre cinglé... un problème à la fois.

Je me rendis discrètement dans le bureau de Pouchkine. Bien sûr sa chambre était fermée à clé et il devait être aux aguets... Sauf qu'il ignore que je dispose de certains pouvoirs très surprenants, je me lance un sortilège de dématérialisation. Le résultat était saisissant: j'étais aussi fluide qu'un fantôme. Et je pus passer à travers le mur. En effet j'étais à peu près sûre que la porte était piégée. Je l'évitais à quelques centimètres du sol et m'approche lentement de Pouchkine qui dormait, on va dire à peu près tranquillement mais je voyais une baguette cachée sous son oreiller, délicatement je sortis ma baguette je lui fis oublier tout ses doutes me concernant ainsi que le souvenir de cette conversation que nous avons eut après son cours. En revanche je lui implantais un souvenir artificiel, stipulant que nous avons eut une conversation mais à propos de mon "avenir professionnel". Ainsi cela en fait un curieux de moins. Ahhh... Amnésie mon amour...

Il me restait plus qu'a me charger des deux autres, mais cela peut attendre, j'avais plus urgent à faire. Je rentrais dans ma planque et prit le temps de détruire le dossier portant mon nom, par contre j'entrepris d'en créer un nouveau mais cette fois avec tout le parcours d'une étudiante dont le profil collait au mieux avec ma personnalité. Mine de rien, ce tour de passe-passe me prit toute la nuit. Et c'est avec des cernes très profondes que j'arrivais au cours de potion tenu par un certain Stanislas Lamarus.

Ce type était particulier, déjà il était manchot mais cela ne l'empêchait pas de concocter de jolies petites potions plus complexes les unes que les autres. Je regardais autour de moi, il n'y en avait pas des masses qui écoutaient son cours. Car tout le monde avait encore en tête ce qu'ils appellent la "blague de Pouchkine" blague sûrement de très mauvais goût mais je suis sûre qu'il a voulu bien faire le bougre ! Bref.
Le lendemain, je m'éclipsais pour partir à Glasgow rencontrer Rex Jackson.

Alors que je faisais ma valise, la porte s'ouvrit, je fus sur le point de prendre ma baguette mais je sentis que la personne n'était pas hostile. En effet, il s'agissait de Malefoy.

- Salut, je vois que tu pars en balade ?

- On peut dire cela dis-je tout en logeant délicatement un fusil d'assaut et deux baguettes magiques dans le sac. Et tu pars avec moi.

- Hein ? Non, tu déconnes ?

- Non. Et si tu tiens à sauver ta peau, t'as intérêt à me suivre, enfin je dis ça je ne dis rien.

- Oh ! c'est bon... Mais on va ou ?

- Glasgow, prends juste le minimum.

Quelques minutes plus tard, nous étions prêts. Je tapotais la porte de ma planque de trois coups de baguette magique. Elle s'illuminait, des runes d'un bleu azure apparurent puis elle s'ouvrit d'elle-même. Elle donnait sur le centre ville de Glasgow. La neige recouvrant la ville entière, cela lui donnait un air apaisé, un air qui cachait les séquelles de la dernière guerre contre Lord Voldemort.

Je vis un homme grand, des cheveux blancs et soyeux, un air jeune, un grand manteau de cuir rouge bordeaux, des bottes de cuir noires et un gilet de satin. Je m'assois à côté de lui. Malefoy resta à une distance raisonnable comme je lui avais demandé. Nous restâmes sur ce banc sans rien dire pendant quelques minutes...

- Salut Mina.

- Salut Rex. Je suis contente que tu sois venu.

- Quand je fixe une date et un lieu ce n'est pas pour rien.

- C'est vrai. Est il encore possible de travailler ensemble ?

- Tu veux dire, est-il possible de travailler encore ensemble après ce qui est arrivé à Edmunton ?

- Oui... Oui, c'est cela dis-je, la gorge un peu serrée.

Je savais que la perte de son frère d'arme l'avait lourdement affecté.

