CHAPITRE 28 : Aide toi et Merlin t’aidera

Parfois, le temps semblait filer à la vitesse d'un éclair de Feu alors que d'autres jours, il semblait presque s'arrêter. C'est un peu ce que je ressens ces derniers jours. L'hiver battait son plein, et l'heure du retour à Poudlard avait sonné pour Drago et moi. La vie estudiantine de Poudlard me manquait un peu... un tout petit peu. j'ai arrêté de compter les fois où je me suis absentée du château. Je me dis que je vais avoir du mal à la valider cette année d'étude ! En plus de cela, on fit notre retour en force à Poudlard une semaine avant les vacances de Noël. Drago souhaitais passer les vacances avec sa mère, chose que je peux comprendre mais j'ai peur que cela soit incompatible avec sa sécurité, d'autant que je n'ai pas oublié que c'est elle qui nous a balancé à Mogrin. D'ailleurs ce type est la raison de mon retour. Plus le temps passe et plus je suis sûre qu'il est la clé de cette histoire; Pour une raison que j'ignore il est en contact avec Narcissa Malefoy et il semble agir en total indépendance de Kingsley, à moins bien sûr qu'ils ne soient de mèche tout les deux... Mes deux anciens employeurs qui me pourrissent la vie. La simple évocation de ce scénario avait le mérite de me mettre de mauvaise humeur. Notre retour ne fut pas trop tumultueux, enfin pas autant que ce que je craignais.

En fait c'est Drago qui a pris la vedette (il faut dire que le "Roi" des Serpentards était de retour). Cela me permit de reprendre tranquillement ma place parmi mes Serdaigles préférés. Enfin presque tranquillement car malheureusement, tout le monde avait remarqué qu'à chaque fois que je disparaissais, je revenais avec un Drago dans mes bagages.
Évidement ça fait jaser dans les dortoirs: La capitaine d'équipe de Quidditch de Serdaigle avec le "Roi" des Serpentards (accessoirement attrapeur de l'équipe de Serpentard), tout un feuilleton. J'en ai eu un exemple frappant en cours d'Histoire de la Magie: le processus d'hibernation, pardon je veux dire le cours avait commencé depuis un bon moment que je vis des parchemins pliés en forme d'avion voler au ras des pupitres. Dés que je posais le regard sur les destinataires des fameuses missives, elles s'empressaient de les planquer dans leurs sacs respectifs avant de prendre une couleur rouge pivoine. Voulant en avoir le cœur net, j'interceptais d'un habile de coup de baguette une des lettres en question, pour finalement découvrir que le cour d'Histoire de la Magie était devenue une salle de conférence dédiée à ma "relation sulfureuse avec Malefoy"... Bref, c'est en regardant autour de moi que je remarque l'absence de Drago. Raisonnablement je pouvais me dire qu'il séchait ce cours qui n'avait d'historique que son inutilité. Mais je sentais qu'il y avait autre chose. Ne souhaitant plus entendre encore et encore l'histoire de la guerre entre sorciers et vampires, je pris la poudre d'escampette en deux temps trois mouvements.... pas la moindre réaction. Ce bon vieux Binns continuait de lire ses notes le plus naturellement du monde. Lord Voldemort en personne se serait pointé qu'il ne l'aurait même pas remarqué, mieux il aurait cru revoir un ancien étudiant revenir pour s'instruire. J'étais maintenant dans les couloirs, la première idée qui me vint à l'esprit était d'aller voir dans ses appartements de préfet en chef. Je me demandais encore comment il était possible que McGonagall lui ait attribué ce poste. Il n'est vraiment pas taillé pour ce genre de job. Arrivée devant l'appartement je vis que la porte était entrouverte.

C'est là que je compris la raison de son absence : des gémissements... de plaisir j'entends. Je ne reconnaissais pas la voix de sa partenaire cependant. J'ouvris la porte qui se mit à grincer. C'est ainsi que je vis Drago Malefoy faire l'amour à une fille que je ne connaissais que de vue: une certaine Astoria Greengrass. Plutôt jolie il faut dire. Malefoy avait plutôt de bon goût en matière de partenaire sexuelle. Ils étaient tellement occupés qu'ils ne me remarquèrent pas de suite. quelques raclement de gorge plus tard, ils levèrent la tête et restèrent figés comme la pierre.

