On dit parfois que le temps permet aux blessures de cicatriser... Mais est-ce vraiment le cas ? Pas toujours, et Hermione faisait partie de ces personnes dont les blessures qui lui ont été infligées ne cicatriseront jamais totalement. Et ne parlons même pas de guérison. Hermione semblait avoir davantage agi sous le coup de l'émotion que de la raison.
Ces "gens" qui pouvaient l'aider, qui cela pouvait être ? Le ministère ? Ils avaient bien d'autres chats à fouetter. De plus elle n'accordait pas la moindre confiance à cette institution gangrenée. L'Ordre du Phénix ? Déjà lourdement affaibli par la guerre, ses membres combattent en ordre dispersé. Il lui reste bien ses amis de toujours... Mais comment pardonner à Ron son intégration à ces milices et Harry ? Très gentil, très dévoué mais d'après elle, il ne semble plus avoir les pieds sur Terre.
La seule personne susceptible de l'aider comme ELLE le souhaitait était Emiliana de Winther. Mais elle n'était plus là. Emportée par sa réflexion et son tourment, elle faisait les cent pas dans sa petite chambre d'hôtel londonienne. Puis une idée lui vint. Certes Emiliana avait disparue, mais peut être qu'elle pourrait trouver des informations utiles chez elle. Des noms, des dates, des explications à sa mutation morphologique. Cela serait un bon début... Non en fait le bon début, c'est une bonne nuit de sommeil.
- Envois ça au Lavamencien Dante dans les plus brefs délais. Je vais avoir besoin de la famille sur ce coup-là.
Après l'envol du hibou, elle repensait aux aventures qu'elle avait partagé cette bande de fous ! Ce qui la fit sourire. Elle vit des photos animées de l'ensemble du groupe... ils étaient tous là en train de bidouiller une potion, ou encore de réparer une breloque quelconque... toujours en train de bricoler... de repousser les limites de la connaissance de la magie... une bande d'explorateurs aguerris ! Et dire que c'était il y a seulement quelques années... aujourd'hui il en va tout autrement : certains sont morts pendant que d'autres sont portés disparus. Le sourire de Victoria s’effaça à mesure que les souvenirs affluaient dans son esprit.
A partir d'aujourd'hui, elle allait tenter de retrouver celle qui lui avait sauvé la vie 20 ans auparavant. Elle aimerait tant lui présenter les survivants de sa deuxième famille. Et qui sait ? Peut être qu'une nouvelle équipe de choc naîtra sur les cendres de l'ancienne. Elle se demandait cependant par où commencer. Genève était une ville qui ne livrait pas facilement ses secrets. En y réfléchissant, elle se disait que dans un premier temps elle pourrait se rendre au siège de l'Union des Banques de Sorciers Suisses (UBSS) à Genève. Certains de ses anciens camarades de promotions (notamment les alchimistes) s'y sont expatriés. Peut être qu'elle pourrait obtenir des informations.
- Mais cela sera difficile, en effet les banques helvétiques sont reconnues pour leur mutisme et leur discrétion quant à l'identité de leurs clients ! Alors chez les sorciers n'en parlons pas! Il faut espérer que ses amis répondront vite !
Alors même qu'elle pensait à ses amis, un bruit de verre brisé retentit dans le petit appartement. Elle eut à peine le temps de se baisser afin d'éviter un projectile... Enfin à première vue. En s'approchant, elle vit son hiboux grand duc dans un très mauvais état, même aux portes de la mort, avec une lettre luisante.
Victoria remarqua que sur le dos du hibou semblait être attaché un morceau de métal ressemblant de loin à une fusée. Elle l'ouvrit la lettre. Elle reconnut une écriture très nette mais qui ressemblait plus à des runes qu'à une écriture normale, il fallait vraiment s'accrocher pour la déchiffrer. Elle pouvait lire en substance :
On arrive,
PS : j'ai renvoyé ton hibou aussi vite que j'ai pu, le chrono-hiboux est trop lent et nous avons pas mal de choses à nous dire. à tout de suite !
Métalliquement Vôtre, l'équipe de choc.
Cette fois elle avait du mal à en revenir ! Mais comment cette bande de brutes ont pu oser s'att...
Une bruit de pas... puis on frappa à la porte.