- j'ai besoin de toi Rex, de toi et de ton équipe.

- Il t'aimait...

- Ne fais pas ça...

- Il a fait tout ça pour toi par amour.

- Rex... je ne savais pas, je... Je ne l'ai pas vu venir, j'étais à fond dans la mission à l'époque.

- Je sais...

- Alors si tu sais, pourquoi tu remues le couteau dans la plaie ?

- Tu ne t'es jamais demandé pourquoi tu avais été aussi concentrée sur cette mission ? Pourquoi tu y avais mis autant de détermination ?

- Je suppose que parce que cette mission était d'une importance cruciale...

- Tu ne te souviens pas n'est-ce pas ?

- Je...

- Tu ne gardes que de vagues souvenirs. Tu te sens dépossédées de ton passé, de ton histoire et tu cherches à le reconstituer, mais tu n'y arrives pas. Cela fait combien de temps que tu n'as rien écrit dans ton journal ?

- Comment sais tu ?

- Je peux voir au-delà du voile....

Je me sentais mal... Rex fut le seul dans ce milieu à me filer une telle frousse, il pouvait lire en moi à livre ouvert.

- J'ai été beaucoup occupée ces derniers temps.

- Certes mais tu trouvais toujours le temps d'écrire ton passée mais là... non. Comme si tu te heurtais à un mur...

- C'est vrai... mais pourquoi tu t’intéresses à cela ?

- Parce que... - il semblait avoir du mal à prononcer ces mots - j'en suis la cause...

- Comment ça ?

- Durant ton sommeil... Je t'ai ôté certains souvenirs, dont une bonne partie faisant référence à ta vie dans les colonies américaines et de...

- Loup Gris...

- Mais également ceux faisant référence à Sullivan...

- Le membre de l'expédition de Zimmermann ? Pourquoi ?

Son visage se ferma... Je sentais la honte et la douleur. Mais qu'est ce qu'il a encore foutu ?

- En ôtant ces souvenirs, j'ai fait de toi, presque un zombie dépourvu d'état d'âme, il le fallait pour cette mission.

- Mais c'était quoi cette mission bordel?

- L'exécution de plusieurs sorciers, dont plusieurs étaient trempés dans un trafic d'esclaves moldus. je savais tu n'aimais pas les contrats d'exécutions sommaires et c'est pour cette raison que j'ai pris sur moi de t'infliger cette amnésie.

- Où était-ce ?

- Moscou. Tu étais membre de l'équipe des Pélicans de la Moskova, la meilleure équipe de Quidditch jamais constituée.

- Alors c'est d'avoir tué ces sorciers qui m'a valu mon bannissement ?

- Justement non... nous avions été piégés car les cibles désignées se révélèrent être des moldus sans défense. Et nous les avons abattus froidement. Quand j'ai réalisé le traquenard je t'ai retiré les souvenirs de cette mission. A toi, mai aussi à mes hommes. Pour les protéger des remords.

- Mais Edmunton dans tout ça ?

- Cela s'est mal passé, il a pété un câble durant la mission. Il ne supportait pas l'idée que tu massacres ces pauvres gens.

- Mais il faisait partie de l'équipe donc le contrat sur ces mecs était valable pour lui aussi. s'il se défilait, il était bon pour la morgue.

- Oui c'est vrai, mais il a toujours été contre cette mission et quelques heures après l'exécution du contrat il s'est pendu sous mes yeux. Et ses derniers mots furent pour toi.

- Donc tu es en train de me dire que si je me suis retrouvée en taule puis bannie du monde de la sorcellerie c'est à cause de toi ? La mort d'Edmunton ne fut même pas de mon fait... Du moins pas directement. Tu réalises le merdier que t'as créé ?

- Bien sûr et aujourd'hui je tiens l'occasion de racheter mes fautes et de reconstituer mon équipe, en effet, tu penses bien qu'après cet épisode les membres de mon escouade sont partis. C'est avec eux qu'il faudra traiter. Tu les trouveras dans les bars de Manchester, côté sorcier.

