Plusieurs jours s’écoulèrent et ce fut la fête de Noël, mais personne n’avait l’esprit de Noël en tête. Le jeune garçon attaqué par le loup-garou décéda durant la nuit de ses blessures, Dean souhaitait rentrer chez lui mais Nohranne le lui déconseilla, Cho était très inquiète pour ses parents qui travaillaient pour le ministère et enfin Alexana n’était toujours pas rentrée alors que les fortes tempêtes se multipliaient et que la température descendait loin en dessous de zéros durant la nuit. Harry avait besoin de paix et de sérénité, pendant quelques jours il se réfugia dans la bibliothèque, auprès d’Asmodeus. Il le remercia de son intervention quand il était encore à Poudlard.
- Je savais qu’il s’écoulerait que peu de temps avant que l’épée prenne conscience de l’intérêt que représente une personne comme toi. Il aurait été très intéressant pour elle de te contrôler. Des objets comme cette épée sont des outils dangereux qui sont à utiliser avec précaution. J’avais prévenu Nohranne de l’éventualité que l’épée tente de s’emparer de toi. Elle ne m’a pas écouté. Personnellement j’étais contre l’idée de te remettre l’épée.
Harry n’eut pas le courage d’avouer qu’il s’était battu contre Alexana et qu’il avait failli tuer son meilleur ami, sous l’influence de cette même épée.
- Alors vous avez retrouvé ce portail ? reprit Asmodeus.
- Nous n’avons pas pu inspecter tous les sous-sols. La chambre des secrets est restée inexplorée. Encore un échec et des pertes pour nous.
- Je suis vraiment navré pour ces malheureux. Mais je suis sûr d’une chose, c’est que tu ne dois pas abandonner. La victoire dépend de toi. C’est difficile j’en suis conscient même si je ne suis qu’un archiviste.
- Je suis désolé je n’y arrive pas, je ne parviens pas à retrouver la trace des Horcruxes. Dumbledore ne m’a pas donné assez d’indice.
- C’est vrai, il n’en a pas eu le temps. Mais tu n’as pas le choix. Cela dit, je te suggère d’aller jeter un coup d’œil dans la banque de Gringotts. En dehors du fait qu’il y ait peut être un autre portail crypté, certaine personnes comme les Lestrange ont un…
- Nohranne arriva sans prévenir -
- … coffre fort scellé dans lequel on pourrait trouver un Horcruxe, mais je pensais surtout à un autre coffre dans lequel je suis à peu prés sûre qu’il y a un Horcruxs.
- Nohranne, quelle bonne surprise ! Cela faisait longtemps que vous n’étiez pas redescendu dans les archives.
- Je cherchais Harry. Mais rassure-toi, lorsque la guerre sera terminée nous auront beaucoup de travail d’archivage, toi et moi.
Elle adressa un sourire complice au petit démon qui le lui rendit.
- Harry, si tu veux bien me suivre.
Ils remontèrent et s’installèrent confortablement dans le salon. Le feu dans la cheminée était vif et bleu. Cela se mariait assez bien avec les murs d’ardoise de la maison.
- Je dois t’avouer que jusque là, nos tentatives de pour retrouver les Horcruxes se sont soldées par des échecs.
- Dont un qu’on peut imputer à l’archiviste…
- Je n’en suis pas si sûre car d’après ce que j’ai pu comprendre vous n’avez exploré qu’une partie des sous-sols. Et je peux te garantir que ses connaissances en matière de magie noire sont immenses. Mais là n’est pas la question.
- Je crois que si…
Pour toute réponse, Nohranne leva la main, signe qu’il devait écouter.
- Si tu crois avoir été le seul à chercher les Horcruxes, tu t’es trompé sur toute la ligne. Asmodeus t’a envoyé à Poudlard pour vérifier l’éventualité suivante : que Voldemort ait appris à ouvrir le portail crypté de Poudlard et donc d’y cacher un Horcruxe. De mon côté j’ai retrouvé la trace du médaillon de Serpentard. Comme tu le sais, Dumbledore a été devancé par Regulus Black, qui s’empara du médaillon et disparut de la surface de la Terre. Après avoir interrogé de nombreuses connaissances et informateurs, je pense avoir réussi à localiser le lieu où se cache le petit frère de Sirius et par extension l’Horcruxe. Je me suis dit que tu serais intéressé de m’accompagner.
- J’en serai même heureux, mais nous y allons que tout les deux ?