- Victoria ! Ouvre c'est nous ! Tu as dû recevoir ton hibou annonçant notre venue !
- Oui c'est bon je vous ouvre !
La porte s'ouvrit d'elle-même et ce fut Kaathode qui voulut entrer le premier mais... il reçut un vase en pleine figure.
- Eh là ! arrêtes de gaspiller tes vases ! lança Kaathode alors qu'il venait d'en esquiver un deuxième.
- Je fais ce que je veux de mes vases espèce de tas de ferraille rouillée ! Et vous, reprit alors une Victoria complètement hystérique. COMMENT avez-vous OSE touché à mon hibou grand duc ?
- Doucement mon ange, reprit alors Dante de sa voix grave et calme. Il accumulait les années... étant sur le point de trépasser, nous l'avons un peu... aidé.
- AIDE ? Vous appelez "ça" a aidé... ? Disait-elle les sourcils levés, cette espèce d'artefact MOCHE et EN PLUS mal conçu, continuait-elle en tenant du bout des doigts l'espace de fusée en métal.
- Elle n'est pas si mal conçue, elle a tout de même fait le trajet entre Naples et Genève. Reprit Kaathode.
- On a battu notre record ! lança Titus Tout joyeux avant de recevoir la fusée sur le pif.
- Bande de brutes sans coeur ! laissez-moi deviner "Kaathode" fournit le métal, Titus a moulé la fusée, d'où son manque d'élégance et d'ergonomie et TOI Dante, je suppose que tu as fournis le carburant...
- Juste du propane moldu modifié, une nouvelle formule que j'ai développé la nuit dernière...
- Mouais... reprit Victoria en s'approchant de Dante.
- Je précise que ce n'est pas moi qui ait eut l'idée, continua Dante un peu sur la défensive en voyant Victoria s'approcher de lui.
Puis sans vraiment laisser le lavamencien réfléchir, elle se jeta dans ses bras et l'étreignit le plus fort qu'elle put.
- Tu m'as manqué mais pourquoi vous avez encore disparu ? et surtout sans me prévenir ?
- Justement mon enfant, si tu acceptes de te calmer nous t'expliquerons tout du début à la fin.
- Pour sûr, il y a pas mal de choses à expliquer... reprit Kaathode. Tant que j'y pense, Il te reste te reste du kérozène dans un placard, ma puce ? j'ai le gosier à sec.
- Non cela fait à peine une heure que je suis arrivée et je n'ai pas eu le temps de passer à l'aéroport. Mais si tu veux, il y a une chaudière au fuel dans la cave. Tu n'as cas aller te servir.
- Cela me va. Je descends. Tu peux commencer à lui expliquer Dante.
Victoria se demandait bien ce que Dante pouvait avoir à lui expliquer. Il était comme un père pour elle. C'est lui qui s'est occupé d'elle à la sortie de l'Orphelinat, c'est lui qui s'est occupé de son inscription à Beauxbaton, et bien sûr c'est lui qui fut convoquée par la directrice, Olympe Maxime lorsque des soupçon de trafic d'élixirs pesaient sur elle. Il savait qu'elle était mouillée jusqu'au cou. Mais il a préféré ne rien dire et la sanctionner différemment : Elle a passé tout une semaine à travailler à la fonderie avec Titus. Elle s'en souvient encore. Ils n'avaient pas besoin de se dire quoique ce soit, le message était passé et ils en sont resté là. C'est encore lui qui l'a tenu loin de l'ombre de la guerre et de ses origines. Si bien que les années qui suivirent sa scolarité furent les plus belles de sa vie. Elle put mettre entre parenthèse son lien de sang avec un mangemort notoire et put s'intégrer à la société magique en toute sérénité, chose qu'avait toujours souhaité Dante. Mais malgré tout ces efforts déployés pour tirer un trait sur ces sombres origines. Une ombre s'insinua en Victoria.
Elle en venait de perdre le sommeil, à faire des cauchemars étranges. Et alors qu'elle voulut voir son mentor, elle trouva portes closes, une demeure verrouillée, lui interdisant même de s'approcher du mur d'enceinte. Néanmoins, elle put voir par la grille d'entrée que la demeure n'était pas inhabitée. Elle vit de loin un jeune garçon avec un visage hautain, des pommettes hautes et une peau noir comme l'ébène. Il était avec ce qui semblait être sa mère et sa sœur. Mais malgré tout, Victoria se souvenait bien qu'elle ne pouvait entrer dans la propriété qui l'avait vu grandir depuis ses dix ans jusqu'à ses vingt deux ans.