- Quoi ? dis-je en feignant l'étonnement. Tu n'étais pas censé être en cours ? tu sais, ces heures que tu passes à tenter d'écouter un prof et mettre en pratique ce que tu n'as pas réussi à comprendre (J'avoue que le séchage de cours n'était qu'un prétexte. Si je devais être entièrement honnête j'ajouterai que cela me gêne un peu qu'il se tape une autre fille dans mon dos).

- Arrête un peu tes conneries! Tu ne vois que je suis un peu occupé et tu ne vas m'envoyer à Azkaban pour un cours d'Histoire de la Magie qui de toute façon ne sert à rien.

- Saches mon petit Malefoy que j'y en ai envoyé à Azkaban pour moins que ça. Ensuite n'oublies surtout pas que si nous sommes revenus à Poudlard c'est pour que tu termines ton année et n'oublie pas notre petite conversation à propos du sexe.

- Quoi ? Alors c'est vrai ce que l'on raconte sur vous ? Coupait alors Astoria. Vous couchez ensemble ?

- On t'as sonné toi ? Dis-je à l'unisson avec Malefoy. Puis ce dernier se tourna vers moi.

- Je pense que de ce côté je peux gérer. dit-il en lançant une petite claque amicale aux fesses d'Astoria. Je n'ai pas besoin de ton aide. Et je te rappelle que tu n'es pas ma mère.

- Non c'est vrai, mais tu sais qui je suis... et ce que je suis... alors n'ignores tout ce que je te dis comme tu as si souvent l'habitude de le faire avec les autres. Je dis ça uniquement dans ton intérêt. D'ailleurs je te rappelle que cette après-midi nous avons un cours de défense contre les forces du mal puis un cours de potion et je veux te voir aux deux sinon crois-moi tu vas prendre cher! Parce qu'en plus de prendre mon coup de pied aux fesses, je veillerai à ce que McGonagall s'occupe de personnellement de ton cas.

- Emiliana... Commença Malefoy.

- STOP! Ne discute pas! lui dis-je avec autorité. Tu peux finir ta conversation avec Greengrass. Mais cette aprem', en cours à 14h et sans fautes! Dis-je avant de quitter la pièce en claquant la porte. En sortant de l'appartement de Malefoy, je tombe nez-à-nez avec les sœurs Patil. Padma était avec moi à Serdaigle alors que sa sœur jumelle Parvati, était à Griffondor. Elles furent manifestement très surprises de me voir quitter l'appartement de Malefoy et me demandèrent évidement si je sortais avec Malefoy.

- Mais qu'est ce que vous avez tous à me faire chier avec cette histoire ? hurlais-je. ça va à la fin! Tenez, puisque vous tenez tant à savoir, vous allez constater par vous-même!
D'un geste d'humeur incontrôlé, j'ouvris à la volée la porte de l'appartement du préfet en chef d'un puissant coup de pied. Ainsi elles furent aux premières loges pour voir le Roi des Serpentards en action. Astoria, complètement affolée se dissimula sous la couette alors que Malefoy, pas plus gêné que ça me lançait un regard de défi.

- Jalouse ?

- Je devrai l'être ?  Par contre on va me lâcher la grappe avec cette histoire, et si je dois sacrifier quelques nuits avec toi moi ça me va, répondis-je avec sourire. Dépêches-toi de finir avec Greengrass, parce que l'heure tourne et si je ne te vois pas en cours à 14h, un loup-garou passera pour un agneau à côté de moi. et tu le sais.
En me retournant je vis que les sœurs Patil n'avaient pas bougé d'un pouce.

- Ben alors? Vous attendez quoi ? La Saint Merlin ? Allez ! tirez-vous de là! lançais-je aux sœurs Patil.