- Merci. Dis-je tout en posant ma main sur la sienne. Je pus difficilement retenir une larme. Mes souvenirs, je les veux, je sais que cela sera dur pour moi mais c'est nécessaire et j'arriverai à finir mon journal.

Sans répondre, il me tendit deux fioles scellées que je pris et rangea dans la poche de mon blouson.

- je suppose que le blondinet derrière nous est Malefoy junior ?

Je fis oui de la tête.

- J'ai bien peur qu'il ne fasse pas de vieux os... beaucoup veulent sa peau.

- Tu n'exagères pas un peu tout de même?

- Non, les zélotes veulent sa tête, comme les mangemorts sans parler d'elle.

- Qui ça "elle" ?

- Tu le sauras bien assez tôt.

Il me tendit un téléphone ainsi qu'une grosse clés luisante.

- Qu'est ce que c'est ?

- En te parlant, je viens de me condamner à mort. Les zélotes me courent après depuis maintenant quelques jours. J'ai pu les semer un moment mais à l'heure qu'il est, ils doivent savoir où je suis et ce que j'ai fait. Maintenant écoute moi attentivement. Là-dessus, tu trouvera la liste de tout les zélotes que j'ai identifié butte-les sans états d'âme y compris ceux qui ne payent pas de mine ce sont des dangers publiques. Pour la clé...

Un puissant rayon de lumière orangé lui perça la poitrine- Je le vis qu'il s'accrochait encore à la vie et tenais le pan de ma jambe, de sa main ensanglantée.

- Mina... Genève... Tout est à Genève... Encore désolé pour tout... Maintenant... Casse-toi! Vite!

Puis il s'écroula le long du bang, une marre de sang vint maculer les dalles de la place du centre ville. Il mourut comme il a vécu: dangereusement. Je vis ensuite les sorciers: je sortis ma baguette et lançais plusieurs sorts pour les tenir à distance. Je pris ensuite Malefoy par le bras et l'emmena sous terre dans une station de métro. Les sorciers nous suivèrent tant bien que mal. Ils lancèrent des sorts dans tout les sens déclenchant un vent de panique parmi les moldus présents dans la station.

- C'est qui ces mecs ? Me lançai Malefoy.

- Les zélotes, mais je ne sais pas si c'est après toi ou moi qu'ils en veulent !

- On s'en fout !

Alors que les sorciers s'approchaient je sortis un pistolet de taille importante, un aigle du désert noir avec des reflets argentés. J'y attache une petite baguette magique sous le canon. Je pus ainsi tirer et lancer et lancer des sorts simultanément et je les éliminais sans difficulté. Seulement d'autres apparurent. Je fis alors monter Malefoy dans le métro qui démarrait presque aussitôt. On passait de wagon en wagon pour atteindre la cabine de conducteur.

- Accélérez et ne vous arrêtez pas à la prochaine station ! lui ordonnais-je.

Et pour être un peu plus convaincante, je lui collais mon pistolet sur la nuque. Ainsi, il accéléra et ne s'arrêta que de deux stations plus loin. Et il n'y eut pas de comité d'accueil enfin pas celui auquel je m'attendais. Alors que je me grouillais de remonter à la surface, je fus saisie par le bras et projetée contre un des murs de la station qui se fissura. Je vis alors Malefoy s'attaquer à mon agresseur, mais il fut aisément maîtrisé, il fut littéralement cloué au mur par diverses armes blanches. Je ne connaissais qu'une personne maîtrisant aussi bien les armes blanches que la magie.

- Montre-toi ! Hurlais-je en me relevant.

La personne en question s'arrêta, enleva son manteau et sa chapska, révélant une cascade de cheveux blonds platine. Et un visage de vélane qui m'était horriblement familier. Des pommettes hautes, des yeux gris en amandes, un sourire mortellement séducteur, une tenue de cuir renforcée par des cuissardes, des gants aux doigts coupés à base de cuir de dragon. Une ceinture en bandoulière avec une collection de poignards de tous les genres, sur la cuissarde gauche, pas moins de trois baguettes magiques et sur la cuissarde droite. Une grenade de couleur verte, un vert semblable à celui de l'Avada Kedavra.