- En effet, comme je ne sais pas trop qui ou quoi nous allons rencontrer. Les autres vont rester ici. Je pense que c’est mieux ainsi. De plus, il y a des choses qu’ils ne peuvent pas comprendre. Du moins pas comme toi.
- Très bien, et où irons nous ?
- Dans un monastère retiré plus au nord. Un endroit très peu fréquenté, tu peux en être sûr.
- Et quand irons nous visiter ce monastère ?
- Demain matin à l’aube juste avant les fêtes de noël.
- Ce serait parfait si nous pouvions ramener un Horcruxe la veille des fêtes.
- En effet.
Alexana se réveilla, le coffret avec la tiare de Serdaigle se trouvait à coté d’elle. Elle le regarda d’un air hébétée. Elle cherchait la clé du regard et elle était logée dans la serrure du portail. Elle ne parvenait pas à comprendre ce qui s’était passé durant son sommeil. Mais quelque chose ou quelqu’un avait réussi là où elle avait échoué. Il lui fallait maintenant revenir à la surface, quitter le château et trouver un moyen de rentrer. Car Harry et ses amis sont déjà partis à l’heure qu’il est.
Elle emporta le coffret et reprit le sombre couloir dans le sens inverse. Elle n’avait aucune idée de l’heure qu’il était, aussi elle entrouvrit la trappe du piédestal de la statue pour voir s’il y avait du monde et c’était le cas. Des élèves allaient et venaient et tous ne parlaient que d’une chose : l’escapade de la nuit dernière. D’après les conversations, Voldemort se serait rendu en personne à Poudlard afin de punir les incapables qui n’ont pas été en mesure de les empêcher de s’échapper. La torture aurait duré des heures entières. Ne pouvant attendre plus longtemps que la foule se dissipe, elle lança un sortilège d’illusion, qui lui permit d’être invisible durant un certain temps sur elle-même et sortit par la trappe du piédestal et se glissa dans la foule. Dés qu’elle fut seule prés d’une fenêtre, elle l’ouvrit et se jeta dans le vide.
Plusieurs étages plus bas, elle retombait sur ses pieds tel un chat qui tombait d’un arbre. Elle courut ensuite à toute jambe vers la forêt interdite où les traces de talons se changèrent en trace de panthère…
C’était le crépuscule, Nohranne et Harry étaient prés pour un nouveau voyage. Au fond de lui, Harry espérait que cette nouvelle expédition n’entraîne pas de nouveau décès. Il se dirigeait vers la porte qui menait au garage. Mais Nohranne le rappela.
- Nous allons utiliser un moyen de transport plus rapide. Prends donc ma main.
Harry s’exécuta, les yeux de la sorcière devinrent d’un blanc scintillant, comme lorsqu’ils furent envoyés a Poudlard… Instantanément, ils furent projetés en un autre lieu.
Ils étaient sur une île. Une île escarpée et balayée par des vents froids et pénétrants. La vie devait être âpre sur ce gros caillou. En haut de l’île on pouvait distinguer un vieux monastère. En contrebas il y avait une petite bâtisse en ruine et plus à l’Est, on pouvait voir une petite chapelle.
- On l’appelle le monastère mystérieux car les rares personnes qui ont accosté n’en sont jamais reparties. Il va falloir être prudent.
Un escalier permettait d’accéder sans trop de difficulté à l’entrée du monastère. Ils commencèrent à gravir les marches. Quelques minutes après, Harry qui était en tête se cogna contre un mur invisible. Nohranne lui intima l’ordre de ne pas bouger. Elle chercha le mur de la main jusqu'à pouvoir le palper, des vagues là ou elle posa sa main.
- Un puissant mur de magie, un mur fait de magie brut à ce que je vois, j’espère que tu ne t’es pas trop fait mal. S’il s’agit bien du sortilège auquel je pense, il y a trois glyphes de protection à trouver et à détruire.
- A quoi ressemblent ces glyphes ? Demanda Harry qui se massait la tête encore douloureuse.
- A quelque chose qui ne se fond pas dans le milieu… Nohranne réfléchissait à toute vitesse puis reprit : Cherches des étoiles rouges… d’un rouge sombre.