- Je suppose que tu vas m'expliquer pourquoi je ne pouvais pas renter à la maison aussi m'éclairer sur l'identité des squatters...
- Ce ne sont pas des squatters mais des réfugiés politiques mon enfant. Il s'agit ni plus ni moins de la famille Zabini. Ou du moins ce qu'il en reste.
Cette révélation faillit faire sursauter Victoria...
- Les Zabini ? Reprit cette dernière. Mais ce sont des mangemorts ! Pourquoi donc les protégez-vous ?
- Nous les protégeons à la demande expresse d'une vieille amie que tu as connue il y a longtemps, du temps de la première guerre contre Voldemort. Je veux parler bien sûr d'Emiliana De Winther.
- A quoi bon de continuer puisqu'elle est portée disparue et probablement morte à l'heure qu'il est ?
- Eh bien justement... c'est loin d'être aussi simple, Emiliana De Winther est en ce moment décédée. Mais l'heure de son réveil approche. Et nous devrons être prêts quand elle reviendra...
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Une pluie fracassante retentissait dans les rues sombres de la ville, des pas retentirent dans les flaques d'eau maculant la rue pavé un visage pâle arpentait cet étrange cimetière... aucune croix, pas le moindre signe d'un quelconque symbole religieux pourtant il y avait bel et bien des tombes richement sculptées. La silhouette en manteau de cuir noir s'arrêtait devant chacune d'elles, les inspectait, les unes après les autres, jusqu'à la dernière, fraichement scellée, la tombe de la dernière représentante de la famille De Winther. C'est alors que Drago Malefoy retira le capuchon de son manteau. Il était impressionné par la finesse de gravure de la tombe.
- Je t'ai enfin retrouvé, les Prétenza n'ont pas mentis, je dois leur laisser ça au moins. il est temps de revenir, la guerre n'est pas finie. Sur ces mots, il prit sa baguette et prononça une incantation complexe. il était en train de la convoquer, de la rappeler à lui.
Alors que Malefoy s'affairait devant la tombe, une colonne de grosses cylindrées, escortée par des guerriers en armures sombres (qui courraient aussi vite que les berlines noires) arrivèrent en vitesse dans le cimetière et se rangèrent en bataille. Les guerriers se déployèrent tout autour du cimetière. Des voitures, sortirent plusieurs sorcières. Toutes avaient une silhouette gracile, un teint légèrement mate, des yeux d'un bleu glace luisants dans le noir... Toutes sauf une : la plus importantes mais aussi la plus élégante : elle avait des yeux sans pupilles, d'une teinte violette, elle faisait bien une tête de plus que les autres. Cette dernière n'était pas une vampire mais une Elfe Noire. Toutes portaient des vêtements de cuir de dragons cintrés sous de lourdes capes de fourrures.
Drago sentit leur présence. Il sentit la présence des vampires. Il sentit également le sang de la sorcière Elle était la seules à disposer du pouvoir de se jouer de la mort, de la flouer, de lui échapper... Et Rowena de Winther, est son nom. Elle est la dernière matriarche, celle qui dans une autre vie sauva son peuple de l'extinction. Elle incarne, une chance, une toute petite chance de salut pour l'héritage de tout un peuple. Aujourd'hui elle sort de l'ombre pour retrouver sa fille... Aprés des siècles de séparation.
Aussi, elle s'approcha alors de Drago, ce dernier qui n'osait pas affronter son regard...
- Regarde-moi petit humain... tu as honoré ta part du marché A moi d'en faire autant...
Avec sa baguette elle fit apparaître une fiole remplie d'un liquide rouge.
- Une nouvelle vie, une nouvelle identité une nouvelle histoire...