- Heureux de te revoir Natalia. Dis-je en me relevant. C'est bizarre je te croyais en taule quelque part en Sibérie ?

- Mais oui ma belle. Mais vois-tu, la prison est pour moi comme une maison de vacance, je n'y vais que pour me reposer. Et je pense qu'une dizaine d'années, c'est amplement suffisant.

- Dommage, j'allais te proposer l'éternité.

Puis nous commencions à nous battre. Comme moi, Natalia Erevania était une dure à cuire, une serial-killeuse, mais contrairement à moi, par ses origines, elle était une redoutable croqueuse d'homme quand elle ne les tuait pas dans leur sommeil. Je vis que malgré un long séjour dans le grand froid, elle n'avait pas perdu la main. Elle prenait même souvent le dessus, mais pas suffisamment pour me faire céder. Par mon épée runique, je fis ricocher plusieurs shurikenes, alors que de son côté, elle parvint à esquiver chacune de mes balles de platine pourtant ultra rapide. J'invoquais une comète et la lui lança. Cependant elle parvint à la contrer sans aucune difficulté C'est à ce moment là que je commence à m'inquiéter car ses pouvoirs semblent s'être développés en prison !

- Mais qu'est ce que tu veux de moi merde !

- Toi ? Mais ma pauvre qui te dit que c'est toi que je veux ? dit-elle en lançant un petit regard sur Malefoy. Livre-le moi et je ferai comme si nous ne nous étions jamais croisées. Chacun sa vie. Chacun de son côté.

- Désolée, mais je ne suis pas intéressée, répondis-je d'un ton détaché.

- Dommage, je vais devoir prendre des mesures plus radicales.

- J'aimerai assez voir ça.

Sur ces mots, Natalia fit danser par magie les poignards qu'elle avait à la ceinture, mais alors qu'elle allait les projeter sur moi, une vingtaine de sorciers drapés de capes orange apparurent dans la station. Je vis que Natalia était aussi surprise que moi et projeta les poignards enchantés non sur moi mais sur les sorciers qui se révélèrent être des Zélotes si bien que sept d'entre eux en moururent.

Sans perdre une seconde, elle saisit la grenade qu'elle portait à la cuissarde de droite, en retira la goupille et la lança sur les autres. Cinq d'entre eux furent atteints par la déflagration, le spectacle fut horrible : ils semblaient fondre et se changer en une sorte de gelée verte... Répugnant. Ainsi il y avait cinq squelettes à terre d'une couleur verte avec cette étrange gelée tout autour. Je ne savais pas trop quelle magie pouvait réaliser cela mais j'eus quand même un haut-le-cœur. Treize zélotes au tapis, plus un quatorzième lorsqu'elle logea un couteau entre les yeux de ce dernier. Puis elle se retourna vers moi avec le même regard de tueuse que je lui ai toujours connu.

- Tu as de la chance De Winther - elle invoquait un portail magique pour disparaître - On se reverra ! Malefoy junior DOIT disparaître.

- Mais pourquoi ? Qu'est ce qu'il a fait pour mériter ça ?

- Il paye pour les méfaits de ses parents et ancêtres. Le père, toujours en fuite et la mère tentant de se repentir. Mais bravo ! Tu lui as fait gagner un sursis !

Puis elle disparut. Nous fûmes rapidement de même. On choisis alors de transplanner dans l'Allée des Embrumes pour ensuite prendre une chambre dans un petit hôtel miteux sous un nom d'emprunt. Malefoy était trop connu pour que l'on aille au Chaudron Baveur. Après avoir verrouillé la porte à l'aide d'un puissant sortilège de blocage, Malefoy se laissa aller sur le divan faisant ressortir toute son angoisse et son désespoir.

- Je ne sais pas quoi pas faire ! Je suis foutu ! lança un Malefoy désespéré.