Ne voulant pas retourner en cours je me rendis dans la salle commune des Serdaigles en attendant le repas. Autant passer par le troisième ça va plus vite. En marchant, je sentais pourtant comme une sorte de présence... Mais je n'arrivais pas à l'identifier. Mais sans prévenir, on me plaque contre le mur, une main gantée me couvrant la bouche. Ainsi je me retrouvais face à mon pire ennemi. Lord Voldemort passait pour un agneau à côté de ce type. Mogrin se trouvait là, devant moi. il avait retrouvé ma trace. Sans prévenir je pris un violent coup dans le ventre. D'instinct je ripostais mais il para moins attaque avec, une fois de plus, une trop grande facilité, il para une deuxième puis une troisième attaque avant de me faire une violente clés de bras (je sentis mon bras craquer), me faisant goûter à une douleur sans nom. Tombant à genoux, je sentis une larme de souffrance perler.

- Tu m'avais manqué, De Winther...

- Je suis vraiment navrée... Mogrin.

- Une fois encore, j'aimerai que tu me rendes ce qui m'appartient... Est ce que tu as une idée des enjeux que représente ces dossiers ?

- Oh oui.... C'est aussi pour cela que tu ne les reverra pas de sitôt. Tant que cette histoire ne sera pas terminé tu n'en verra pas la couleur. Vois cela comme une police d'assurance...

- Si tu me rends ces dossiers je peux te promettre que je cesserai toute poursuite... Je suis même prêt à oublier Malefoy.

- Tu n'as pas de parole Mogrin. Si tu ne m'avais pas abandonné au milieu des mangemorts, jamais nous en serions arrivé là !
- Parce que tu crois que j'avais le choix ? Dit-il en accentuant la pression de sa main sur ma gorge. Une fois encore tu parle sans savoir.

- Il y avait péril en la demeure. Les mangemorts brûlaient de découvrir l'opération d'infiltration. Il fallait prendre des mesures d'urgence. tu aurai fait la même chose si tu avais été à ma place.... curieusement nous sommes pareil.

- Jamais ! Je préfère encore crever que te ressembler.

- Et pourtant tu me ressemble beaucoup plus que tu ne sembles vouloir l'accepter. En tout cas tant que tu ne m'auras pas restitué ces dossiers tu seras en danger de mort toi et Malefoy. Natalia, ne seras plus la seule à rechercher le jeune Malefoy. Et si j'étais toi, je réfléchirai à quel camps choisir et surtout.... j'éviterai de trop m'attacher à Malefoy...

Sans ajouter un mot, il lâchait prise pour ensuite disparaître dans les ténèbres aussi rapidement qu'il apparut... J'étais chamboulée.... il avait retrouvé ma trace, et surtout il savait pour Malefoy. je me laissais choir contre le mur, enfouissant mon visage dans mes mains... sans perdre une seconde, je me relevais et courrais au septième étage. Sur le chemin je tombais sur Cormac Mc Laggen qui en train de discuter avec un des amis.

- Emiliana ! Enfin je te trouve! dis-moi je voulais savoir si...

- Dégage ! crias-je en le bousculant.
Pris par surprise, il perdit l'équilibre et tomba par terre. cette scène n'avait cependant pas échappé à Harry qui lui aussi était là avec Ginny.

- Qu'est ce qui lui prends ? Demandais alors Harry.

- Je ne sais pas. On devrait la suivre pour en savoir plus, lui répondit Ginny.
J'étais devant un mur du septième, une porte se matérialisa: La Salle sur demande. Mon ancienne planque, celle que m'avait attribué Dumbledore, enfin dans le temps. Je sentais que deux personnes approchaient. Pourtant je voulais être seule! Seule! Pour une fois, rien qu'une seule ! la porte finissait de se matérialiser, j'entre en coup de vent pour ensuite la verrouiller.
C'est alors qu'alors que la porte commençait à disparaître qu'Harry et Ginny arrivèrent.

- Quand elle veut être seule, elle sait comment s'y prendre. Constatait Harry.

- C'est vrais mais en même temps je ne l'ai jamais vu pleurer. Il doit se passer quelque chose de grave.

- Ce n'est peut être pas nos affaires.

- Peut être bien mais j'aimerai savoir quand même reprit Ginny. Elle a peut être besoin d'aide.