Il but le contenu qui se révélait être du sang de la matriarche... la transformation fut saisissante, sa vue se brouilla, des rayons de lumière bleue vinrent tourner autour de lui, il sentait ses os craquer, sa températures corporelle monter en flèche, ses muscles se raidir... tout changea en lui... ou presque car il garda ses cheveux blonds. La quantité de sang fut suffisamment importante pour permettre une transformation complète, devenant un quasi-elfe noir. La question qui peut se poser maintenant est qui est le sang pur et qui est le sang-mêlé ? Une situation des plus ironique au goût de Drago.
Rowena et ses adeptes se mirent en demi-cercle devant la tombe d'Emiliana et se posèrent en tailleur.
Une à une, elles se mirent à chanter une complainte en canon, les sons étaient d'une grande pureté, très cristallins. Un petit vent frais apparut alors, des feuilles tombèrent sur la tombe de marbre sombre. Désormais, le processus de réincarnation était en cours. Dans deux petites heures, Emiliana de Winther fera son grand retour parmi les vivants. C'est là que tout se jouera, songeait alors Malefoy tout en tenant une petite fiole remplis d'un liquide argent. Tout se jouera dans deux petites heures...
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- Attends tu déconnes ? Tu es en train de me dire que De Winther n'a rien d'humain ? Et par dessus le marché tu me sors qu'elle protège des mangemorts... à la demande du ministère ?
- En effet et attends la suite, jusqu'à il y a peu de temps, sa date de naissance était pour moi l'année 1722, un trois mars il me semble. En fait, cette date de naissance n'en est qu'une parmi d'autres. Je veux dire par là, qu'auparavant elle a vécu plusieurs vies, et en vivra d'autres dans l'avenir... c'est une revenante, dans le sens propre du terme. Après chacune de ses morts, elle renaît, elle repart à zéro sous la forme d'un nourrisson. Jusque là, les matriarches s'étaient arrangées pour que la naissance de leurs "enfants" soit la plus "naturelle" possible.
- Comment ça ? demandait Victoria qui avait peur de perdre le fil de l'histoire.
- Elles s'arrangeaient pour accoucher, mais dans l'absolue, cela ne leur est pas nécessaire pour permettre le retour de leurs morts.
- Ok, donc en gros on peut la tuer autant de fois qu'on veut et elle reviendra ?
- Non quand même pas. Ramener un être à la vie requière une énorme puissance. Et cette puissance, les matriarches ne peuvent la fournir tout les quatre matins.
- Tu te vois accoucher tout les trois jours toi ? Demanda alors Kaathode qui venait de revenir avec un baril entier rempli de fioul. Il est très bon ce fioul ! je m'en régale !
- Super... golem idiot, à cause de toi je vais devoir me laver à l'eau froide... tu as vraiment décidé de me pourrir la vie aujourd'hui...
- Je disais donc, reprit alors Dante, faisant fi des remarques de Kaathode. Elle va renaitre. De ce fait elle sera pendant un temps particulièrement vulnérable. Qui plus est, dans la mesure où elle va commencer une nouvelle vie, elle n'aura aucun souvenir de sa vie antérieure.
- Mais alors elle ne pourra pas m'aider pour retrouver cette Hermione ?
- Hermione ? qui est ce ?
- Peu importe...
- En théorie non, elle ne se souviendrait de rien et c'est là que nous intervenons.
- Nous ?
- En effet, au fil du temps, nous avons stocké l'ensemble de ses souvenirs, ces derniers nous devrons les lui implanter par magie, pour qu'elle soit la De Winther que nous connaissons. Et c'est là que se pose le dilemme....
- C'est-à-dire ?
- Serait-ce une bonne chose de tout lui restituer ? Est ce qu'il ne serait pas dans l'intérêt de tous, de mettre à l'écart certains souvenirs ?
- Mais bien sûr que non ! Pourquoi ne pas tout lui rendre ?
- Tout lui rendre implique également de lui rendre sa haine pour moi et la douleur de son seul et unique amour à jamais perdu. Lança alors une voix féminine.
- Natalia ? tu as finalement choisis de revenir parmi nous ? lança Dante d'un ton méfiant.
- J'ai autant besoin de cette elfe noire que toi, je dois retrouver quelqu'un et seule Emiliana peut me renseigner.
- Mais si elle te déteste c'est bien parce qu'il doit y avoir une raison non ? lança alors Victoria, d'un ton sarcastique.