- Je n'irai pas jusque là mais disons que tu te trouves dans une situation délicate, il va te falloir choisir ton camp.

Je l'observais depuis un moment on sentait en lui la plus profonde des confusions. Il était tiraillé entre son père qui avait pris le maquis et sa mère qui a pris l'option de se rendre au nouveau ministère. Et lui ? Qu'allait-il faire ? Dans les deux cas il reniait un de ses parents, dur, dur la vie.

- Je n'ai jamais souhaité tout ce barouf ! Pourquoi ils me courent après et cette folle qui est ce et qu'est ce qu'elle me veut ? QU'EST-CE QUE J'AI FAIT BORDEL ?

- Sûrement des activités de mangemort mon p'tit Malefoy

- Je ne SUIS PAS TON P'TIT MALEFOY De Winther !

- Oooooh ! comme tu es blessant ! susurrai-je à son oreiller Et qu'en est-il de la nuit de folie qu'on a passée ensemble ? humm ?

- Mais à cela ne comptais pas c'était pour me manipuler !

Oh il exagère, c'était aussi pour mon plaisir personnel mais il y a une part de vrai dans ce qu'il dit. Par contre je vois la possibilité de le sortir de ce guêpier. Avec un peu de bol, il pourra m'être d'une aide précieuse pour la suite des évènements.

- Je pense que tu as une troisième option Malefoy.

- Pardon ?

- Absolument, celle de disparaître, de... mourir à accidentellement. Ainsi pas de compte à rendre au ministère ni aux renégats mangemorts et tu peux espérer que les Zélotes de Saint Pierre croient à ta mort. Par contre cela implique de nombreuses complicités, une réserve d'or importante et SURTOUT, de vivre SEUL.

- Un peu moyenne ton idée, primo je n'ai plus d'or car mes avoirs à Gringotts sont bloqués par le ministère, secundo, comme tu as pu le constater, je suis un fugitif donc pour ce qui est des complicités je suis plutôt mal barré et tertio...

- Ta gueule Malefoy.

Je me levais, je le dépassais de quelques centimètres avec mes talons je retirai mes lunettes de soleil du nez et le regarda droit dans les yeux.

- Regarde-moi Malefoy, pendant des années j'ai écumé toute l'Europe, fait toutes ses guerres, par conséquent je connais plein de gens, des gens au bras très long et beaucoup n'ont rien à ne me refuser. Le ministère est incapable de te protéger mais il existe d'autres moyens d'échapper aux Zélotes mais pour ça faut que tu payes. Notamment en me parlant des activités secrètes des Zabinis et des Bullstrodes. Si tu me fournis ce que je te demande je te fais quitter l'Angleterre en 24 h, ni vu ni connus.

- Le ministère contrôle les déplacements des sorciers ?

- Qui parle de sorciers ? Et surtout qui parle d'être humain ?

Il voulut répondre mais il n'en eut pas le temps. Des cris retentirent à travers tout le chemin de traverse. Je me retournais pour voir des sorciers complètement affolés courir dans tout les sens. Ensuite une puis deux boules de feux les frôlèrent. Là ça sent le souffre, je sortis de du pub et vis la cause de ces cris. Sur le coup je ne savais pas si j'avais pâlis ou si j'eus une crise de nausée en tout cas je venais de réaliser à quel point la situation était dangereuse.

- Ils sont déjà là ils doivent avoir des complices au sein de la police magique.

Ces types, drapés de capes d'un doré orangé, progressaient en tirailleurs et lançaient des sorts incendiaires un peu partout des cris, des hurlements puis sans provenir, ils prirent une petite rue sombre, puis dans une boutique du nom agréable de Barjow et Beurk. Suivant mon instinct, je plantais Malefoy dans le pub, sortis et prit une rue parallèle à celle qu'avaient empruntés les sorciers drapés.