- Mais... Reprit Harry.

- Elle a raison Potter, elle a besoin d'aide mais elle n'en demandera jamais car elle est trop fière pour l'admettre et c'est probablement pour ça qu'elle s'enferme, loin des regards. Pour pleurer sans risquer le jugement des autres ou de prendre un sortilège dans le dos, c'est au choix. Expliqua une voix derrière Harry.
Ce dernier se retournait pour voir Malefoy adossé contre un mur du couloir. Harry était surpris par la métamorphose de ce dernier: des cheveux long et lisse, un teint toujours aussi pâle, des pommettes hautes, des traits fins, des yeux gris, virant vers l'argenté et légèrement en amande. d'un point de vue vestimentaire, il ressemblait beaucoup plus à un vampire de Transylvanie qu'à un sorcier. un manteau à la mode du XVIII eme siècle, tout de noir, fait de cuir. Les coutures réalisées avec des fils d'argent enchantés se mariait parfaitement avec l'ensemble lui aussi de cuir sombre. Harry remarquait qu'au lourd baudrier qu'il portait étaient attachées deux baguettes. Une en ivoire, une autre en ébène, chacune représentante d'une magie différente.

- Belle tenue Malefoy.

- Merci. Il semblerait que ta copine partage sincèrement ce point de vue répondit Malefoy avec ironie.

Harry se tournait alors vers Ginny, qui semblait plus ou hypnotisée par l'allure de Malefoy. il fallut quelques secondes pour revenir à elle. Préférant régler la question plus tard il se retourna vers Malefoy.

- Si nous revenions à de Winther ? Tu sauras la faire sortir de là ?

- La faire sortir ? non. Entrer dans la salle ? Oui. reprit-il calmement.

Il se postait alors devant le mur où se trouvait la porte. Se concentrant, il fit appel à la seule chose dont pouvait avoir besoin Emiliana à Poudlard en ces temps troublés : un refuge. rapidement, la porte apparut. il ouvrit les deux battant de la porte. Alors qu'il allait pénétrer dans la salle, il se tourna vers Harry et Ginny.

- Je crains que cette conversation ne vous concerne pas. Dit-il avant de fermer la porte sur lui.

****
je me tournais vers la personne qui était parvenu à me retrouver: Malefoy. son visage était impassible. Je n'arrivais pas à décrypter ses émotions. il y avait un miroir. C'est là que je vis mon visage. j'avais une mine affreuse, j'avais la trace de l'oreiller sur lequel j'étais en train de pleurer, les larmes avaient fait couler mon maquillage, mon teint était encore plus pâle que celui de Malefoy. Je ne m'étais pas encore remise du choc de la visite de Maugrey. je ressemblais plus à une Liche infâme qu'à une elfe noire.

- Ne me regarde pas.... je suis hideuse... lançais-je à Malefoy d'une voix caverneuse.

- Moi je ne trouve pas.... Tu parais si vulnérable quand tu es en pleure... cela ne te rend que plus belle.

- Arrête, ne dis pas de connerie.

- J'en ai pas dit une seule pour l'instant.

je le vis s'approcher de moi et s’asseoir à mon chevet. il posa sa main sur la mienne.

- je sens la peur te tirailler, et je sens aussi que la situation t'échappe. Ton subconscient me parle...

- Sors de là ! dis-je en m'éloignant de lui.

- pourquoi ? Aurais-tu peur de moi soudainement ? répondit alors Malefoy d'un air suspicieux.

- Non... Mais nous ne devons plus.... commençais-je, c'est trop dangereux, tu en mourras.... comme Loup Gris.

- Parce que tu crois que c'est en t'éloignant de moi que tu assureras ma survie ?

- contre lui, en effet ! répondis-je en larme. J'étais au bords de l'hystérie.

- De qui parle-tu ?

- Non... Je ne peux pas....

- Dis plutôt que tu ne veux pas.... me répondit alors Malefoy.

- Il y a des choses qu'il vaut mieux garder pour soi. et cette affaire je compte la régler moi-même.