- Nos affrontements remontent à l'antiquité. Mais cela ne te concerne pas que je sache. Aujourd'hui j'aimerai que ces affrontements cessent, dans l'intérêt de tous mais je sais que les elfes noirs sont... peu enclins au pardon.
- Et qui est ce qu'elle aimait ?
- Un certain Loup-Gris, un sorcier de la tribu des Ottawas. Mais je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé à cette époque. Sur ces mots elle s'adressa à Dante. Désolée de ne pas pouvoir rester plus longtemps mais le devoir m'appelle, reprit cette dernière avant de s'éclipser à nouveau.
- Tu ne nous manqueras pas. Reprit Dante d'une voix dure.
Cependant depuis un petit moment, il était pris d'inquiétude il sentait une présence, ou plutôt des présences, multiples, était-ce à cause de sa transformation encore récente ? Sûrement car les gardes aussi semblaient sur le qui-vive, tenant fermement la garde de leur épées scintillantes. Drago voulut se rapprocher de la tombe lorsque soudain, il entendit un hurlement de bête sauvage et vit des silhouettes fondre sur eux de partout en hurlant...
Drago était tétanisé en voyant les bêtes immondes qui se révélèrent être des loups-garous charger les gardes vampires qui tinrent leurs positions, leurs épées à la main. Un furieux combat s'engagea alors. Les loups-garous sautèrent sur les gardes qui ne leur laissèrent aucune chance et les coupèrent en deux faisant gicler du sang noir et fumant partout dans le cimetière.
Les gardes ne cédèrent pas un pouce de terrain et les cadavres s'amoncelaient autour d'eux. Malheureusement plus ils en tuaient, plus en il en venait et un par un, ils succombèrent inévitablement sous le nombre. La matriarche n'avait pas totalement achevé le processus de réveil... non, ces sales bêtes allaient tout compromettre. Et cela il ne pouvait le permettre car sa survie dépendait de cette réincarnation. Saisissant alors une épée appartenant à l'un des gardes, il décapita un des loups-garous qui s'approcha de la matriarche et ses adeptes. Mais cette épée était si lourde... comment faisaient les gardes pour la manier avec une telle fluidité ? Rassemblant toutes ses forces, il asséna un puissant revers de lame qui entailla très profondément le torse d'un autre loup-garou.
Mais une fois encore, il était seul et ils étaient encore nombreux: au moins une vingtaine. Il ne pouvait tous les vaincre. Les lycans commencèrent à s'attaquer aux adeptes de la matriarche qui étaient encore prisonnières du processus magique et ne pouvaient donc se défendre. Lorsque la première fut saignée, les six autres ressentirent la douleur de la septième, tout comme Emiliana, alors qu'elle sortait progressivement des ténèbres. Puis la deuxième se fit massacrer... voyant qu'elles n'auraient le temps d'achever correctement leur œuvre, la matriarches et les quatre dernières adeptes choisirent de se donner la mort en transférant toutes leurs forces magiques au corps d'Emiliana. Ainsi le processus était accompli instantanément. Mais à quel prix... Une mère se sacrifiât pour sa fille. Rowena se donnait pour Emiliana, Elle ne l'avait pas fait à Florence, finalement elle l'a fait à Londres.
N'ayant pas réalisé qu'elles étaient déjà mortes, les lycans se ruèrent sur les cinq corps inertes afin de les saigner. Profitant de cet interlude, Drago se rua sur la tombe encore scellée. Il prit cette même épée lourde et avec ses dernières forces, il fendit la tombe. Retirant les morceaux de marbres, il vit Emiliana, qui n'était encore qu'un nourrisson inoffensif... et si pur... Sans plus attendre, il prit le bébé dans sa cape et transplana.
Malgré le sang versé et la sauvagerie de cette nuit, le ciel était clair révélant un panorama infiniment étoilé on pouvait y voir sept comètes se déplacer à des vitesses presque relativistes. Il est dit dans la mythologie des elfes noirs que les comètes sont les âmes des grand(e)s tombé(e)s au combat, allant rejoindre les Forces Mystiques qui animent les mondes où la vie prospère. Malgré tout ce sang, le cycle se poursuivait et les lycans ne pouvaient rien y faire. Mais peut être ont-ils ouvert la boîte de Pandore en commettant ces crimes ? L'avenir le dira.