Il fallait faire très vite. Et j'arrivais devant la boutique en question. Cela dit je restais dans l'ombre car pour l'instant ils ne semblaient pas m'avoir repéré. Je vis alors l'un des sorciers tenir en joug un petit homme à genou avec les mains sur la tête. Ils semblaient tenir une discussion mais je n'entendais rien mais par contre le sorcier semblait remonté comme un coucou suisse. A tel point qu'il colla une baffe au petit homme. Je vis aussi la main d'un autre sorcier en cape serrer sa baguette comme si il était stressé. Les autres non plus semblaient ne pas tenir en place. A tous les coups ils ont peur de se faire prendre. Me cachant derrière un recoin, je pris ma baguette et invoquais mon ami de toujours. Un fusil mitrailleur de type M4 largement amélioré par la magie. Des gravures runiques ornaient l'arme en tout point, des cristaux bleutés bruts apparaissaient ici ou la et la crosse auto rétractable était renforcée par des racines en ébène. Enfin, à la place du pointeur laser il y avait un petit embout dans lequel je pouvais clipper ma baguette magique. Ainsi je pouvais tirer et lancer des sortilèges informulés en même temps. Quelques minutes plus tard ils ressortirent avec cet homme, qui peinait à marcher, personne n'osait s'en prendre aux sorcier drapés d'orange. Ils regardèrent à gauche, puis à droite et s'engagèrent dans la petite rue sombre.

Sentant mon cœur battre, un genou à terre, je remis mon capuchon. Les laissant arriver au niveau de l'intersection dans laquelle je m'étais embusquée, je pressais la détente, plusieurs balles lumineuses fusèrent abattant déjà trois des agresseurs puis avant même qu'ils puissent réagir je lançais un sortilège de la main noir, une main squelettique passa au travers de deux autres agresseurs et prit leur âme, les corps des victimes, privés de leur énergie vitale se momifièrent à toute vitesse. Il n'en restait que deux, transis de peur. Ils ne voyaient toujours pas mon visage, l'un d'eux encore tremblant voulut me lancer un sortilège impardonnable, mais il était trop faible, trop vulnérable, il ne parvint qu'a faire exploser sa baguette.

Quant au dernier il voulut prendre la fuite... dommage, je sortis un poignard que je lançais de la main gauche. Ce dernier lui transperça le bras et vint se planter dans le mur, paralysant ainsi mon adversaire. Alors qu'il tentait vainement d'enlever le poignard, il me vit arriver enfin de son point de vue, il vit une ombre arriver. Mais j'avais besoin de lui vivant comme du petit vieux.

- Pitié madame ! Arrêtez, je vous en supplie

- Ce n'est pas moi qu'il va falloir supplier mais tes supérieurs, lorsqu'ils apprendront que tu les as trahis. En route chevalier au grand cœur il faut qu'on ait une petite conversation toi et moi. Je lui saisis le bras et nous transplannèrent.

Quelques heures plus tard
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Le chemin de traverse ressemblait à un champ de bataille. Des membres de la police magique ainsi que plusieurs aurors arrivèrent sur les lieux et virent les cadavres des huit sorciers. Au milieu de tout ces cadavres, un petit homme encore sous le choc de la violence de la scène à laquelle il venait d'assister. Puis un homme un cheveu roux arriva sur les lieux. Il s'agissait d'Arthur Weasley, récemment promu au poste de directeur de la sécurité magique et moldue ainsi que de la police magique. Ainsi, à chaque fois que la sécurité du monde moldu était en jeu, il était de la partie. A la tête de la police magique, il travaillait en étroite collaboration avec le bureau des aurors. Un poste clés donc. Il regardait la scène. Puis son adjoint, un certain Rémus Lupin qui était déjà sur les lieux le salua.

- Salut Rémus ! Mauvaise pioche aujourd'hui huit morts sans parler des blessés et des dégâts. Qu'est ce qui s'est passé ici ?

- Je ne sais pas exactement. Il y a eu un témoin de la scène mais il semble que sa mémoire a été modifiée...

- Et m... On ne peut rien en tirer ?