- Emiliana... commençait alors Drago d'un ton que je trouvais menaçant. Ne m'oblige pas à...
Soudain je pris un air terrifié, je savais de quoi il parlait et je ne le voulais à aucun prix. C'est là que je me rendais compte que les pouvoirs de Drago grandissait de manière exponentielle.

- Non Drago... ne fais pas ça.... ne me fais pas ça. Tu n'as pas idée de la douleur que cela inflige.

- Alors dis moi ce qui te ravage. Je sens qu'il vient de se passer quelque chose de grave. Nous vivons une période dangereuse et je ne veux pas qu'une embrouille nous tombe dessus alors que j'ai le dos tourné, alors je t'en prie pour la dernière fois dis moi ce qui s'est passé...

- Non. Et je ne te laisserai pas fouiller dans mon esprit. Et si je dois te tuer pour me protéger de je le ferai.

- Même si tu m'aimes ? Me répondis alors Malefoy.

- Même si je t'aime.... dis-je d'une voix brisée. J'ai tué mon premier amour, je dois bien pouvoir le faire une deuxième fois.

- Alors tu ne me laisse pas le choix mon amour... Me lançais alors Malefoy. tout en invoquant son épée. Pour notre bien à tous, dit-il en levant la lame devant son visage.

- Non... Fis-je horrifiée.

Et pourtant c'est ce qu'il fit, sans prévenir, sa lame devint luisante et fonçait alors sur moi. D'une pirouette je parvins à esquisser son attaque. Je fis apparaître ma propre épée. Il fit plusieurs attaque plutôt violentes que je pu parer uniquement grâce à la magie : en me lançant un sortilège de célérité, décuplant ma vitesse. Décrivant plusieurs cercles avec ma lame, je pris rapidement l'avantage sur Malefoy mais cela semblait presque trop facile.
En effet, au derniers moment il fit un saut périlleux pour finir dans mon dos. Sa lame vint heurter un puissant bouclier de magie; Je me retournais, mon épée à la main droite et ma baguette à la main gauche, je lançais plusieurs contre attaques en vue de maîtriser définitivement Malefoy. Il contrait toutes mes attaques mais demeurait sur la défensive. je ne voyais pas vraiment où il voulait en venir; Alors qu'il fit une pirouette pour esquiver un de mes sorts, il saisit un poignard de sa ceinture qu'il fit léviter par magie. Ce dernier érafla mon visage pour ensuite percer la manche gauche de ma veste et se planter solidement dans le mur. je parvins à faire ricocher un autre de ses sorts grâce à la lame de mon épée. cependant alors que mon épée était occupée à contrecarrer les sorts de Malefoy un autre poignard vint prendre cette fois ma manche droite, me clouant littéralement au mur.
je vis alors la satisfaction se lire sur le visage de Malefoy. C'est alors que mes yeux prirent une teinte violette... les murs se mirent à trembler. Un puissant halo d'énergie apparut. Mon corps se métamorphosait. je devint plus grande. une armure elfique noire se matérialisa sur mon nouveau corps. Mes cheveux s'enflammèrent tout comme la lame de mon épée. les poignards commencèrent à fondre, me libérant ainsi du mur. Je marchais alors sur Malefoy, qui ne semblait pas réaliser que malgré ses progrès, il n'était pas près d'avoir le dessus. chaque pas que je faisais vers lui résonnait dans la salle sur demande qui était dévastée par notre affrontement. je vis la peur apparaître sur son visage.

- Tu es encore à cent lieux de connaître la véritable étendue de mes pouvoirs. Pensais-tu vraiment me battre alors que Lord Voldemort lui-même redoutait ma colère ? Dis-je tout en continuant de m'approcher de lui.

- tu as besoin d'aide Emiliana! Et tu le sais ! Criait alors Malefoy qui maintenant était dos au mur. Tu n'est pas de taille contre lui! il t'as déjà vaincu et continueras à te vaincre si tu ne changes pas de tactique ! MOGRIN AURA TA PEAU !
Je m'arrêtais net. Je repris mon apparence normale. J'avais toujours les yeux humides et le maquillage qui coulait.

- Ce n'est pas vrai... tu es allé jusque là pour sonder mon esprit et apprendre la vérité ?