Ils se séparèrent, Harry partit vers la bâtisse en ruine et Nohranne s’occupa de la chapelle. Après quelques recherches, Harry trouva une étoile semblable à ce que lui avait décrit Nohranne dans une petite caverne sous la bâtisse. Elle était aussi grande qu’Harry. Elle lévitait à dix centimètres du sol et tournait sur elle-même. Il s’approcha d’elle, il posa la main sur l’étoile, qui disparut instantanément. Harry perçut également comme un bruit déverrouillage de porte lors de la disparition de l’étoile. Il sortit de la caverne pour retrouver Nohranne mais il se trouva face à six moines armés d’épées et de torches. Ils n’avaient pas de visages on ne voyait même pas leurs yeux et pourtant Harry avait l’impression que les moines le passait au rayon X. Harry était prêt à faire face à une attaque de ces étranges créatures. Les moines eux, ne bougeaient pas, il vit ensuite s’approcher Nohranne, accompagnée d’un autre moine.
- Ne sors pas ta baguette Harry, et surtout pas ton épée. Si tu te montres hostile ils attaqueront et ils nous tueront tout les deux.
- Vous ne pouvez pas les éliminer ?
- Non parce qu’ils sont déjà morts depuis bien longtemps, du moins la plupart d’entre eux. Ce sont des représentants de l’Au-delà. Certains sont ici depuis la nuit des temps.
- Mais comment le savez-vous ?
- Ils me l’ont expliqué. Maintenant ranges ta baguette et tout ce qui serait susceptible d’être vu comme agressif.
Harry rangea sa baguette et voulut rejoindre Nohranne. A sa grande surprise les moines le laissèrent passer. Elle était avec autre un moine qui était plus grand et qui n’avait pas la même robe. Elle était bleue avec les bordures dorées alors que les disciples avaient une robe grise foncée avec les bordures argentées.
- Harry je te présente le Zélote. Il est le gardien de cette demeure. Si ses disciples ne nous ont pas tués c’est grâce à lui.
- J’ai cru comprendre que vous cherchiez quelqu’un de particulier…
- En effet répondit Nohranne, nous cherchons Regulus A. Black, frère de Sirius Black et cousin de Bellatrix Lestrange, aujourd’hui tous disparus.
- Regulus, Regulus… Oui je me souviens de ce jeune homme, il est arrivé ici il y a dix-huit ans, il nous avait demandé l’asile et l’hospitalité le temps que la guerre s’achève. Malheureusement, ce pauvre Regulus nous a quittés.
- Quitté ? Où est il parti ?
Pour réponse, le Zélote leur demanda de le suivre. Ils descendirent derrière le monastère. Il y avait un cimetière en contrebas. Les pierres tombales étaient rongées par l’air marin. Il les entraîna vers une caverne très peu profonde. Il poussa du pied le couvercle d’un cercueil de pierre, pour dévoiler un corps en état très avancé de décomposition. Autour de lui dans le cercueil, on pouvait y trouver sa baguette, quelques parchemins… Mais également un gros médaillon en or massif.
- Je suppose que vous êtes là pour le médaillon mais peut être pas parce qu’il est en or…
- Nous sommes venus pour le détruire expliqua Harry. Il contient un fragment de l’âme de Voldemort. Regulus l’avait pris de la cachette dans laquelle Voldemort l’avait mis.
- Ce que je ne comprends pas, poursuivit Nohranne, c’est pourquoi vous ? Et comment avait-il entendu parler de vous alors que moi, j’ai mis des mois pour vous retrouver.
- Il a entendu parler de nous de la bouche de Voldemort lui-même. Il connaît notre existence et il sait que nous pouvons être de dangereux adversaires dans le cas où nous nous engagerions dans votre guerre. Mais ce qu’il ignore, c’est que nous avons des règles à ne pas transgresser…
- Comme intervenir directement dans le destin des mortels. Termina Harry.
Le Zélote et Nohranne le regardèrent d’un air perplexe. Le Zélote fut le premier à reprendre la parole.
- Alors comme ça on connaît les règles d’engagement de l’Au-delà ? Bravo. Pour en revenir à ce qui nous préoccupait, s’il possédait une portion de l’âme de Voldemort, il devait être convaincu qu’il se lancerait à sa poursuite… Et qu’ici le fruit de son rapt serait en sécurité…
- Mais Voldemort était tellement immergé dans le mal, qu’il n’a pas senti la destruction de plusieurs portions de son âme. Termina Nohranne.
- Maintenant, nous souhaiterions le récupérer pour le détruire. Continua Harry.
- Ce ne sera pas nécessaire.
Le Zélote prit le médaillon et un poignard à lame noire. Le médaillon tournait sur lui-même, comme si il se débattait pour échapper à son sort tragique. D’un coût sec et sans aucune hésitation, le Zélote empala le médaillon sur la lame du poignard. Un liquide noir et fumant sortit de la plaie, Harry ressentit une violente douleur au niveau de sa cicatrice avant d’entendre un hurlement. Deux minute plus tard, le supplice prit fin, le médaillon ne ressemblait plus qu’à une grosse pièce trouée sans aucun intérêt.