- J'ai bien peur que non. C'est du vrai travail de pro. Pas la moindre trace de sort de magie noir et pourtant quand on voit l'aspect des cadavres.

Il montra à Arthur les momies qui fut il y a encore quelques heures des sorciers. Arthur eut un haut-le-cœur.

- Mon dieu mais qui est capable d'un tel sort ?

- Je ne sais pas mais il est clair que cela n'est pas de la magie classique, ni de la magie noire sinon nos capteurs auraient détecté des résidus de magie.

- Alors c'est forcément un sorcier très puissant...

- Je ne sais pas... regarde ce que nous avons trouvé aussi, il y en avait un peu partout.

Rémus tendit à Arthur des petit tubes de métal gris-argentés. Certains étaient encore chaux.

- Je ne sais pas ce que c'est mais il y a encore plus troublant. Il emmena Arthur vers le mur d'une maison. Il y avait des trous de près de cinq centimètres de diamètre et un liquide gris et fumant coulait de ces trous. Alors ? qu'est ce que tu en penses ?

- C'est étrange, je suis sûr d'avoir déjà vu ce genre de tube quelque part.

- Tu en es sûr ? demanda Lupin.

- Absolument, c'est de la technologie moldue. Ces tubes viennent d'une arme moldue.

- Comment ça ?

- Oui ça y est cela me revient j'avais lu un livre sur l'histoire moldue et ce livre racontait comment ils se faisaient la guerre, j'ai pu voir des photographies d'époque et il y avait ces mêmes tubes. Il y en avait partout par terre, tellement qu'on risquait de glisser dessus. A mon avis il n'y a pas que des sorciers mêlés à cette affaire.

Dommage Arthur, tu ne vas pas dans la bonne direction et c'est tant mieux, car je n'aurai pas à te neutraliser. Alors que je me trouvais dans l'assistance mais cette fois vêtue d'un jean, boots et d'un mini blouson qui s'arrêtait au niveau des omoplates, toujours une paire de lunette sur le nez, je choisis de retourner au pub où j'avais abandonné le jeune Malefoy. Il est peu probable qu'il y soit encore et pourtant la chambre que Malefoy avait loué sous un faux nom était toujours réservée, montant l'étage je me rendis à la chambre douze, celle qu'il avait loué et je parvins aisément à forcer et la serrure et les sortilèges qui protégeaient la porte.

Alors que je fis un pas en avant, quelqu'un me prit par derrière et je me retrouvais avec une baguette sous la gorge. Mais je sentais que cette baguette tremblait. Je sentis les tressaillements de ce corps lorsque je le touchais du bout des doigts, et d'instinct je reconnus cette respiration irrégulière en proie à la paranoïa. Je souris décidément je l'aime bien ce petit. Sans prévenir je lui assenai un coup de coude dans les côtes, il se plia en deux. Me dégageant, je saisis sa main qui tenait la baguette puis je lui fis une violente clés de bras. Si violente que si je forçais un peu plus il avait un bras déboité. Il commençait à gémir de douleur.

- OK c'est bon... c'est bon je me rends.

- Encore heureux. Tu n'es pas encore à la hauteur Malefoy.

- ça va les commentaires pourris.

- Et le pire c'est que c'est une technique d'auto défense moldue, que j'ai apprise quand j'ai fait la guerre avec eux.

- L'humiliation, j'y crois pas, tu l'a fais exprès je parie...

- Arrêtes tes conneries, ton père n'est plus là pour là pour te dicter ta pensée. Et tu n'es pas un mangemort.

- Ah ouais ? Et ça alors c'est pour les chiens ? dit-il en montrant une marque horrible sur son avant-bras.

Puis mon aire se fit plus doux, mes traits se détendirent, je perdis cet aire de beauté fatale, vénéneuse. Et je ressentais de la pitié ce n'était plus Emiliana la tueuse qui commandait mais Aurora la douce. Celle qui pouvait compatir, et apaiser la douleur des autres, celle qui exigeait de garder le nom de famille de Spimello, celle que je croyais morte avec Loup Gris.