- Comme tu peux le constater, oui. Je n'ai jamais mis en doute la supériorité de tes pouvoirs. Par contre je viens de te prouver que quand on souffre, on est plus vulnérable, et moins vigilant. En temps normal, tu n'aurai jamais fait cette erreur, tu n'aurai jamais laisser entrer qui que ce soit dans ton esprit durant un combat. tu te serai verrouillé mentalement comme toute occlumens qui se respecte. mais pas cette fois. tout ça pour te faire comprendre que qui que tu sois, quoique tu puisses être, tu n'y arriveras pas seule... pas ce coup là en tout cas.

- Et qui peut m'aider ? Qui seras à même de comprendre la complexité de ma situation ?

- Contre les Zélotes, je préfère m'en remettre à ton jugement. Mais pour ce qui est de Mogrin, je sais comment l'approcher. Et j'ai même une idée pour qu'il arrête de te coller aux basques.

- Toi ? demandais-je avec étonnement.

- En effet, je sais ou il se terre et je sais comment l'approcher mais fatalement pour que cela marche il faudra envisager de lui rendre ses dossiers... Enfin certains d'entre eux.

- C'est quoi ton idée ?

- Conclure une trêve avec lui. Vois les choses en face, nous pouvons pas lutter sur deux fronts. Mon père et Mogrin cela fait trop pour nous. Et je ne parle même pas de Natalia qui a tout moment peut réapparaître et reprendre les hostilités. Je sais que tu es une sacrée sorcière, je compte plus le nombre de fois où tu l'as prouvé, dit-il en me prenant la main. mais cette fois, il faut que tu acceptes de t'en remettre à d'autres, comme j'ai du le faire avec toi. Je sais que ce n'est pas facile; mais c'est ta seule chance de survie. Car dans le cas contraire, tu arriveras à un point où tu succomberas sous le poids de tes ennemis.
Je le voyais qu'il s'approchait de moi, de plus en plus près. Puis il reprit:

- Prends cette perche que je te tends avant qu'il ne soit trop tard. Je ne veux pas te perdre non plus... Et s'il y a bien une chose que j'ai appris avec toi c'est qu'il n'y a pas de honte à demander assistance, car cela revient à reconnaître ses faiblesses.

- Je ne sais pas.... dis-je en proie au doute.

- Commence déjà par me faire confiance. Si déjà tu y arrives ce sera un bon début.

- C'est pas dans ma nature....

- Sur ce point au moins nous sommes d'accords. Mais il faut bien essayer. Aide toi et Merlin t'aidera.

- Dieu....

- Quoi Dieu ? demandait-il.

- le dicton c'est aide toi et Dieu t'aidera.

- Je préfère croire en Merlin qu'en Dieu car Merlin au moins nous sommes à peu près sûrs de ce qu'il a accomplis, alors que Dieu...

- Drago... Commençais-je.

- Emiliana ?

- Embrasse-moi. lui dis-je.

il pris mon visage dans ses mains, une larme coulait sur ma joue droite achevant de ruiner mon maquillage. il s'approchait. Puis je le stoppais de deux doigts sur ses lèvres.

- Embrasse-moi avec sincérité... et amour. Non pas comme avec cette Astoria. Pas comme une pouffiasse que tu vires le lendemain. Tu sauras faire ça ? lui demandais-je, limite en l'implorant.

- Il faut vraiment que tu apprennes à faire confiance aux gens.

- après deux siècles et demie de désillusion c'est dur.

sans chercher à me répondre, il me souleva et me prit dans ses bras et se dirigea vers le lit. Il m'y posa délicatement. c'est là qu'il m'embrassa. Aucune fougue, mais de la douceur, et de la tendresse.... De la tendresse, un ressentis que j'avais presque oublié.

- Je te le répète, mon amour, aide -toi et Merlin t'aidera.

Malefoy s'allongea à mes côtés; je me blottis contre lui. Pour la première fois depuis le début de cette histoire de fou, les rèles étaient inversées. était-ce un signal de déclin ? Que mon heure approchait à grands pas ? Seul le temps le dira.