- Nous souhaiterions aussi récupérer les affaires de Regulus, tout ce que vous avez conservé de lui, car nous souhaiterions en savoir un peu plus sur lui.
- Comme vous le désirez. Vous pouvez prendre ce qu’il y a dans cette tombe. Il n’a jamais voulu qu’on la scelle… Au fond de lui, il devait espérer que des mortels accostent et retrouvent sa trace. Son vœu est désormais exaucé.
Après un certain temps de recherche, Harry et Nohranne disposait de toutes les affaires ayant appartenues à Regulus. Cela consistait en une baguette magique usée par le temps, une robe de moine tout aussi usée, l’ancien Horcruxe et plusieurs parchemins. Harry était curieux de savoir ce qu’ils racontaient. De plus il avait enfin retrouvé un Horcruxe. Après des mois d’effort et de souffrance, il obtenait enfin un résultat.
- Harry, je crois qu’il est temps de partir.
- Une minute encore, il y a quelque chose qui me chagrine un peu.
- Quoi donc ?
- Regulus, en tant que mangemort, il devrait avoir la marque des ténèbres sur le bras, ce genre de marque reste longtemps même après la mort. Et là je ne l’ai pas vue. Etes vous sûre que ce soit Regulus que le Zélote nous à montré ?
- Je vois que rien ne t’échappe et j’en suis heureuse. Mais je peux te garantir que c’est lui simplement car si tu observe son bras d’un œil plus averti, tu ne pourras discerner que les contours de la marque des ténèbres et non la marque elle même.
- Alors il était un mangemort sans vraiment l’être ? Est-ce vraiment possible ?
- Dans une certaine mesure oui, car devenir un mangemort ce n’est pas comme signer un contrat d’embauche au ministère de la magie, on le devient avec le temps. Et au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans le crime et la cruauté, la marque des ténèbres apparait et devient alors de plus en plus noir au fil des exactions commises. Voldemort ne fait qu’apposer la marque, mais ce sont les actions des receveurs qui déterminent s’ils deviennent des mangemorts ou pas. Ainsi, ses partisans le sont devenus par choix. C’est notamment pour cette raison que Tierru fut impitoyable avec Bellatrix Lestrange dans le manoir des Malefoy.
- Donc si j’ai bien compris il avait juste reçu la marque mais finalement il n’avait commis aucun crime ?
- En effet. Soit il n’en a pas eu le temps, soit il n’en a pas eu le cran, soit il a refusé et a déserté.
- Hum… Quelque chose me dit que vous optez pour la troisième solution… Pourquoi ?
- Parce qu’il portait un bracelet…d’une grande valeur sentimentale. Un bracelet que je connais bien pour l’avoir vu au poignet de sa bien-aimée… Qui fut assassinée sur l’ordre de Voldemort. Ce bracelet d’émeraude, j’ai choisi de le laisser. Car je suis convaincue que c’est elle qui l’a fait renoncer à la magie noire avant qu’il ne soit définitivement trop tard pour lui.
- Il aimait quelqu’un ?
- Oui en effet, elle s’appelait Mafelda. Elle repose aujourd’hui en paix à Godric’s Hollow. C’est en retrouvant sa tombe que j’ai compris qu’il n’était pas perdu et qu’il pouvait donc se trouver ici sur ce rocher perdu au milieu de nulle part. En fin de compte, ils se sont retrouvés dans la mort.
- D’accords, cela dit il avait quand même reçu la marque, cela sous entends qu’il devait quand même approuver la pensée de Voldemort.
- Peut-être mais comme je te l’ai dit, il n’a tué personne, ni infligé de souffrances aux autres. Et peut être qu’au final s’il a refusé de répandre la souffrance, c’est peut être parce qu’il se sentait incapable de franchir le pas. Il a reçu une souillure certes, mais pour autant ce n’est pas un assassin ou un tortionnaire comme ses collègues mangemorts.
- Alors la repentance existerait ? demanda Harry en levant les sourcils.
Nohranne haussa les épaules tout en cherchant une réponse.
- C’est le mystère du monastère. C’est une question à laquelle on doit répondre seul. Peut être que pour Regulus, recevoir la marque serait pour lui une façon d’exister, de dire à la face du monde qu’il n’est pas n’importe qui… N’oublie pas que ce pauvre Regulus fut un Serpentard en manque de grandeur… Et tu sais à quel point Voldemort apprécie la grandeur.