- Encore une fois t'as rien compris. T'as reçu la marque certes. Mais tu n'as tué personne, tu n'as torturé personne on t'a confié une mission, une mission simple pour un mangemort, celle de tuer un sorcier et tu ne l'as pas honoré, car tu n'es pas un tueur... même pour toi c'est un acte contre nature.

- Et c'est toi qui dis ça ? la tueuse invétérée ?

- En effet car en tant que tueuse professionnelle je sais faire la différence entre ceux qui peuvent tuer et ceux qui ne peuvent pas tuer. J'ai ensuite appris à faire la différence entre ceux qui tuent par plaisir et ceux qui tuent par contrainte, notamment pour protéger les leurs. Et tu n'as pas idée de tout ce que cela implique sur le plan magique. Tu n'es pas un assassin Drago. Et il y a encore la possibilité de te racheter une conduite.

- Je ne vois pas d'issue, ce tunnel est infini et m'emmènera droit en Enfer. Me répondit-il alors que je sentais les pleurs monter en lui.

- Toi tu n'en vois pas. dis-je en prenant le visage de Malefoy entre mes mains, parce que tu as besoin que quelqu'un te fasse un peu de lumière.

Mais qu'est ce qui me prend ? C'est moi ou je suis en train de m'attacher à Malefoy ? C'est le syndrome de Stockholm à l'envers. C'est lui qui est retenu de force... enfin presque et c'est moi qui m'attache ? Je le vis détourner son regard de moi. Mon penchant humain avait raison sur un point. Drago était perdu et avait besoin d'aide. Et surtout, il ne méritait pas ça. Mais mon penchant elfe noir me disait que si je voulais remonter la piste des Zélotes de Saint Pierre, il va me falloir mettre cette compassion de côté et rester professionnelle, sinon je finirais par faire une bourde et me faire dessouder. Et pourtant, depuis que Malefoy et moi avons passé la nuit ensemble, il y a quelque chose qui a changé je me sens un peu plus apaisée, non pas du fait des prouesses sexuelles de ce dernier, mais comme Loup Gris, dans chacune de ses caresses, il donnait un peu de lui-même, dévoilant ainsi une grande bonté. Et comme moi il souffrait d'un manque patent d'affection. En fait, la principale différence avec les autres nuits, c'est que cette fois-ci, il n'y avait pas qu'Emiliana l'Elfe Noir vénéneuse qui avait fait l'amour avec Drago, il y avait eut aussi Aurora Spimello, la douce et la pure qui s'était donnée à lui. Ainsi je me suis donnée à lui de tout mon être et c'est peut être ça qui me pousse à le protéger... nom de dieu, nous ne sommes pas sorti l'auberge.

- Sur ce Drago, il faut mettre les voiles, il vaut mieux que le ministère ne te trouve pas. Et je suis désolée pour toi, mais il va falloir passer par le monde moldu et se noyer dans la masse.

- Je suppose que je n'ai pas le choix alors je pense que je devrai pouvoir faire cela.

- Sage décision...

Nous attendîmes la nuit pour sortir du pub en toute discrétion. Puis j'emmenais Malefoy vers le monde moldu. La barrière magique donnait sur un parking souterrain. Là, une Audi TT nous attendait sagement. Les portières s'ouvrirent en papillon dés notre approche.

- On peut dire que tu as des goûts de luxe.

- Cadeau des pères de la mafia russe. Le genre de cadeau que tu ne peux pas refuser si tu tiens à la vie.

- Un bon sortilège impardonnable et le problème de ces moldus serait vite réglé tu sais ? me répondis Malefoy.

Il a encore beaucoup de choses à apprendre le blondinet, sois patiente, sois zen, sois détendue...

- Malefoy, certains de ces mafieux qui vivent chez les moldus sont soit des vampires soit des nécromanciens, donc pas le genre de créature que tu fais disparaître d'un coup de baguette magique. Maintenant cesse donc de dire des conneries et monte dans la voiture.