En descendant l’escalier qui les menait à la rive, ils passèrent à travers un cimetière et Harry fut surpris de voir un nom sur une tombe qu’il ne s’attendait pas à trouver là…
- Dumbledore est enterré ici ? Ce n’est pas possible, sa tombe se trouve à Poudlard !
- Son corps repose à Poudlard mais son âme ? Ici, c’est un lieu de quiétude où les âmes peuvent aller et venir sans craindre d’être corrompues par la magie noire. Crois-moi, beaucoup viennent ici pour trouver la paix après la mort. La visite de mortel est extrêmement rare c’est pour ça que les moines ont réagis avec un peu d’agressivité, ils sont les gardiens de ce lieu sacré.
- Mais alors sommes nous sur Terre ou… ailleurs ?
- Peut être un peu des deux, c’est une question à laquelle je pense que nous n’aurons aucune réponse. C’est un autre mystère de ce lieu. Et je pense qu’il y en a encore plein d’autre. Mais rassure-toi, tu auras tout le temps et le loisir de les découvrir si après ta mort tu décides de te rendre en ce lieu.
- Euh… je ne crois pas que ce soit à l’ordre du jour.
Ils arrivèrent sur le bord de l’île. Ils se préparèrent à rentrer, mais le Zélote leur fit signe de patienter. Il descendit les escaliers en tenant une boule dans ses mains. Cette boule était blanche, avec l’air à l’intérieur dont la couleur naviguait entre le vert et le bleu. Il l’a tendit à Harry.
- C’est un orbe de Zuran, je pense qu’il vous sera utile.
- Mais à quoi sert-elle ? demanda Harry.
- Pose l’orbe sur le sol. Lui conseilla Nohranne.
Harry s’exécuta et posa l’orbe sur le sol. Très rapidement après l’avoir posé, de la végétation commença à pousser autour de l’orbe. La vie jaillissait grâce à elle.
- Je te laisse le soin de découvrir ses pouvoirs commença le Zélote.
- Je pense que je vais faire de même. Continua Nohranne.
- Maintenant revenez parmi les mortels. Nous suivrons avec intérêt votre évolution depuis notre sanctuaire.
- Merci pour tout, lui répondit Nohranne.
Il l’a prit dans ses bras comme un père le ferait avec sa fille. L’étreinte dura quelque minute.
- J’espère que nous serons bientôt réunis… pour toujours.
Sur ces mots elle prit Harry par la main et se projeta dans le monde des mortels. Ils réapparurent dans la salle d’où ils étaient partis quelques heures auparavant.
- Vous le connaissiez ? demanda Harry.
- Pas de chance Harry. Répondit Nohranne. Tu connaîtras la suite de l’histoire plus tard.
Ils se rendirent dans la salle à manger où tout le monde les attendait. Ils paraissaient tous inquiets, sauf l’Archiviste qui pour une fois était sortit de sa cave qui lui servait de bibliothèque. Harry leur montra l’Horcruxe. Hermione sauta de joie. Ron était plus maussade. Nohranne prit la parole.
- Ron, nous avons enfin remporté une bataille contre le mal, je peux t’assurer que ta sœur ne sera pas morte en vain. J’ai aussi une petite idée de où nous pourrions en trouver un autre.
Il neigeait abondamment. Il devait y avoir presque cinquante centimètres de neige. L’atmosphère était devenue plus conviviale avec l’arrivée de la nouvelle de la destruction de l’Horcruxe. Les rescapés de Poudlard ne comprenaient pas vraiment ce qu’impliquait la destruction d’un Horcruxe mais ils comprenaient que cela contribuerai à la chute de Voldemort. Ils entamèrent le dessert lorsqu’on frappa à la porte.
Nohranne prit sa baguette doucement et se leva. Elle alla inspecter la porte. Elle l’ouvrit et Alexana s’écroula dans ses bras.
- Allez me chercher des potions de soins à l’étage d’au-dessus et dépêchez-vous !
Nohranne l’allongea sur la table de la cuisine. Elle avait de nombreuses griffures et coupures, comme si elle avait dû faire face à une meute de bêtes sauvages. Ses yeux avaient perdus de leur bleu. Elle tenait une tiare à la main droite, et son épée à la main gauche.
A l’insu de tous, une nouvelle bataille contre les forces du mal venait d’être remportée.